Beni-Ville ; Les infirmiers ont déclenché dépuis vendredi 30 juillet 2020 dernier, un mouvement de grève sèche vers l'est dela Rdc

Grève des infirmiers en Beni-Nord-Kivu : La société civile craint qu’on enregistre des morts et que les épidémies réapparaissent.

Cette action dénommée ” Beni sans hôpital” vise à décrier le flou dans le procès contre les présumés assassins de leur collègue Kambale Joseph, tué le 21 juillet 2020 par des inconnus.

Ce samedi, c'etait le deuxième jour de grève, les blouses blanches ont abandonné leur lieu de travail.

Notons que, des hommes non autrement identifiés ont abattu un civil la nuit du mardi au mercredi 22 juillet 2020 dernier, dans le quartier Paida situé dans la commune Beu en ville de Beni.

Selon les témoignages recueillis sur place par votre rédaction, le nommé Djef, infirmier de profession a été assassiné par des incunnus porteurs d’armes lors qu’il revenait de son lieu de travail, “il n’ont rien demandé de plus que de lui ôter la vie” précise notre source.

Consécutivement à ce nouveau cas d’assassinat, les habitants de Paida sont descendus dans la rue tôt le matin de ce mercredi 22 juillet, avec la dépouille de l’illustre disparue et se sont dirigés à la mairie de Beni puis à la morgue où il ont fini par déposer ces citoyens.

Ces habitants ont manifesté leur indignation face à la criminalité urbaine qui devient monnaie courante dans la ville de Beni.

Ils ont exigé que justice soit faite pour la victime tout en condamnant ce nouvel assassinat qui d’après eux “semble être ciblé”.

Il faut rappeler que ce nouveau cas d’assassinat intervient au lendemain d’une tuerie des civils ayant fait deux morts et un blessé à Ngadi, des violences attribuées aux rebelles ougandais d’Allied Democtic Forces (ADF/MTN).

Donc les portes de plusieurs centres de santés dont Kanzuli, Mabolio, Malepe, Mandrantelle sont restées fermées. Le centre médical Nyakunde et certaines structures privées ont séché les activités.

Un membre de la cellule d’animation communautaire ( CAC), Masinani, en commune de Mulekera, une structure qui travaille dans le domaine de santé et de développement affirme avoir vu des patients chassés.

J’ai essayé de circuler dans toutes les aires de santé il n’y a pas des activités.

Les malades qui arrivent on les a chassé, ils sont retournés dans la communauté. Nous les orientons mais on les fait retourner. Ça impacte à notre travail” a expliqué Bienvenue Mufabule membre de la CAC/Masiani.

Tout en compatissant avec les infirmiers, la société civile de Beni appelle les grévistes à la retenue.

Cette grève ne doit pas être à la base de violation de droit des autres personnes.

Nous pensons que les infirmiers et les prestataires doivent privilégier l’intérêt général pour que nous ne puissions assister à des morts d’hommes” a dit Kizito Bin hangi, le président de la société civile de Beni.

Pendant ce temps, cette structure citoyenne redoute aussi la résurgence d’Ebola et la propagation du coronavirus.

Nous redoutons que Ebola puisse resurgir et la propagation du coronavirus. C’est ce que nous devons éviter.

Tous les malades sont référés à l’hôpital général de référence de Beni. Cette structure sanitaire est sur saturée suite au grand nombre des malades.

La rédaction

Commentaires