En térritoire de Beni ; la population est toujours sous ménaces des ADF qui se sont éparpillés d'ici et là, d'après société civile de Watalinga vers l'est dela Rdc

🇨🇩➡️🔊Les habitants de la chefferie de Watalinga chef lieu Kamango (Nord-Kivu), à travers la société civile locale :

Malgré le lancement, en octobre 2019, des opérations contre les ADF dans la jungle de l’Est de la RDC, les civils du territoire de Beni continuent d’être tués par ces rebelles ougandais, qui ne sont toujours pas neutralisés.

Qu’est ce qui explique que les FARDC et la MONUSCO n’arrivent pas à enrayer la menace ADF sur les civils à travers ces opérations ?

✅Réponse du commandant de la Brigade de la Force de la MONUSCO, le Major-général Patrick Dube.

Moi je pense que la MONUSCO et les FARDC ne sont pas du tout au-delà de leurs forces face aux menaces et attaques des rebelles ougandais de l’ADF.

Pour votre information, plusieurs éléments ADF sont déjà neutralisés à l’heure où nous parlons. En outre, les FARDC ont déjà ravi un armement important des ADF.

Actuellement, les éléments des ADF, après avoir subi les frappes des FARDC appuyés par la MONUSCO, sont éparpillés dans la brousse et s’organisent en petits groupes.

Ces derniers sillonnent la brousse et les petits villages où ils s’organisent pour attaquer les populations afin d’ échapper aux pièges des FARDC.

Cela ne veut pas dire que les FARDC ou la MONUSCO sont incapables, non !

Le grand problème auquel nous faisons face est que, ces ADF qui se sont éparpillés ici et là, sont en territoire de Beni depuis plusieurs années.

Moi je pense qu’ils ont leurs petites familles dans des villages du territoire de Beni ; et il y a des gens dans les villages et agglomérations qui collaborent avec eux.

Et ce sont ces personnes qui sont maintenant à la base de tous les problèmes techniques que connaissent les opérations militaires dans la région.

Pour finir avec cette guerre, nous demandons à la population de s’unir à l’armée congolaise et aux forces de la MOUSCO. S
n
arrivons à cette étape, en aucun moment, un seul élément ADF ne poserait un acte terroriste contre la population. Ainsi, la MONUSCO et les FARDC auront une force spéciale pour les combattre.

Tout ce que nous demandons à la population c’est de nous livrer les informations en temps réel sur les mouvements de ces rebelles. L
p
se connaissent dans les villages. Ils connaissent qui est du milieu et qui ne l’est pas. Nous, avons la PNC, nous avons les FARDC : que la population leur livre les informations.

Dans ce pays, il y a des règles et des lois ; et si une personne mal intentionnée est dénoncée, les éléments de l’ordre vont s’occuper de la personne pour connaitre sa vraie identité, d’où il vient.

Mais malgré tous les obstacles, nous avons l’assurance que ces opérations iront jusqu’au bout. Par là je veux dire, jusqu’à ce que ces ADF soient complètement dépouillés de leurs capacités de nuisance vis-à-vis de la population civile.

Ce qu’il faut retenir, c’est que la problématique sécuritaire nécessite une collaboration entre la population et l’armée.

La seule chose que nous demandons à la population, c’est une franche collaboration avec nous la MONUSCO, avec les FARDC. Nous sommes là pour la seule cause de la population, pour barrer la route aux ADF et ramener la paix.

Que ce message arrive aux éléments ADF pour leur dire que le moment est révolu pour leurs actions terroristes.

Ce pays appartient aux congolais, ils doivent le quitter et laisser les congolais y vivre en paix. Qu’ils laissent les congolais se développer.

Car, seul le gouvernement et sa population ainsi que son armée sont les piliers du développement du pays.

FIB ET FARDC RÉAFFIRMENT LEUR VOLONTÉ DE STABILISER LA RÉGION, APRÈS LA VISITE DU COMMANDANT DE LA FORCE MONUSCO
SY KOUMBO S. GALI.

Donc 48 heures de mission bien remplie à Beni pour le commandant de la Force de la MONUSCO, le Lieutenant-Général Ricardo Augusto Ferreira Costa Neves, arrivé à Beni le mercredi 2 juin 2020, en fin d’après-midi, où il a eu immédiatement une séance de travail avec le commandant de la Brigade d'Intervention de la Force (FIB) et le chef de bureau ai de la MONUSCO-Beni.

Dans la matinée du jeudi, le général Costa Neves, accompagné du commandant de la FIB et du chef de bureau, ainsi que de plusieurs autres responsables, s’était d’abord rendu à Matombo, un village du territoire de Beni, à plus ou moins 36 km au nord-ouest de Beni, pour rencontrer l'armée congolaise (FARDC).

«Nous devons unir nos forces dans une même planification des opérations pour la stabilité de la région»

C’est dans ce poste avancé des Forces armées de la RDC, sur l’axe nord, où se trouve aussi une base de la MONUSCO, que le commandant de la Force et sa délégation ont rencontré celui des opérations Sukola 1 grand-nord et plusieurs autres officiers de l’armée congolaise.

S’en est suivie une séance de travail de près de deux heures axée autour de la planification des opérations conjointes et de leur exécution pour une meilleure protection des civils.

Travailler main dans la main

«Nous devons unir nos forces dans une même planification des opérations pour la stabilité de la région», a souligné le commandant de la Force de la MONUSCO à la fin de cette visite.

Il a indiqué que s’il est venu à Matombo, c’est pour parler avec les responsables des FARDC, mais également avec les troupes de la MONUSCO, pour ’s’assurer que, tous «avons bien compris le plan d’action opérationnel sur le terrain, pour que nous joignions nos forces afin d’accomplir les missions qui nous sont assignées».

«Lors de ma conversation avec le commandant des FARDC, nous avions discuté sur le plan d’action sur le terrain et comment la Monusco soutiendra ce plan, et comment nous allons apporter des solution aux problèmes de sécurité dans la region», a-t-il précisé.

Le général a ensuite dit que «notre mandat est de travailler la main dans la main avec les FARDC, la PNC et les autorités nationales du pays pour nous assurer que la population est bien sécurisée».

Pour sa part, le général Jacques Nduru Ychaligonza de Sukola 1 a aussi insisté sur l’importance de cette collaboration avec la MONUSCO dans le cadre de ces opérations.

«La MONUSCO nous apporte un appui, notamment dans le cadre de la protection des civils… avec surtout la sécurisation des grandes agglomérations et plusieurs autres soutiens», a-t-il expliqué, avant d’insister sur l’importance de la réhabilitation des routes qui aide les FARDC «à apporter de la logistique sur le théâtre des opérations et avoir de la mobilité pour intervenir en temps utile».

«La MONUSCO est déterminée à nous aider à éradiquer ces ADF qui continuent à endeuiller les populations» a-t-il indiqué.

À Mamové localité située vers l'ouest d'Oicha chef lieu du térritoire de Beni

Après cette importante réunion à Matombo, la délégation du commandant de la Force s’est envolée en hélicoptère pour Mamove, une zone infestée par les groupes armés, notamment les ADF et les Mai Mai, et qui a amené la FIB à y installer une base il y a quelques mois afin d’assurer la protection des civils.

Cela, malgré un environnement difficile à cause d’un terrain boueux qui rend compliqué les mouvements motorisés des troupes.

Le Lieutenant-général Costa Neves a souligné avoir voulu se rendre sur place pour apporter du réconfort aux troupes et les encourager à continuer de travailler, malgré les difficultés de terrain.

En début d’après-midi, la délégation a survolé la zone de Luberiki-Luburiya où le génie militaire a débuté cette semaine la réhabilitation du pont Hululu qui se jette sur la rivière du même nom; pont qui avait été emporté par une grosse pluie il y a une dizaine de jours.

La réhabilitation de ce pont est d’une importance capitale pour les opérateurs économiques de la région qui avaient lancé un appel à l’aide il y a quelques jours.

Ce pont permet de relier l’Ouganda et de ravitailler la ville de Beni en produits manufacturés.

Déjà, la semaine dernière, le chef de bureau ad intérim, Josiah Obat, et le commissaire en charge de la reconstruction au Nord-Kivu, Roger Malinga, s’étaient rendu dans la région pour inspecter les restes du pont et voir dans quelle mesure le réhabiliter.

C’est à ce moment que la décision de rebâtir ce pont, dont les travaux seront financés à au moins 30 pour cent du budget total par la MONUSCO, a été annoncée.

La rédaction

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