Concernant le départ dela Monusco ; Le gouvernement congolais note « qu’en réalité, la confiance a été rompue et n’est plus deveniez entre la population et la Monusco

👆🏿👆🏿👆🏿🗣️✍🏿Insécurité à l’Est dela Rdc : la MONUSCO est une bête noire pour le gouvernement congolais ?


Dans sa correspondance, Christophe Lutundula a noté un béant bilan de cette force de l’ONU, qui depuis ses interventions sous la MONUC n’a apporté aucune solution aux problèmes sécuritaires en RDC, malgré le budget alloué à celle-ci.


La pression est donc grande sur le président Tshisekedi pour atteindre ces objectifs dans les délais. Le point d’étape étant fixé en 2024, soit une année après les élections, le chef de l’Etat estime sans doute pouvoir réussir ce défi lors de son second mandat. 


Ce qui explique, pour l’instant, l’appel au calme de Félix Tshisekedi à la population.


Le président se voit difficilement gérer un départ accélérer de la Monusco en plein état de siège, et 18 mois avant des élections où la mission de l’ONU devrait appuyer logistiquement l’organisation du scrutin. 


Mais Félix Tshisekedi pourrait bien faire accélérer le mouvement, en comptant sur l’arrivée, cet été, de la force militaire régionale mise sur pied par la Communauté des états de l’Afrique de l’Est (EAC) à Luanda. 


Cette force, qui ressemblera comme deux gouttes d’eau à une Monusco-bis, pays contributeurs compris, pourrait se substituer aux casques bleus. C’est du moins la stratégie mise en avant par Félix Tshisekedi pour faire sortir les casques bleus du Congo, tout en continuant d’externaliser sa sécurité à des troupes étrangères.


« Monusco dégage ! 


Les habitants de l’Est du Congo dénoncent régulièrement l’insécurité grandissante qui sévit dans la région depuis plus de 20 ans, sans que l’armée congolaise ni les casques bleus ne réussissent à rétablir la stabilité.


Plus de 120 groupes armés pullulent dans la zone, deux provinces (Ituri et Nord-Kivu) ont été placées en état de siège depuis plus d’un an sans résultat, la rébellion du M23 a repris les armes au printemps et placé sous son contrôle la ville frontière de Bunagana, et les rebelles ADF ou Codeco continuent de semer la terreur dans les villages de l’Est congolais en toute impunité.


Si le bilan de la Monusco n’est guère reluisant, celui des autorités congolaises l’est encore moins. La mission de l’ONU a certes connu de nombreux échecs, mais elle a surtout permis à la RDC de ne pas sombrer davantage.


Pourtant, le gouvernement Sama Lukonde a bien engagé avec les Nations unies un plan de sortie négocié de la mission onusienne. Politiquement, cette annonce permet à Félix Tshisekedi de placer le retrait de la Monusco comme l’un de ses objectifs politiques. 


Lors du dernier Conseil des ministres du 29 juillet, le Chef de l’Etat a rappelé qu’un plan de départ progressif et échelonné « à l’horizon 2024 » avait été signé en septembre 2021. 


Les casques bleus se sont effectivement retirés du Kasaï en 2021 et du Tanganyika en 2022. Concernant les manifestations anti-Monusco, le président a estimé « qu’une communication appropriée devrait mettre les populations à l’abri des manipulateurs, des ennemis de la République qui agitent les esprits pour le retrait de la Monusco ». 


Dans cette attaque voilée, on ne sait pas vraiment quelles sont les personnes visées par Félix Tshisekedi. 


Son allié politique, et président du Sénat, Modeste Bahati qui a appelé la Monusco « à plier bagages » ? L’UDPS local qui a appelé à manifester ? On en doute. 


Ses opposants politiques qui attendent le moindre faux pas pour fustiger son bilan ? C’est plus certain.


Le gouvernement congolais pense par ailleurs que « sans exonérer les autorités congolaises de leur responsabilité constitutionnelle de défendre leur pays, d’assurer sa stabilité et sa sécurité interne et externe, il est indéniable qu’en dépit du déploiement au Congo d’environ 16. 000 militaires et policiers pour appuyer les efforts du gouvernement, le cycle Infernal des massacres des populations civiles, des violations massives des droits de l’homme, des crimes de guerre et contre l’humanité ainsi que d’exploitation illégale au grand jour des ressources naturelles de la RDC par des groupes armés nationaux et étrangers ( ADF/MTM, UPCP, ULPC, FDLR, M23, Nyatura, RAI Mutomboki, CODECO, Zaïre…) a continué et s’est amplifié à l’Est de la RDC, plus particulièrement dans les provinces de l’Ituri, et du Nord-Kivu et du Sud- Kivu » a-t-il révélé.


Le gouvernement congolais par le biais du ministre des affaires étrangères Christophe Lutundula a saisi le conseil de sécurité des Nations-Unies, pour exiger l’accélération du retrait de la MONUSCO en décembre 2023 sur le territoire congolais.


si elle n’est pas patiente, la tension ne reste pas moins latente, prête à dégénérer à tout moment en choc frontal comme le démontre l’ultimatum de quitter le territoire congolais d’ici le mois de décembre, lancé actuellement à Rutchuru par les Wazalendo à la MONUSCO et à la force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est ».


Pour avoir perdu sa crédibilité et sa confiance aux yeux du peuple congolais, le gouvernement pense que « Bien au contraire, aux yeux de la population congolaise, elle devient un problème à résoudre plutôt qu’une solution à la crise.


Depuis au-moins 24 ans, la force de l’ONU œuvre en République démocratique du Congo. Elle est dotée d’un mandat offensif pour mettre terme aux groupes armés qui sèment terreur et désolation. 


Certains observation notent amèrement qu’aucun groupes armé n’a été neutralisé, bien au contraire plusieurs se sont multipliés sur le territoire congolais avec des conséquences sur la souveraineté du pays.


Le gouvernement congolais, rappel que cela est relatif à la résolution du 27 mars 2018 votée par le conseil de sécurité et dont le plan de transition était adoptée à décembre 2021.


Dans ce même registre le gouvernement note « qu’en réalité, la confiance a été rompue et n’est plus deveniez entre les habitants de ces contrées, sinon l’ensemble des congolais et la MONUSCO. 


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