À Samboko Chani-Chani rien n’est facile pour les habitants après une incursion des rébélles ADF qui ont décapités 17 personnes en térritoire de Beni en République démocratique du Congo

🔴🇨🇩⬆️⬆️⬆️Dans le térritoire de Beni en proie des massacres, 17 civils sont tués lors d'une nouvelle l'incursion des rébélles ADF à Samboko-Tchani-Tchani, que condamnent les défenseurs des droits de l’homme de la zone.

Le mardi 23 mars 2021 dernier, les rebelles ADF ont fait incursion au village Samboko Tchani-Tchani où ils ont massacré plusieurs civils.

En réalité, au lendemain de cette attaque sanglante, localité Samboko-chani-chani est presque inhabité, ses habitants ayant fui le village pour se réfugier soit à Oicha, Eringeti pour certains, soit de l’autre cote de la rivière Samboko dont le village porte le nom, en Ituri voisine.

Cette fuite, apprend-t-on, est consécutive à deux attaques successives du village, par les ADF, qui ont pillé et incendié plusieurs maisons, dont le Centre de santé de Samboko, construit par les populations elles-mêmes et qui faisaient leur fierté.

Donc six corps de plus ont été découverts mercredi 24 mars 2021 après une fouille systématique menée par la population au village Samboko Tchani-Tchani où les terroristes ADF (Forces démocratiques et alliées) ont attaqué mardi dernier.

Cette découverte porte à 16 le nombre provisoire des personnes massacrées par les djihadistes.

Le secrétaire exécutif de l’ONGDH, Convention pour le respect des droits de l’homme ( CRDH), Patrick Mukoghe qui a rapporté cette nouvelle à notre rédaction, explique que le bilan pourra s’alourdir car plus de 40 autres civils restent portés disparus.

« Nous avons découvert 16 corps que nous venons d’enterrer à Samboko Tchani-Tchani. Selon les rescapés, plus de 40 corps sont encore dans la forêt », a-t-il indiqué.

L’activiste des droits de l’homme regrette le fait que les militaires réguliers qui sont basés dans cette contrée, refusent d’escorter les civils pour continuer la fouille afin de rechercher le reste des corps dans la forêt.

D’après lui, ces militaires ne veulent même pas pourchasser l’ennemi.

« Nous sommes en train de demander que l’armée puisse aller chercher les corps dans la brousse d’autant plus que les jeunes qui veulent y aller, sont assimilés aux miliciens Maï-Maï et sont directement poursuivis. 

Les militaires sont là mais il y a la confusion dans le commandement. 

Nous demandons que le gouvernement puisse ordonner que les militaires qui sont à May-Moya commandent ceux qui sont sur place afin de poursuivre l’ennemi. 

Nous sommes en train d’attendre parce que nous avons déjà alerté partout », a conclu Patrick Mukoghe de la CRDH.

Dans les entrailles d’une forêt équatoriale au couvert végétal impressionnant, c’est jour de marché. 

Le village grouille de monde.

Des véhicules des commerçants venus chercher des vivres sont stationnés ici et là. 

Des villageois poussent difficilement des vélos surchargés de régimes de bananes qu’ils sont venus vendre afin d’assurer, sans aucun doute, leur quotidien.

Mais ce bouillonnement humain cache une toute autre réalité : la plupart de ceux qui sont dans ce marché sont des déplacés, venus soit pour vendre, soit pour acheter.

Remariage entre la population et les FARDC.

Accusés de complicité avec les Mai Mai, selon eux, beaucoup disent avoir été menaces de mort, y compris le chef de village qui a dû se réfugier à Eringeti, selon son propre témoignage.

Aussi, s’il faut que les gens reviennent à Samboko, a dit Isaac Virere du CRDH, une ONG locale des droits de l’homme, « il faut de nouveau un remariage entre les populations et les FARDC », car, ajoute-il, même si la relève des FARDC fait de son mieux pour ramener la confiance, celle-ci n’est pas encore totalement de mise, parce que les populations ont toujours peur des soldats.

Les habitants ont aussi dénoncé deux barrières illégales des FARDC, à l’entrée et à la sortie de Samboko oû 500 FC (un peu moins de 30 centimes de dollars) sont prélevés sur chaque passant transportant un petit colis.

Vous n’avez qu’une seule armée : ce sont les FARDC, et vous devez nous faire confiance.

La rédaction

 

Commentaires