À partir de Brazzaville ; Le président Félix Tshisekedi appelle à la solidarité internationale pour combattre le térrorisme qui endeullent l'est dela Rdc

Intervenant ce mardi à Brazzaville en République du Congo à l’occasion du lancement des activités  commémoratives  des 80 ans du Manifeste de Brazzaville, le chef de l’Etat Félix Tshisekedi a notamment déclaré : « Nos pays sont confrontés au terrorisme multiformes un frein au développement.  

Pourl  la République démocratique du Congo est confrontée à un terrorisme aveugle auquel s’adonne des bandes armées ». 

La situation des femmes violées et/ou décapitées en RDC a également retenu son attention. 

Pour Félix Tshisekedi, il est difficile pour un pays de mener seul ce combat. Cette lutte nécessite notre solidarité pour éradiquer ce fléau de notre siècle. D’où a-t-il appelé  à la solidarité internationale ».

Les informations enLen notre possession révèle que, le Chef de l’Etat congolais s’est en outre exprimé sur les luttes qui ont conduit à l’indépendance des pays africains, mais aussi sur l’apport des peuples africains aux différents efforts internationaux contre la dictature et les violences.

Arrivé lundi dans la capitale de la République du Congo, il a en marge de ce assises, eu des entretiens sur place avec la Secrétaire générale de la Francophonie, Mme Louise Mushikiwabo.

Le 28 octobre  1940, rappelle-t-on, le général  Charles de Gaulle faisait de Brazzaville  la tête de pont de la résistance contre l’Allemagne nazie pendant la seconde guerre mondiale faisant de cette ancienne capitale de l’Afrique équatoriale française la capitale de la France Libre.

Donc 2127 civils tués, 1450 enlevés, 938 kidnappés… Le bilan enregistré par le Baromètre sécuritaire du Kivu (KST) lors des vingt premiers mois de la présidence de Félix Tshisekedi est lourd. 

Plus lourd encore, même, que celui des vingt derniers de son prédécesseur, Joseph Kabila (1553 civils tués).

La différence s’explique principalement par la recrudescence de tueries perpétrées par les Forces démocratiques alliées (ADF). 

Ceux-là même que le président Félix Tshisekedi avait pourtant promis « d’exterminer définitivement » lors d’une « dernière offensive » en octobre 2019.

Pour accomplir cette promesse, et éliminer, plus largement, tous les groupes étrangers présents dans le Kivu, le président congolais avait d’abord tenté de mettre sur pied une coalition militaire régionale, avec l’organisation de plusieurs réunions des chefs d’Etat–majors à Goma des armées régionales en septembre et octobre 2019.

Un an après, les résultats ne sont pas au rendez-vous. Malgré la reconquête annoncée de certains bastions des ADF, cette opération a largement échoué à mettre ce groupe islamiste hors d’état de nuire. 

Il commet même nettement plus de massacres depuis le début de l’offensive (plus de 640 civils tués lors d’attaques attribuées aux ADF depuis un an, contre 195 l’année précédente). 

Sur le terrain, l’offensive des FARDC est désormais largement à l’arrêt. 

Les militaires congolais semblent même devenus les cibles dans ce conflit : sur les huit affrontements entre FARDC et ADF enregistrés par le KST au mois d’août par exemple, les ADF étaient à l’initiative dans sept cas. 

Par ailleurs, la RDC est éligible à un nouveau financement dans le cadre de l’allocation prévention et résilience (PRA) de la Banque mondiale. De source diplomatique européenne, cette enveloppe est de 700 millions de dollars. 

Mais le gouvernement congolais doit remplir plusieurs conditions pour débloquer ce programme, dont la publication d’une stratégie globale pour la stabilisation du pays. 

À ce jour, la Banque mondiale estime que cette condition n’est pas remplie.

Le Mécanisme national de suivi de l’accord d’Addis-Abeba (MNS), qui doit en principe publier une feuille de route pour la stabilisation du pays, est pour sa part dirigé par Claude Ibalanky, un proche de Tshisekedi, issu de la diaspora, qui ne dispose pas d’une très longue expérience des conflits dans l’est de la RDC. 

« On ne sait pas qui est aux manettes » résume ainsi une source diplomatique européenne interrogée par le KST. 

Dans son discours à la Nation du 23 octobre, le président Tshisekedi a d’ailleurs cité « les questions relatives à la paix et à la sécurité nationale » en tête de la liste des « divergences qui persistent entre parties » de la coalition au pouvoir.

De fait, toutes les personnalités jouant un rôle dans l’est ne tirent pas dans le même sens. Cela a notamment été visible dans le cas des hauts-plateaux du Sud-Kivu, où un conflit oppose plusieurs milices issues des communautés Fuliru, Bembe, Nyindu et Vira à celles issues de la communauté Banyamulenge. 

Ce conflit, qui connait des cycles de violence à répétition depuis plusieurs décennies, a repris de plus belle depuis l’arrivée de Tshisekedi à la présidence : les principaux belligérants (Mai-Mai René, Ebu Ela, Biloze Bishambuke, Twirwaneho, Gumino et Makanika) ont tué au moins 81 civils depuis un an, en forte augmentation par rapport à l’année précédente (35 tués) selon les chiffres du KST.

Boni Tsala

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