Localité-Mamové ; La société civile veut renforcer les capacités des principaux acteurs locaux de protection, rapporte une dépêche de la Monusco en térritoire de Beni vers l'est dela Rdc

🇨🇩🔴⏰📹Nord-Kivu/Beni : Les victimes des activismes ADF, la société civile de Mamove outillée des capacités des principaux acteurs locaux de protection.

Une délégation des Affaires civiles de la MONUSCO, conduite par le Coordonnateur adjoint de la Section, Merault Ahouangansi s’est rendue le week-end dernier à Mamove, 57 km au nord de Beni, dans le Nord-Kivu.

Là, en collaboration avec les autorités locales, un atelier a été organisé pour renforcer les capacités des principaux acteurs locaux de protection, rapporte une dépêche de la Monusco.

Au moins 28 personnes, dont 5 femmes, ont participé à cette activité ; notamment les autorités locales, les membres du Comité local de protection (CLP), mais aussi ceux de la Société-civile.

Cette activité visait surtout à contribuer au renforcement des outils de protection communautaire, des mécanismes d’alerte précoce et de protection, pour amener les populations à prévenir et répondre aux menaces de protection.

L’occasion, poursuit la dépêche de la Monusco exploité par ICI KIVU, a permis aussi à la délégation d’informer les participants sur la nouvelle stratégie de «protection par projection» mise en place par la Force MONUSCO et qui consiste à avoir de moins en moins de bases fixes sur le terrain, mais plus de bases temporaires pour faire face à des situations du moment.


Il a été aussi question de la possible fermeture et relocalisation prochaine de la base de Mamove vers une zone moins calme pour venir en appui aux FARDC et aux efforts en cours pour éradiquer les groupes négatifs.

Les participants, de leur côté, ont reconnu à l’unanimité l’amélioration de la situation sécuritaire grâce à la présence de la MONUSCO et des FARDC dans la zone, indique-t-on.

Cela s’est traduit, disent-ils, par un retour progressif de la population dans la localité, même s’ils reconnaissent qu’il y a encore la présence des ADF et des groupes Maï-Maï dans la région.

🇨🇩🗣️🇺🇬RDC-Ouganda : la société civile de Beni soutient l'hypothèse des opérations conjointes entre les armées de deux pays contre ADF.

Au regard des  attaques meurtrières des combattants des Forces démocratiques alliées (ADF) au Nord-Kivu et actuellement en Ituri, l'idée des opérations conjointes entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et Uganda People's Defence Force (UPDF) renaît.

La société civile de Beni qui, autrefois l'avait déjà soulevé, soutient qu'actuellement ce genre d'opérations est nécessaire afin de neutraliser la nébuleuse qui a déjà fait des milliers de morts depuis bientôt six ans dans cette partie du pays.

" La société civile l'avait déjà suggéré depuis, en disant qu'il faut associer l'Ouganda dans la traque des rebelles ADF car c'est une rébellion d'origine ougandaise.

Cette implication de l'UPDF devrait être déterminée et limitée dans le temps et dans l'espace. L'essentiel pour la population est que l'ADF soit neutralisée définitivement.

Si UPDF va permettre cette neutralisation des ennemis où est la mal? Cela ne peut pas impacter sur les relations entre armée et population ", explique Kizito Bin Hangi, président de la société civile de Beni.

Fin octobre, l'armée a lancé dans la région des opérations dites d'envergure pour traquer des groupes armés principalement l'ADF.

En représailles à ces opérations, plus de 500 civils ont été tués, d'après l'ONU en l'espace de huit mois. La plupart des tueries ont été perpétrées dans les zones qui n'étaient pas touchées depuis 5 ans par les violences, notamment à l'ouest de la RN4 et dans le secteur de Ruwenzori.

" Si les tueries des civils s'enregistrent dans la zone de Beni, cela montre que l'ennemi est encore opérationnel dans la zone même si les FARDC ont récupéré les bastions de ces ADF. L'ennemi avait fui de l'est vers l'ouest, et il continue à faire ce mouvement lorsqu'il veut opérer ", ajoute M. Kizito.

Début juillet, Mbusa Nyamwisi, personnalité influente dans la région de Beni avait aussi suggéré des opérations conjointes FARDC-UPDF,  plus précisément à Beni et en Ituri pour traquer les rebelles ougandais ADF.

Pour lui, l'Ouganda a intérêt de voir la rébellion ADF être défaite pour préserver la stabilité de ses institutions.

La rédaction

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