La société civile de Beni-ville et térritoire craignaint également que ces détenus qui se sont évadés dela prison Kangbayi renforcent les rangs des rébélles ADF et mai-mai

🔴🇨🇩🙊🙊🙊Beni-Evasion à Kangbayi : la société civile craint que les évadés intègrent les rangs des ADF et mai-mai.

La crainte est énorme à Beni au lendemain de l’évasion massive des détenus les plus dangereux à Kangbayi.

La société civile et d’autres acteurs qui avait dénoncé et fait condamner ceux qui se sont évadés se disent très agités par la peur.

Pendant ce temps les langues ne font que se délier dans la classe politique pour critiquer la sécurité autour de cette maison carcérale.

Pour la coordination urbaine de la société civile de Beni interrogée par nos reporters le mardi 21 octobre 2020, la crainte est énorme malgré l’intensification tardive de recherche des évadés.

« Nous craignons que ces ennemis renforcent le rang des ADF. 

Nous craignons aussi que les acteurs de la société civile, certains militaires et des politiques qui ont milité pour que certains criminels soient arrêtés, soient des victimes des menaces de la part de ces criminels.

Une autre crainte c’est que nous puissions assister à une criminalité qui ne dit pas son nom », lance Kizito Bin Hangi, le président.

Très sidéré, maitre Ndambi wa Ndambi Philémon, cadre politique de l’opposition à Beni, indique que cette évasion trahit à tous les niveaux le comité urbain de sécurité.

« C’est un endroit qui doit être sécurisé. Parce que les audiences ayant trait aux ADF pouvaient commencer ici à quelques jours.

 Maintenant à la veille de l’organisation de ces audiences, on prend tous les bandits, on prend tous les ADF qui sont là-bas, on va avec eux… », se désole-t-il.

Cette évasion doit servir de leçon aux services de sécurité. « Qu’on ne laisse pas les ADF dans les prisons d’ici. Qu’on les achemine dans les autres prisons », pense le notable Makofi Gervais de Beni-Mavivi.

La peur a en tout cas gagné la ville. Mais aussi la déception. La déception de voir de présumés ADF qui devaient être jugés prochainement échapper ainsi à la justice.

Tôt ce mardi matin 20 octobre, la prison de la ville de Béni, dans la province du Nord-Kivu, a été attaquée par des éléments du mouvement ADF selon certaines autorités.

 Des centaines de prisonniers auraient été libérés.

C’est une incursion qui a été soigneusement menée, vers 4 heures du matin, heure locale. Le maire de la ville parle d’une opération qui a été menée en deux temps. 

Lourdement armé, un premier groupe a visé la position de l’armée aux alentours de la prison. Un deuxième groupe s’est attaqué directement au complexe carcéral. 

Les principaux portails ont été cassés et les prisonniers sont sortis. Le maire de la ville, cité par l'AFP, parle de 900 personnes dans la nature.

Il y a eu des échanges des tirs entre forces de l’ordre et de défense avec ces assaillants armés, qui sont, selon des autorités, des combattants du mouvement d’origine ougandaise ADF (Allied democratic forces). 

Ces combattants de l’ADF justement avaient leurs camarades incarcérés dans cette prison.

« Les détenus qui ont été pris en otages par les assaillants ont été amenés par ces mêmes assaillants dans la brousse, explique le maire intérimaire de Béni Modeste Bakwanamaha. 

Certains ont réussi à s'échapper. Ils sont en train de revenir en petits nombres. D'autres détenus pris en otage sont allés jusque dans le parc national des Virunga où vivent les ADF. 

Dans la prison il y avait les détenus ADF. 

Nous pensons qu'ils sont venus libérer les leurs et faire des otages des autres détenus.

 Les procès allaient commencer d'ici début novembre et nous pensons qu'ils voulaient soustraire leurs camarades de cette activité-là. 

Et malheureusement, ils ont pris avec eux d'autres détenus pour en faire des otages. L'heure est à la désolation. »

Une attaque contre la prison Kangbayi,qui a été soigneusement menée, vers 4 heures du matin, heure locale. Le maire de la ville parle d’une opération qui a été menée en deux temps. 

Lourdement armé, un premier groupe a visé la position de l’armée aux alentours de la prison. 

Un deuxième groupe s’est attaqué directement au complexe carcéral. 

Les principaux portails ont été cassés et les prisonniers sont sortis. Le maire de la ville, cité par l'AFP, parle de 900 personnes dans la nature.

Il y a eu des échanges des tirs entre forces de l’ordre et de défense avec ces assaillants armés, qui sont, selon des autorités, des combattants du mouvement d’origine ougandaise ADF (Allied democratic forces). 

Ces combattants de l’ADF justement avaient leurs camarades incarcérés dans cette prison.

« Les détenus qui ont été pris en otages par les assaillants ont été amenés par ces mêmes assaillants dans la brousse, explique le maire intérimaire de Béni Modeste Bakwanamaha. 

Certains ont réussi à s'échapper. Ils sont en train de revenir en petits nombres. 

D'autres détenus pris en otage sont allés jusque dans le parc national des Virunga où vivent les ADF.

Dans la prison il y avait les détenus ADF. Nous pensons qu'ils sont venus libérer les leurs et faire des otages des autres détenus. 

Les procès allaient commencer d'ici début novembre et nous pensons qu'ils voulaient soustraire leurs camarades de cette activité-là. 

Et malheureusement, ils ont pris avec eux d'autres détenus pour en faire des otages. 

L'heure est à la désolation. »

Mais selon les autorités politico-administrative, au moin 13 prisoniers ont été tués et plusieurs centaines se sont évadés.

La peur a en tout cas gagné la ville. Mais aussi la déception. La déception de voir de présumés ADF qui devaient être jugés prochainement échapper ainsi à la justice.

« Nous craignons que l'insécurité soit encore grandissante en ville, s’inquiète Kizito Bin Hangi président de la société civile de la ville de Béni. 

Nous craignons également que les populations, les acteurs des droits de l'homme, les acteurs de la société civile qui ont milité pour que les criminels soient arrêtés, ces gens risquent d'être maintenant victimes de menaces de la part de ces fugitifs.

Mais il y a aussi parmi ces prisonniers évadés des criminels qui ont commis des assassinats, des meurtres qui étaient déjà condamnés. 

Et il y avait également parmi les détenus, les assaillants ou les personnes arrêtées soupçonnées d'être ADF et Mai Mai. Nous sommes inquiets que les traces viennent d'être effacées.  

On attendait les audiences, on attendait que les présumés ADF soient aussi auditionnés, et qu'ils disent la vérité sur les massacres. Mais tout ça vient vraiment de disparaitre. »

La situation été confuse autour de la prison qui a déjà connu des événements de ce type. 

En 2017, au moins 900 prisonniers s’étaient également évadés suite à une autre attaque menée par des combattants armés.

Dans ce même article ; Les drones de la Monusco aux côtés des FARDC et de la PNC pour retrouver les évadés de la prison de Beni-Kangbayi.

Le représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU) en RD Congo est arrivé, mercredi 21 octobre 2020, en ville de Beni, via l’aéroport de Mavivi, province de la province du Nord-Kivu, dans l’Est du pays.

David Gresly a indiqué que l’objectif de son jour à Beni s’inscrit dans le cadre de renforcer le travail de la Mission de l’ONU au Congo (Monusco).

“On sait qu’il y a beaucoup de défis autour de Beni, dans le territoire. Donc, nous nous sommes venus ici pour renforcer le travail de la Monusco. Qu’est-ce qu’on peut faire pour rechercher une paix durable dans cette zone”, a-t-il déclaré.

Au sujet de l’évasion de plus de 1000 détenus de la prison centrale de Beni-Kangbayi, l’émissaire de la Monusco a annoncé un appui des drones aux Forces Armées de la RD Congo (FARDC) et de la Police Nationale Congolaise (PNC) pour retrouver les fugitifs.

“On a été contacté par les services de sécurité. Tout est prêt. On a déjà déployé des Forces de réponse rapide, aussi on va utiliser nos drones pour aider dans la recherche de ces personnes.

On va continuer de donner un appui jusqu’à ce que tous les échappés soient retrouvés”, a-t-il promis.

Pour l’instant, on compte une dizaine de morts parmi les évadés de Kangbayi. Après l’évasion de plus 1000 détenus, certains volontaires parmi eux reviennent ont commencé à regagner cette maison carcérale, depuis mardi 20 octobre 202

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