Le gouvernement de la RDC vient de confirmer l’envoi d’une caravane humanitaire au Nord-Kivu

🇨🇩⏰👆👉RDC : bientôt une caravane humanitaire sera au Nord-Kivu vers la partie est dela République démocratique du Congo.

Le gouvernement de la RDC vient de confirmer l’envoi d’une caravane humanitaire au Nord-Kivu pour répondre favorablement aux différents problèmes qui s’y posent.

C’est ce qui ressort de l’audience accordée, lundi 08 juin 2020, par Premier ministre Ilunga Ilunkamba au Caucus des députés nationaux et sénateurs de la province du Nord-Kivu sur les questions sécuritaires, humanitaires, la crise sanitaire liée à la pandémie de COVID-19 ainsi qu’à l’épidémie à virus Ebola dans leur province.

Au cours de cette séance de travail, le chef de l’Exécutif central a associé quelques membres du gouvernement concernés par les préoccupations des élus de cette province. I

s’agit du vice-Premier ministre de l’Intérieur et Affaires coutumières, du ministre d’État.en charge des Ressources hydrauliques et Électricité, son collègue de l’Urbanisme et Habitat, du ministre de la Défense nationale, de celui des Actions humanitaires et du vice-ministre de la Santé.

« Les élus du Nord-Kivu ont porté devant le Premier ministre les difficultés auxquelles fait face la population suite à la catastrophe humanitaire à Beni liée à l’insécurité et au problème d’éboulement dans la cité de kasindi et dans le secteur de Ruwenzori.

Ces discussions ont retenu l’attention du Premier ministre qui a promis l’envoi, dans les jours prochains, d’une caravane humanitaire dans le Nord-Kivu et l’Ituri pour soulager les besoins spécifiques de la population, » a déclaré le président du Caucus, Mohindo Nzangi, au sortir de l’échange avec le Premier ministre à l’immeuble Intelligent.

Ces parlementaires ressortissants du Nord-Kivu se disent satisfaits des promesses du gouvernement central, qui s’est engagé à trouver des solutions idoines d’ici peu afin d’améliorer la vie des populations de cette partie de la République.

Le pays est actuellement confronté à plusieurs épidémies, dont le choléra et l’Ebola considérée comme la deuxième épidémie la plus importante et la plus meurtrière au monde.

La RDC est une région où les maladies sont de plus en plus répandues en raison de pratiques d’hygiène à risque et du manque d’approvisionnement en eau potable pour les personnes déplacées.

7 millions de Congolais vivent dans des conditions sanitaires très inférieures aux normes imposées par le droit international humanitaire en raison notamment de la défaillance du système de santé.

Les infrastructures du pays, déjà limitées se détériorent en raison d’un manque d’entretien et des besoins grandissant de la part de la population.

Pour toutes ces raisons, on constate une augmentation spectaculaire du nombre de cas d’Ebola confirmés depuis 2019 avec un bilan tragique de 2 185 morts.

84
millions d'habitants
72,5%
de taux de pauvreté
176ème
sur 188 pays pour l'Indice de Développement Humain.

CONTEXTE

La RDC est en proie à des conflits chroniques, principalement causés par la diversité et la richesse des ressources de certaines régions.

Entre conflit, pauvreté persistante, malnutrition et épidémie d’Ebola et de choléra, 13 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire.

Depuis des décennies et malgré l’accord de paix signé en 2013, les violences intercommunautaires et les conflits entre groupes armés persistent et poussent les populations à fuir leur région.

Au total, on estime à 4,8 millions le nombre de personnes déplacées dans le pays, le Kivus, l’Ituri, le Kasai et le Tanganyika étant les régions les plus concernés et plus de 856 000 personnes de la RDC cherchent refuge dans les pays voisins.

Les conséquences de ces mouvements de populations sont catastrophiques et se répercutent sur les personnes déplacées qui représentent un pourcentage important de la population en situation de crise alimentaire et crise alimentaire aigue.

Les chiffres officiels estiment que 15,92 millions de personnes sont confrontées à l’insécurité alimentaire, dont 6 millions d’enfants qui souffrent de malnutrition chronique, ce qui est considéré comme la deuxième plus grande crise alimentaire mondiale.

Cette situation résulte principalement des conflits entre groupes armés, mais aussi de la faiblesse des infrastructures qui limite les activités agricoles et économiques dans les zones rurales accompagnés de conditions climatiques désastreuses.

En outre, les personnes dans le besoin se trouvent souvent dans des zones reculées difficilement accessibles aux acteurs humanitaires.

En réponse à la réduction de l’espace humanitaire au Nord Kivu, en République démocratique du Congo (RDC), ce rapport met en lumière les pratiques des ONG opérant dans la zone, en termes de négociation d’accès.

Il explore la manière dont les communautés et les Acteurs Armés Non Etatiques (AANE) perçoivent les différents intervenants humanitaires actifs dans la région et comment les ONG négocient leur accès.

Sur cette base, le rapport liste des recommandations visant à améliorer l’accès humanitaire au Nord Kivu, permettant ainsi une meilleure réponse aux besoins des populations civiles.

De manière générale, la recherche aboutit à la nécessité d’adopter une approche de l’accès adaptée, mettant en avant la communication sur les principes humanitaires et les aspects programmatiques.

Il enjoint les acteurs humanitaires à développer leur compréhension des structures et perspectives locales et à ajuster leurs approches aux besoins spécifiques des communautés.

Il démontre également le fait que l’acceptation par les communautés est un point clef de l’accès humanitaire, en particulier au regard des menaces criminelles.

En outre, la qualité des projets apparait comme le facteur le plus important, en termes d’acceptation, d’accès et de sécurité des ONG : autrement dit, les communautés sont plus susceptibles de plaider en faveur des ONG qu’elles perçoivent comme apportant des services crédibles et utiles.

La rédaction

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