Kisima-Beni-térritoire ; La situation reste tendu après une attaque sanglante des rébélles du groupe ADF qui ont tués 7 personnes et plusieurs maisons incendiés

🔴📹Les informations en notre possession révèle que, 7 morts, plusieurs maisons incendiées dans une nouvelle violence signalé au Kisima situé dans le sécteur de Rwenzorie, en térritoire de Beni, province du Nord-Kivu, vers l'est dela République démocratique du Congo.

Une nouvelle violence attribuée aux combattants d'Allied Democratic Forces (ADF) dans la nuit du samedi 7 octobre  a fait sept morts parmi les civils dont deux femmes, dans la localité de Kisima, située sur la route Beni-Kasindi à l'Est de la ville de Beni ( Nord-Kivu). 

Plusieurs personnes sont portées disparues.

Selon la société civile locale, l'attaque a débuté à 23 heures locales. Les assaillants ont ciblé le centre de la localité de Kisima où plusieurs victimes ont été exécutées à la machette et par balles dans leurs habitations.

Ce bilan reste encore provisoire explique à notre conversation, Roger Masimengo, président de la société civile de Kisima, car plusieurs personnes ne répondent pas à l'appel.

Lors de cette incursion, les assaillants ont aussi incendié plus de quinze maisons, un véhicule civil en provenance de la cité frontalière de Kasindi pour Beni, et emporté des biens de la population, ajoute la même source.

Malgré l'intervention de l'armée les tueries n'ont pas été empêchées suite à " un faible effectif des militaires", déplore la société civile locale.

C'est la deuxième attaque des rebelles ougandais ADF qui fait des victimes dans la localité de Kisima depuis six ans des tueries à Beni. 

La première attaque date d' au moins une année dans cette localité.

Les ADF s'en prennent aux civils en représailles des opérations militaires, d'après les experts et observateurs.

Les massacres des populations civiles dans le territoire de Beni continuent avec une violence inouïe. Les commentaires y vont dans tous les sens.

Une analyse géopolitique des conflits récurrents commande de prendre en compte tous les paramètres en y incluant les saisons (temps et l'espace) pour une lecture plus ou moins correcte de la situation.

 Force est de constater que c'est pendant la saison de récolte des produits agricoles industriels d'exportation (dont le cacao) que les tueries d'une rare violence sont commises avec plus d'ampleur sur les populations civiles sans défense. Ainsi la lecture des tueries nous amène à ceci :

- Pendant la période de culture et toute la période de désherbage des champs, il s'observe une certaine accalmie.

Les cultivateurs regagnent leurs champs et y élisent domicile sans être inquiétés. Ils y cultivent et y consacrent tous les soins pour une meilleure récolte de cacao.

- Lorsqu'on approche la saison de récolte qui correspond avec le début du mois de septembre, les tueries reprennent avec une bestialité insupportable.

Ces tueries durent généralement quatre mois (septembre, octobre, novembre et décembre) avec une baisse observée fin décembre.

L'explication est simple. Pendant la période des champs, les ADF et leurs acolytes laissent les cultivateurs travailler librement en les rassurant de leur protection.

Certains ADF sillonnent même les champs pour « sécuriser » les cultivateurs. Or, ces visites servent au recensement des champs. Ce sont des visites de routine de renseignement sur l'emplacement des champs.

 À l'arrivée de la saison de récolte, les attaques contre les cultivateurs se multiplient. D'abord elles visent ceux qui vont dans leurs champs, ensuite vient le tour de ceux qui habitent la périphérie des champs. Enfin, les attaques sont dirigées dans les agglomérations. Les

attaques des agglomérations répondent de ce que l'on nomme dans la guerre asymétrique « opération de déception ». Elle comprend dissimulation, diversion et intoxication.

 Les ADF et Cie poursuivent un double objectif, à savoir éloigner les cultivateurs de leurs champs par la peur de se faire tuer (une peur réelle puisqu'ils sont effectivement tués) et récolter le cacao pour le revendre à leur compte. 

Malheureux est celui qui combat victorieusement sans penser aux butins de guerre, rappelle Sun Tzu.

Ainsi donc les massacres des populations se déroulent dans les zones à forte concentration des champs de cacao.

Les ADF/MTM sont actifs dans le bassin de production du acaco : Mughalika/Mwalika (dans le Bashu), l'axe Mbau-Kamango, Kokola-Maymoya, Mamove, Halungupa dans le Ruwenzori, Kainama et l'axe Mangina-Biakato fontière Beni-Mambasa.

On observe une « paix » de cimetière vers Bovota dans les groupements Bahumu et Bwisa ( Kikingi, Ndama, Kisegeta) où ils ont leurs propres champs.

D'où cette question simple mais qui pourrait énerver certaines consciences : « Le cacao soulage-t-il ou augmente-il la souffrance des populations civiles dans les zones où il est cultivé ? »

Àcette question surgit une autre : «  La Banque Centrale du Congo contrôle-t-elle le flux monétaire en circulation dans cette zone « rouge » mais prospère ? » « Par quelles portes officielles sort le cacao produit dans le territoire de Beni ? »

On pourra à l'envi poser d'autres questions et, des réponses qui viendraient, chacun pourra tirer les conclusions qui lui conviennent.

Les conséquences de la fraude du cacao du Ruwenzori.

Lorsqu'on interroge l'ONAPAC (ex-ONC), on en sort enrhumé. Les actions agronomiques qui devraient être analysées au niveau du laboratoire de l’ONC ne sont pas effectuées, pire sabotées. Ce qui a pour conséquence :

Le manque de suivi de traçabilité à tous les stades de la production, de la récolte, de la transformation, du transport, du stockage, du conditionnement, de l’expédition, du travail des enfants, sur l’impact environnemental, etc...

Le gouvernement de la RDC et la Mission de l’organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) affirment depuis longtemps qu’un groupe armé ougandais appelé Forces démocratiques alliées (ADF) est responsable de ces assassinats.

En 2014, les forces du gouvernement de la RDC et des Nations unies ont lancé une offensive militaire destinée à « éliminer » cette menace. 

Mais souvent les millitaires FARDC et la MONUSCO décrivent cette opération comme un succès, les violences contre les civils ont continué.

BENI, VÉRITABLE RÉGION OÙ SE JOUE SUR LA SÉCURISATION DE LA POPULATION

 Il est vraiment impossible de faire comprendre à la population de la région de beni le rôle de l'armée nationale y compris les casques bleus de la Monusco car le thermomètre sécuritaire utilisé pour prélever la température sécuritaire est cassé par le nombre des personnes tuées et prises en otage par les sans conscience.

Pendant que la zone est pleine des hommes en armes qui ont accepté d'oeuvrer sous le drapeau pour épargner la population du danger, voilà la comptabilité macabre de civils innocents abattus atrocement se poursuit. 

Entre celui qui nous parle de la défaillance des services de sécurité et de l'aventure de la Monusco en RDC, qui choque plus la population ? 

Bien-sûr, les vrais militaires congolais qui acceptent de verser leur sang pour la cause nationale existent, mais d'autres sont là pour autres choses. 

Tout en étant convaincu que pour certains le noir c'est le rouge et le rouge devient le noir, les signaux actuels de la région sont très décevants. 

Peut-on vraiment espérer à la vie où se préparer directement à la mort car elle est permanente à Beni ? 

Tirez-en votre part! Pitié, pitié au peuple qui comprend sa souffrance et qui la confond à une vitamine. 

Ils sont toujours là et disent qu' ils font tout pour rétablir la paix et la sécurité, mais les morts sont toujours enregistrés. Peut-être, on se trompe de ne pas prendre fuite! 

La paix est une aspiration du peuple de Beni et à vous qui êtes impliqués dans les massacres de la population, vous en paierez les conséquences un jour! 

Restons soudés et unis aux vrais militaires congolais pour le retour de la paix dans la région de Beni.

Mouvement des populations

Les localités de Maboya et Kalunguta sont en même temps des zones de déplacement et une zone de retour. Des affrontements successifs entre les groupes armés et les Forces armées de la RDC (FARDC) ont été à la base des déplacements massifs-forcés des populations. 

Àcela s’ajoute d’autres vagues des PDIs qui ont été forcées de quitter leurs foyers depuis le lancement des opérations des FARDC contre les Allied Democratic Forces (ADF) et par suite des massacres des civils qui ne cessent d’être rapportés en ville et territoire de Beni.

Cela arrive après alerte dela jeunesse sur une nouvelle menace des ADF en secteur de Rwenzorie.

Les jeunes réunis au sein du conseil local de la jeunesse du secteur de Ruwenzori étaient dans la rue ce lundi 24 février 2020 à Mutwanga dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu.

Par cette marche, ces jeunes ont voulu alerter les autorités compétentes sur une menace ennemie qui pèse sur le secteur de Ruwenzori, ce, après l’attaque des présumés rebelles ADF la nuit de lundi 17 au mardi 18 février 2020 à Halungupa où au moins 11 personnes avaient été tuées au côté de plusieurs de la population pillés par les assaillants.

Pour le conseil local de la jeunesse de Ruwenzori, les signaux sont rouges, il y a eu que les forces de sécurité agissent pour faire face à cette menace.

” Nous recommandons à l’État congolais et ses partenaires de renforcer les effectifs des éléments militaires notamment les FARDC dans le secteur Ruwenzori où certaines entités ne comptent même pas un seul élément de l’ordre; renforcer une bonne communication en vu de remonter les informations à la hiérarchie en temps pour des dispositions utiles; à la population de ne pas briser la collaboration avec les forces de défense et de sécurité en vue de mettre hors de temps de nuire l’ennemi qui endeuille la zone de Beni”, ont déclaré les jeunes de Ruwenzori dans leur mémorandum remis au chef de secteur.

L’autorité locale Bozi Sindiwako Bin Vuhaka a promis de transmettre toutes ces recommandations à qui de droit.

La rédaction

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