Après l'incursion des rébélles ADF au village lisasi en térritoire de Beni ; Des écoles sont fermés, et on signale également plusieurs dégâts matériels et des personnes portées disparues suite à ce carnage
Le village de Lisasa situé à l’Est de Kalunguta, chef-lieu du groupement Buliki dans le secteur de Ruwenzori, territoire de Beni au Nord-Kivu vit dans une situation chaotique après cette hécatombe causée par les rebelles ADF qui a coûté la vie à 21 civils.
Le drame a occasionné la fermeture des écoles de ce village ce mardi 3 novembre 2020. L’information a été confirmée par Kalunga Meso, le chef du groupement Buliki.
«Au moment où je vous parle, toutes les écoles de Lisasa et environs ne fonctionnent plus dont l’Ep Lisasa, Kyabahumbi, Soma, Pabuka, Kitsima et l’Institut Lisasa.
Les élèves et les parents voire les autorités scolaires ont fui chacun dans sa direction et les portes des écoles restent fermées», a déclaré Kalunga Meso.
Il a invité les autorités étatiques et provinciales à s’engager en vue de la restauration de l’autorité de l’État pour permettre les écoles de reprendre les activités dans cette contrée du pays.
L'actualité du sécteur de Beni-Mbau c'est aussi ;
🔴Un homme et sa femme brûlés vifs dans une nouvelle attaque attribuée aux ADF à Maangali-Baeti.
Le nommé Muhindo Kipulunge et sa femme ont été brûlés vifs, la matinée de mardi 3 novembre 2020, dans leur maison d’habitation à Maangali, village situé dans le secteur Beni-Mbau, territoire de Beni, au Nord-Kivu, dans l’Est de la RD Congo.
Selon le président des Forces vives de Mamove, le forfait attribué aux combattants d’Allied Democratic Forces (ADF), a eu lieu entre Baeti et Mebundu, en localité de Babila-Bakaiku.
Kinos Kathugho précise que les corps des victimes gisent encore sur le sol au lieu du drame, aux côtés de plusieurs maisons incendiées.
Il appelle à l’intervention urgente des autorités compétentes, car la situation sécuritaire et humanitaire ne cesse de se détériorer dans cette zone de Beni.
Cette incursion est survenue dans ce coin quelques jours après une double attaque qui avait coûté la vie à 23 civils et plusieurs dégâts matériels.
Débordées par les ADF, les FARDC méritent un appui des forces armées étrangères (Hon.Grégoire Kiro)
Plusieurs propositions ont déjà été évoquées pour mettre fin aux massacres des civils par les rebelles ougandais de l’Alliance des Forces démocratiques alliées (ADF) à Beni au Nord-Kivu.
Les propositions portent sur le dialogue avec l’ennemi, le renforcement des effectifs militaires dans la région, la mutation de certains militaires et l’intervention de la communauté internationale.
Le député national Kiro Tsongo Grégoire propose pour sa part, le recours aux armées des pays étrangers pour appuyer l’armée congolaise qui semble débordée par les atrocités perpétrées par les ADF contre la population.
Pour l’élu de Beni, les FARDC font face à un sérieux problème structurel et ont montré leurs limites. Elles méritent d’être appuyées par des armées étrangères.
« Les FARDC sont minées par la corruption, l’affairisme et le détournement », déplore le député Grégoire Kiro.
« La configuration actuelle de l’armée ne lui permet pas d’être efficace. Je crois qu’il faut avoir le courage de reconnaître que l’armée telle qu’elle se présente aujourd’hui, ne peut pas faire grand-chose.
Il faut une restructuration totale. Malheureusement, elle prendra du temps. De plus, l’urgence s’impose à cause des massacres récurrents depuis le début des opérations dites de grande envergure contre les ADF.
Plus de 5000 morts depuis 6 ans. Les autorités devraient prendre langue avec les armées étrangères qui devraient épauler les FARDC », a-t-il confié à Ouraganfm.cd.
M. Kiro Tsongo met aussi en cause l’inefficacité des services des renseignements civils et militaires.
Il l’a dit en réaction à l’attaque des ADF la semaine dernière dans la localité de Lisasa, groupement de Buliki, secteur de Ruwenzori où 21 personnes été tuées.
L’opposant ne partage pas le point de vue selon lequel ce sont des évadés de la prison centrale de Beni-Kangbayi qui seraient les auteurs de cette attaque. Pour lui, les massacres sont commis depuis six ans sans évasion des prisonniers.
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