La MONUSCO est en passe de renforcer sa présence dans le sécteur de Rwenzori, térritoire de Beni en aussi proie des massacres attribués aux rébélles ADF vers l'est dela Rdc

La MONUSCO dans le secteur de Rwenzori pour protéger la population contre les attaques des ADF.

La MONUSCO est en passe de renforcer sa présence dans le secteur de Rwenzori, territoire de Beni, afin de protéger la population contre les attaques du groupe armé des Forces démocratiques alliées (ADF).

David Gressly, le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’ONU en charge des opérations et de la protection en RDC, l’a dit jeudi 22 octobre 2020 dans la localité de Kilya où il était en visite de travail de quelques heures.

C’est une visite au cours de laquelle il a rencontré les autorités locales et la société civile qui a exprimé son exaspération face à la multiplication, ces dernières semaines, des attaques des ADF dans la région, rapporte le site d’information de la MONUSCO, vendredi 23 octobre 2020.

« On était déjà au courant de la situation sécuritaire ici. C’est pourquoi, on a déjà commencé les travaux ici à la base de Kilya. On veut construire une deuxième base non loin d’ici pour renforcer la protection des civil», a déclaré David Gressly. 

Il a souhaité voir renforcé, au sein des communautés, le système d’alertes sécuritaires pour permettre une riposte plus rapide afin de protéger la population.

« Je suis venu avec notre responsable qui est chargé de la protection des civils qui va travailler avec nos équipes sur le terrain et voir comment on peut travailler avec les communautés pour augmenter les alertes sécuritaires qui vont permettre, à mon avis, une riposte plus rapide pour permettre de protéger les civils, » a indiqué David Gressly.

« La MONUSCO va continuer d’examiner plusieurs volets pour sécuriser cette zone ensemble avec le gouvernement, l’armée et la police congolaises », a-t-il conclu.

L’intensification des combats armés et la résurgence des attaques des présumés éléments ADF sur les populations civiles dans le territoire de Beni est liée à l’annonce le 30 octobre 2019, des opérations unilatérales de l'armée congolaise contre les ADF dans le Grand Nord.

Aujourd’hui, plusieurs risques spécifiques de protection des civils en lien avec cette situation sont à considérer et les plus importants restent :

• L’utilisation des populations civiles comme boucliers humains par les groupes armés ;

• L’augmentation des cas de tueries parmi les civils ;

• Les attaques des sites des déplacés (PDIs)2 ou des milieux qui regroupent un grand nombre de populations civiles ;

• Les attaques visant des groupes spécifiques comme les peuples autochtones ou les populations rwandophones3 ;

• Les enlèvements des populations civiles ;

• Les attaques sur des centres de santé et des écoles.

Ce plaidoyer du cluster protection Nord-Est, examine les conséquences pour la protection, des affrontements armés dans le territoire de Beni, en particulier celles liées à l’activisme des groupes armés dans la zone de santé de Oicha, Rwenzorie, et Beni ville suite au lancement des offensives militaires, donnant lieu à de graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire.

La note propose des recommandations au Gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC), à la MONUSCO mais également à la communauté humanitaire, afin d’améliorer davantage l’environnement de protection des civils dans tout le territoire.

Depuis octobre 2014, suite au lancement des offensives militaires contre les ADF à Beni, plusieurs attaques de représailles sur les populations civiles dans les zones rurales ainsi que la ville de Beni ont été enregistrées. 

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