En Lume-térrItoire de Beni : tout détenteurs de la monnaie ougandaise Shilling doit se débarrasser de celle ci vers l'est dela Rép dém du Congo

Beni-térritoire : 72 heures accordées à la population pour se débarrasser de la monnaie ougandaise à Lume.

Le bourgmestre de la commune rurale de Lume en territoire de Beni lance un ultimatum de 72heures aux détenteurs de la monnaie ougandaise pour se débarrasser de celle ci.

Baraka Sau soutient que le commerce dans son entité doit s’effectuer en franc congolais. Pour ce faire, des sanctions seront prises à l’encontre de ceux qui bouderont cette décision.

” Nous venons de soutenir le chef du service de l’économie.

Ainsi, nous accordons 3 jours à la population pour se débarrasser du Shilling ougandais.

A partir du jeudi prochain, les services de sécurité passeront pour traquer les récalcitrants “, a-t-il indiqué.

Notons que dans plusieurs entités du secteur Ruwenzori en territoire de Beni, les Shilling ougandais sont visibles sur le marché en grande quantité.

Ici, nous sommes bien au Congo, mais nous payons en « shillings », la monnaie ougandaise.

« Ici », c’est la partie nord de la province du Nord-Kivu, dans l’Est de la RDC, à la frontière ougandaise, où la monnaie congolaise a quasiment disparu, remplacée par l’argent ougandais, utilisé à hauteur de 95% dans toutes les transactions, selon de récentes statitistiques.

Les shillings Ougandais restent dominant sur des marchés congolais en province du Nord-Kivu, territoire de Beni, précisément dans secteur de Rwenzori et la Chefferie de Watalinga.

C’est par exemple au poste frontalier de Kasindi-Lubiriha où des habitants préfèrent utiliser la monnaie étrangère au détriment des francs congolais.

Malgré la sensibilisation des plusieurs personnalités, des forces vives tant locales que nationales, ces congolais n’ont pas pu changer d’habitude.

Difficile par exemple d’acheter en francs congolais.

Sur place au marché transfrontalier de Kasindi-Lubiriha, nous avons rencontré plusieurs couches de la population dans ce lieu.

Une femme d’à peu près trente ans, vendeuse des fournitures scolaires, dit ne pas savoir comment utiliser les francs congolais.

«Je suis ici depuis mon jeune âge et nous travaillons toujours avec les shillings ougandais faciles à utiliser plus que ces francs congolais.

Je n’ai pas vraiment une idée claire sur l’utilisation de notre monnaie » explique-t-elle.

Un autre commerçant ambulant explique de son côté que l’instabilité du taux d’échange du jour au lendemain en République Démocratique du Congo est à la base.

«Notre monnaie n’est pas stable.

Ici chez-nous le taux d’échange n’est pas toujours bien fixé. Nos autorités n’ont pas encore su comment nous donner une monnaie stable, c’est pourquoi nous recourons à celle qui est au moins fixe et stable » dit-il.

Les autorités nationales ont du pain sur la planche et sont appelées à réactiver la sensibilisation citoyenne pour maintenir la souveraineté de la monnaie de la RDC.

Disons par ailleurs que le mouvement citoyen et la société civile sur place ont déjà mené des campagnes d’initiation à la citoyenneté mais rien n’a toujours changé du côté des habitants.

Cela est du du fait que cette entité territoriale décentralisée est frontalière de l’Ouganda.

Le shilling ougandais est la principale monnaie de change dans plusieurs localités du territoire de Beni, au Nord-Kivu.

Pour donner plus de place au franc congolais, une pétition signée par près de 3000 personnes a été adressée à l’administrateur du territoire.

Le but : lui demander de trouver des stratégies pour faciliter la consommation du franc congolais.

Jaribu Muliwavyo, député provincial élu à Beni, estime que les services de l’Etat ne contribuent pas à faire circuler le franc congolais dans sa juridiction.

Il y a deux ans, le gouverneur du Nourd-Kivu, Julien Paluku avait pris une décision règlementant l’utilisation du schelling.

Depuis lors, aucune mesure concrète n’a été prise pour accompagner cette décision, se plaint Jaribu Muliwavyo.

Il est d’avis que l’autorité provinciale devrait par exemple obliger les grands entrepreneurs qui opèrent dans la région à acheter des biens en RDC qu’avec le franc congolais.

« Autre chose, les services de l’Etat.

La DGM avec sa taxe illégale qu’on appelle « jeton », il faut payer 500 schillings.

L’ANR pour chaque véhicule qui passe à la frontière, il faut payer 2000 schillings ; Ce sont des taxes illégales et donc quand les services de l’Etat et même les taxes provinciales on les fait payer en schilling, je crois que c’est tout à fait normal que la population ignore l’existence du franc congolais », explique le député.

Le gouverneur Julien Paluku de son côté àl'époque a confirmé sa décision sur l’utilisation du schilling dans sa province et promet des « éclaircissements » le moment venu.

Dans la bourgade frontalière de Kasindi, à 80 km dans l'Est de la ville de Beni, deux sur dix habitants préfèrent le Shilling ougandais au Franc congolais pendant que dans les cités de Nobili et Kamango, plus au Nord, huit personnes sur dix ignorent complètement les billets de banque de la RDC.

Le franc congolais peine toujours à se faire accepter par rapport au Shilling ougandais, qui constitue la monnaie courante dans les agglomérations de l'Est du territoire de Beni, frontalières avec l'Ouganda, a constaté jeudi l'ACP.

Dans la bourgade frontalière de Kasindi, à 80 km dans l'Est de la ville de Beni, deux sur dix habitants préfèrent le Shilling ougandais au Franc congolais pendant que dans les cités de Nobili et Kamango, plus au Nord, huit personnes sur dix ignorent complètement les billets de banque de la RDC.

La plupart des habitants de la chefferie des Watalinga ne préfèrent pas faire des transactions financières en FC, car, cela apparait, comme une moquerie ou encore une tentative d'escroquerie, étant donné qu'ils ont de doute à utiliser le dollar Us et le Franc congolais.

Un changeur des monnaies interrogé par l'ACP à Nobili, a expliqué cette préférence de la monnaie ougandaise.

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