Après nouvelle attaque des rébélles ADF qui a fait 7 morts concté civile en Beni, ONGDH le CEPADHO appelle Félix Tshisekedi à s’installer dans la région comme promis

Les informations publiés par CEPADHO face aux tueries qui s'observe jour et nuit à Beni relève que, le président Félix Tshisekedi doità venir s’installer dans la région comme promis.

Le Centre d’Etudes pour la Promotion de la Paix, la Démocratie et le Droit de l’Homme (CEPADHO) se dit consterné par la récente attaque des présumés ADF ayant fait sept morts jeudi 22 octobre dernier à Mbilali, village Supa Kalau en groupement Buliki, territoire de Beni.

Dans son bulletin d’information publié jeudi, le CEPADHO indique qu’avec ce massacre, 960 civils sont déjà tués par les ADF/MTM au cours de onze derniers mois, cela sans compter les portés disparus.

Pour cette organisation de défense de droit de l’homme, l’heure est venue pour que le président de la République Félix Tshisekedi revienne au Nord-Kivu comme promis afin de suivre personnellement les opérations militaires en cours.

Cette structure appelle également les FARDC et ses partenaires à rester en alerte car après l’attaque de la prison de Kangbayi, l’ennemi a réussi à renforcer ses rangs par des évadés.

Après avoir attaqué la Prison et réussi à libérer ces détenus, ces assaillants, "en fuyant dans la brousse, étaient en train d'égorger d'autres prisonniers qui tentaient de fuir", affirme la présidente de la société civile locale. 

Sur TOP CONGO FM, Noëlla Muliwavyo dénombre "10 prisonniers décapités"

Parce que c'est une ttaque revendiquée par l'État islamique, elle demande au gouvernement de recruter des personnes capables de faire face à ces attaques asymétriques et pouvant s'adapter au mode opératoire de ces assaillants. 

Plus de 1300 prisonniers sur 1456 que comptait la Prison centrale de Beni Kangbayi étaient en fuite, près 200 sont retournés en prison, volontairement pour certains.

Sur TOP CONGO FM, le ministre a.i de la Justice estime que "les services de sécurité ne nous ont pas facilité la tâche. Nous déplorons ce genre d'attitude. Cela a commencé avec l'évasion de la prison de Kasapa à Lubumbashi".

Bernard Takaïshe relève que "ce n'est pas nous qui allons sécuriser les prisons. Ce sont les services dont la Police et l'Armée".

"Les services de sécurité, notamment les services d'intelligence, n'ont pas bien fonctionné" lors de l'évasion spectaculaire de plus de 1300 détenus de la Prison centrale de Beni Kangbayi dans la province du Nord-Kivu, ce mardi 20 octobre 2020.

Attaque jihadiste réussie avec la complicité interne ?

Les Coulisses octobre 22, 2020 

Octobre 2017-Octobre 2020. Trois années se sont écoulées pour voir les jihadistes islamistes éditer l’exploit. Cette fois-ci avec un nombre impressionnant de détenus : 1347. Que s’est-il passé pour faire subir une certaine honte nationale dans la même ville et au même endroit ? 

La différence avec l’évasion de 2017 réside en ce qu’elle avait été organisée par les groupes armés locaux (Maï-Maï) qui avaient donné l’occasion aux combattants ADF détenus de se volatiliser dans la nature. Cette fois-ci, ce sont des islamistes de l’IS-CAP qui ont revendiqué l’action.

S’il est vrai que les islamistes de MTM ont revendiqué l’entièreté de l’opération pour récupérer les leurs, il est aussi vrai qu’ils aient bénéficié de l’aide des groupes armés locaux (qui sont leurs béquilles).

Comme en 2017, ce qu’il faut craindre, c’est l’accroissement du nombre d’attaques sur les populations civiles et sur les FARDC. Ce qui nous fait penser à l’attaque foudroyante du 3414ème Régiment FARDC et celle du contingent tanzanien de la FIB le 7 décembre 2017.

Notre photo montre le jihadiste Bonge la Chuma à la barre avant l’évasion de la prison de Kagbayi. Contrairement à ce que l’on a raconté, il est peu probable que les assaillants soient venus en véhicule.

Les jihadistes ont leur mode opératoire qui diffère de peu de ce que pense le commun de mortels.Vraisemblablement, ils sont venus avec des bonbonnes qui, à l’aide de la flamme, ont dissous le métal permettant d’ouvrir les cadenas facilement et d’entrer dans la prison sans effraction.

Ils n’avaient pas besoin de groupes électrogènes qui produiraient du bruit et alerteraient la population qui vit à la périphérie de la prison de Kangbayi. Les bonbonnes à gaz sont moins encombrantes et ne produisent presque pas de bruit.

Ceux qui utilisent les bonbonnes connaissent les résultats chimiques qu’ils produisent notamment la forte chaleur qui fait dilater les cadenas (aluminium ou cuivre) jusqu’à céder sans résister.

Et, à moins d’avoir une mémoire courte, les habitants de la ville de Beni doivent se souvenir de l’attaque de la Banque Commerciale du Congo (BCDC) le 8 octobre 2009 ou même de la Banque internationale du Crédit (BIC) Beni en 2004.

Les criminels ont réussi l’entrée de la BCDC munis d’un réservoir à bonbonne, le pied de bûche, une scie à métaux et un chalumeau (lire utilement Les Coulisses N°208 du 1er au 20 octobre 2009, page 18). Les jihadistes islamistes peuvent faire mieux.

Coïncidences (mal)heureuses.

L’attaque de la prison urbaine de Beni/Kangbayi coïncide (mal)heureusement avec le retour des Mbusa Boy’s qui avaient fui le pays et qui vivaient en exil.

 La publicité malencontreuse faite sur leur retour notamment le fait de les présenter comme des « dignes » fils du pays par le maire a.i. de Beni à la parade de la veille de cette opération a fait jaser de nombreuses personnes.

 Àtort ou à raison lorsqu’on sait que les retournés n’ont pas gardé le profil bas et présentent même une assurance ( plein d’orgueil) qui choque.

 Le maire a.i. Modeste Bakwanamawa Muhindo nous a habitués depuis qu’il a présenté toujours à la même parade le nom du livreur des cartes d’électeurs aux ADF qui, malheureusement, n’avait de vérité qu’un règlement des comptes entre deux opérateurs économiques de Beni ( Mufunza Bayengo et Getou KVG).

 Les retournés disent répondre à l’appel du Chef de l’État et venir combattre l’insécurité dans leur fief du Grand Nord. Ce qui est une bonne chose mais ils ne portent sur eux aucun document officiel qui les exempte de tous les péchés commis.

Certains d’entre eux sont même cités dans le dossier des prêtres de Mbau et de Bunyuka. Les uns ont pris le chemin de l’exil pour avoir collaboré et/ou soutenu les groupes armés locaux.

La différence à l’évasion de 2017 réside en ce qu’elle avait été organisée par les groupes armés locaux (Maï-Maï) qui avaient donné l’occasion aux combattants ADF détenus de se volatiliser dans la nature.

Cette fois-ci, ce sont des islamistes de l’IS-CAP qui ont revendiqué l’action.

S’il est vrai que les islamistes de MTM ont revendiqué l’entièreté de l’opération pour récupérer les leurs, il est aussi vrai qu’ils aient bénéficié de l’aide des groupes armés locaux (qui sont leurs béquilles).

Comme en 2017, ce qu’il faut craindre, c’est l’accroissement du nombre d’attaques sur les populations civiles et sur les FARDC.

Ce qui nous fait penser à l’attaque foudroyante du 3414ème Régiment FARDC et celle du contingent tanzanien de la FIB le 7 décembre 2017.


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