Village Nzenga Beni-térritoire ; Les habitants sont en colère après avoir découvert les corps sans vie de deux personnes décapités par les rébélles du groupe ADF vers l'est dela Rdc


Nos sources qui nous livre cette information révèle que, découverte tôt le matin de ce mercredi 28 octobre 2020 de deux corps sans vie flottant sur les eaux de la rivière Butau au niveau du quartier Manza dans le village Nzenga, groupement Bolema, secteur de Rwenzori à Beni Territoire au Nord Kivu.

Selon la presse locale, les corps de victimes ne présentaient aucune blessure de nature pouvant faire croire qu’il seraient tués par les ennemis après les premières enquêtes.

La même source indique que, les corps ont été repêchés, puis placés dans les sacs mortuaires et amenés à la morgue de l’hôpital Général de Référence de Mutwanga en attendant qu’ils soient identifiés .

À verser dans le même panier, deux autres corps ont été découverts mardi 27 octobre dernier à Masenge-Makisabo, localité Kilya, groupement Malambo toujours dans le secteur de Rwenzori.

Il s’agit d’un homme et une femme dont les corps étaient en putrefaction très avancée précise la même source dans la zone. 

Les victimes étaient prises en otages le 06 octobre dernier par les rebelles ougandais présumés ADF dans les villages Makisabo-Misenge.

 D'après certaines sources interrogés pour la cause, ils affirment que le sécteur de Rwenzorie est devenu une zone de prédilection des groupes armes, qui y ont lancé au moins trois attaques en quelques jours. 

Donc pour eux, ils ne savens plus que fuir leurs villages, en pleurant, sans aucune initiative efficace et participative de nous prendre en charge, alors que, pour le moins, les FARDC n’ont jamais cessé de nous démontrer qu’elles ne sont pas là pour nous protéger contre ces égorgeurs dont l’identité est intentionnellement cachée.

En tout cas, il n’y a plus rien à démontrer : dans notre contrée, les militaires de notre pays sont efficaces quand ils agissent contre les civiles sans armes et contre des petits groupes d’autodéfense.

La société civile locale plaide pour le renforcement des positions des FARDC dans cette zone. 

Il ajoute que, plusieurs villages se vident de leurs populations dans le groupement de Malambo en Secteur de Rwenzori dans le territoire de Beni.

Ces déplacés, disent fuir vers d’autres milieux plus sécurisés pour se mettre à l’abri.

Les villages abandonnés par ces populations sont dans une région considérée comme le grenier agricole du territoire.

Là-bas, on y trouve de grandes plantations où sont produits du Cacao, du café, de la vanille et d’autres produits vivriers. Cette zone avait pendant longtemps été épargnée par les attaques des ADF. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.

« Les déplacés qui sont venus de Halungupa, vivent dans une situation très misérable, surtout qu’il n’y a aucune assistance, aucune ONG soit internationale soit locale soit même nationale n’est venue à leur rescousse. 

Ils mènent une vie pénible, par l’aide des certains habitants de bonne volonté, certaines églises, bien que les églises ne fonctionnent pas mais les diacres sont en train de passer maison par maison pour chercher quelque chose pour leur donner à manger.

 (Mais), c’est insignifiant, vraiment très insignifiant ! »

Dans ce contexte, le CEPADHO rappelle qu’il ne faut pas minimiser la capacité du mouvement ADF/MTM, attaché selon lui aux groupes terroristes des l’Etat islamique Daesh, Al Shebaab de la Somalie, ou encore Al Sunnah du Mozambique.

Depuis 2014 et la prise des principaux bastions ADF, les forces armées congolaises n’ont cessé de perdre et de reprendre du terrain au gré des offensives et de leur approvisionnement. Ils sont particulièrement vulnérables dans les camps, des installations jusqu'ici précaires dans lesquelles vivent également leurs femmes et leurs enfants.

Face à de tel situation, la Monusco va se reconcentrer à l'est du pays.
La Monusco a décidé de concentrer ses moyens sur les zones où sévissent majoritairement les groupes armés, comme ici au Nord-Kivu.

Quel stratégie de sortie de la République démocratique du Congo pour la Monusco ? 

Le gouvernement congolais et la mission de l’ONU ont transmis au Conseil de sécurité un document de travail qui prévoit le retrait progressif des casques bleus et le démantèlement de bases.

David Gressly a visité la base désormais FARDC de Semuliki dans le territoire de Beni au Nord-Kivu où des casques bleus avaient été massacrés en 2017. 

Elle a été remise à l’armée congolaise en février dernier. C’est parmi les stratégies de la mission onusienne. 

« Nous avons envisagé le développement de cinq autres bases pour aider les FARDC à mieux sécuriser les zones et tenir des positions. »

De retour d'une visite sur le terrain, le numéro 2 de la mission, en charge des opérations, l'Américain David Gressly, s’en est expliqué hier au cours de la conférence de presse bimensuel de la mission : les derniers casques bleus en train de quitter le Kasaï et le Kasaï Central doivent être remplacés par 300 policiers onusiens. Pour un temps seulement. Depuis Goma, David Gressly explique.



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