Nord-Kivu ; La Société civile de Beni-ville s’insurge contre le partage du pouvoir à l’issue des consultations en cours initiées par le chef de l’Etat

En République démocratique du Congo, les acteurs de la Société civile de Beni-ville s’opposent à toute idée de partage de pouvoir après les consultations en cours, plaident pour la sécurité et le développement et demande aux politiciens de privilégier l’intérêt supérieur de la Nation aux leurs propres intérêts selon les informations en notre possession.

 Au cours d’un point de presse organisé lundi dans le cadre du démarrage de ces consultations, le président de cette organisation, M. Kizito Bin Hangi a notamment relevé : « Nous ne voudrions pas voir après ces consultations, on commence à se partager le pouvoir entre les politiciens.

Nous ne voudrions pas voir également cette cacophonie qui existe entre les politiciens parce que cette cacophonie ne nous paye pas, nous, comme population au niveau de Beni ».

Parce que, a-t-il expliqué, lorsque les politiciens s’occupent de leurs intérêts privés, en tout cas, l’intérêt général est bafoué et ne permet pas l’évolution. Vous savez qu’on doit prioriser la sécurité mais également le développement.

« La société civile de Beni voudrait qu’après ces consultations, les institutions soient d’abord stables pour travailler sur les questions prioritaires, notamment celle de la sécurité dans plusieurs provinces.

Pour Kizito Bin Hangi, le gouvernement congolais devrait mettre l’accent sur la sécurité et le développement et non sur le partage du pouvoir entre politiciens, a indiqué la société civile de la ville de Beni lundi 2 octobre, 2020, à l’occasion du début des travaux des consultations initiées par le chef de l’Etat Felix Antoine Tshisekedi, pour une Union sacrée de la République.

Cette initiative doit apporter un nouveau souffle à la politique, au profit des populations des zones insécurisées en général et celles de la partie Est de la RDC en particulier, estime cet acteur de la Société civile.

Le Président de la République, Félix- Antoine Tshisekedi Tshilombo, a poursuivi mardi au Palais de la Nation, la série des consultations avec des acteurs et organisations socioprofessionnels les plus représentatifs du pays, en vue de parvenir à la mise en place d’une « Union sacrée de la Nation » en République démocratique du Congo.

Le Chef de l’Etat, rappelle-t-on, a initié ces consultations après avoir constaté une crise persistante au sein de la coalition FCC-CACH. 

L’objectif pour lui, est d’aboutir à « l’Union Sacrée pour la Nation».

Au cours de cette deuxième journée des consultations, le Chef de l’État a échangé avec les délégués des organisations des droits de l’homme, de la Société civile, des médiats, des ordres des avocats, des médecins, des infirmiers, des pharmaciens, des enseignants et des experts comptables.

Le Haut conseil des églises de réveil appelle le Chef de l’État à privilégier la paix et le développement du pay.

Le porte-parole du haut conseil des églises de réveil, le pasteur Godé Mpoyi, a appelé le Chef de l’État à privilégier la paix et le développement du pays.

«Nous avons demandé au Chef de l’État d’œuvrer dans le sens de maintenir la paix et d’accélérer le développement de la République démocratique du Congo.

C’est autour de cela que s’est tourné notre échange», a déclaré le pasteur Godé Mpoyi.

«Nous allons prier pour que tout le monde parle le même langage. C’est pour la 23ème fois qu’on parle des consultations dans ce pays.

Nous, en tant que pasteurs, nous sommes là pour conseiller, que tout ce qui sera fait, soit fait en faveur de la paix et du développement du Congo », a martelé le pasteur Godé Mpoyi.

Par ailleurs, l’apôtre Léopold Mutombo, fondateur et pasteur du ministère Amen, s’est dit optimiste quant à l’aboutissement des consultations initiées par le Chef de l’Etat, avant d’appeler les uns et les autres à soutenir la démarche du Président de la République.

«J’ai de très bonnes impressions parce que j’ai trouvé le Président très ouvert. Ce que le Chef de l’État a proposé à la Nation, il a presque dit tout haut ce que la Nation pensait tout bas», a-t-il déclaré.

L’apôtre Léopold Mutombo a profité de cette occasion pour appeler les acteurs politiques de tout bord à saisir cette opportunité offerte par le Chef de l’État, pour apporter leur savoir susceptible de booster le développement du pays.

Selon certains membres du FCC contacté par notre rédaction face au climat politique qui s'observe entre FCC et CHASH, en invitant les 336 députés à la « résistance », « Joseph Kabila » ne viole-t-il pas la législation nationale spécialement « l’obligation de réserve » que lui impose l’article 5 de la loi n°18/021 du 26 juillet 2018 portant statut des anciens Présidents de la République? 

« Tout ancien Président de la République élu est soumis à une obligation générale de réserve, de dignité, de patriotisme et de loyauté envers l’Etat (…)« , stipule notamment cette disposition. 

Cette obligation implique notamment la non-divulgation des « secrets d’Etat ».

Après les « réunions cabalistiques » tenues à Kingakati, n’est-on pas en droit de s’interroger franchement si l’ex-président « Kabila » réunit encore les conditions légales pour bénéficier des avantages et immunités accordés aux anciens Présidents de la Républiques élus ?

LesALes mêmes sources ajoutent que, par l’ambition de redevenir calife à la place du calife, l’ancien Président semble perdre de vue que son statut d’ancien chef d’Etat lui confère non seulement des droits mais aussi des obligations. 

C’est le cas notamment de « l’obligation de réserve ». Celle-ci est foulée aux pieds.

Une semaine après l’allocution prononcée par le président Felix Tshisekedi, le mercredi 23 octobre dernier, l’ex-président « Joseph Kabila » et ses caudataires du « Front commun pour le Congo » manifestent une agitation autant délirante qu’inaccoutumée.

Une agitation qui parait injustifiée dans la mesure où le chef de l’Etat avait, dans son speech, relevé des « divergences » majeures entre les « coalisés » sans décréter de manière formelle la fin de ce « mariage » qualifié de contre-nature.

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