Province del'Ituri : 24 personnes sont enlevées dans deux attaques simultanées des rébélles ADF au sud du térritoire d'Irumu

 

🔴Vingt quatre civils ont été enlevés dans le Nord-Est de la République Démocratique du Congo au cours de deux attaques des rebelles Ougandais ADF dans la province de l’Ituri. Selon la société locale, ces attaques ont visé deux chefferies du territoire d’Irumu dont celle de Boga et Banyali.

Les rébélles ougandais communément appelés ADF auraient kidnappé depuis le mardi 05 janvier 2021 dernier, 10 personnes habitant le village Batonga dans le groupement Tondoli en chefferie de Banyali tchabi, territoire d’Irumu en province de l’Ituri.

Selon nos sources dans la région, plusieurs maisons ont été également incendiées par ces inciviques avant de piller beaucoup de produits agricoles de la population locale.

L’organisation de défense des droits humains Convention pour le respect des droits humains (CRDH) appelle les FARDC à user de leur professionnalisme pour poursuivre l’ennemi afin de libérer les otages vivants.

« Deux chefferies du territoire d’Irumu ont été victimes d’une incursion des rebelles ougandais de l’ADF dans la chefferie de Banyali Chabi au village de Batonga où ils ont pillés les biens de la population, de l’argent, produits agricoles et enlevé plus de 20 personnes. 

Et le mercredi 06 janvier 2021 ils ont signé leur présence dans la chefferie de bahema Boga, groupement de Buleyi au village Nyaligboo sur l’axe Boga_ Batonga au Sud de Boga centre, aux environs de 15 km Sud. 

Ces rebelles ont brûlé plusieurs maisons et emporté 4 personnes », indique l’Organisation de Défense des Droits Humains Convention pour le Respect des Droits Humains.

Claude Mbenza, chargé de monitoring au sein de la CRDH Irumu, confirme que les militaires FARDC sont arrivés dans ces entités où ces civils ont été kidnappés mais quelques heures après ils sont retournés.

« Une vive tension a été observée dans la zone après le retour des militaires qui n’ont pas obtenu la libération des otages entre les mains des ADF Nalu. 

La CRDH Irumu craint que la jeunesse de ces deux chefferies puisse se prendre en charge pour vouloir aller libérer les otages, suite à la passivité de l’armée. 

Nous sommes en train d’alerter sur la création de plusieurs groupes armés qui se disent d’autodéfense dans le territoire d’Irumu », explique-t-il.

Le Coordonnateur du CRDH en territoire d’Irumu, Munyanderudreru Christophe, a appelé les FARDC à montrer leur professionnalisme en poursuivant l’ennemi et libérer les otages entre les mains des rebelles ougandais de l’ADF.

Il a profité l’occasion pour lancer un message à la population civile à la vigilance, mais aussi au gouvernement congolais de lancer les opérations militaires dans le territoire d’Irumu pour traquer cette rébellion ougandaise, afin d’éradiquer complètement le phénomène ADF dans la partie Sud du territoire d’Irumu.

Saisi de ce dossier, le député provincial Jean-Bosco ASSAMBA alerte les autorités sur la gravité de cette situation d’insécurité causée par les ADF qui sont déjà de centaine dans cette chefferie.

 » La population de Banyali/Tchabi dans le territoire d’Irumu court un risque très dangereux avec la présence de ces rebelles ougandais dans cette partie du territoire provincial. J’alerte donc les autorités sur la gravité de cette affaire pour y vite trouver solution, » a ainsi dit cet élu joint au téléphone par lesvolcansnews.net ce jeudi 07 janvier 2021.

Tout en demandant au gouvernement provincial et central de renforcer l’effectif militaire dans cette zone, il précise aussi que la population locale subisse trop de menaces des ADF suite au nombre réduit des FARDC dans certaines régions et indique que les personnes kidnappées restent encore entre les mains des ravisseurs.

D'autres sources dans la zone affirment que, parmi les zones les plus concernées par cette insécurité figure le Groupement Tondoli. C’est par ici justement que le 1er mai dernier, ces rebelles ougandais des ADF s’étaient infiltrés en Ituri. 

En 2020 lors de autre incursion, plusieurs habitants avaient été kidnappés, certains sont toujours entre les mains de leurs ravisseurs. Le seul Centre de Santé qui dessert la population locale estimée à environ 14,000 habitants avait également été pillé.

Selon la société civile locale, les incursions répétitives de ces hommes armés dans ces entités créent une psychose au sein de la population. 

À lui d'ajouter que, ces rebelles empêchent la population d’accéder à leurs champs ; ils pillent des biens des habitants dont des chèvres, des poules et d’autres objets de valeur. 

La société civile locale plaide pour l’augmentation du nombre des militaires dans plusieurs villages du groupement Tondoli, située à la limite entre les deux provinces.

« Qu’il y ait l’augmentation des soldats FARDC dans la chefferie de Banyali Tchabi parce que nous sommes voisins avec la province du Nord-Kivu et les ADF traversent souvent. Surtout c’est le groupement Tondoli qui est leur porte d’entrée.

La crainte de la population c’est qu’à l’absence des militaires, elle peut être attaquée à tout moment » a dit Raphaël Belengu, coordonnateur de cette structure citoyenne dans des propos recueillis dans notre reportage.

La rédaction

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