La composition des régimes alimentaires en Afrique

↪️📑Les généralisations sont rarement utiles pour décrire des sujets aussi complexes que les régimes alimentaires, qui dépendent d’un grand nombre de facteurs économiques, écologiques, sociaux et culturels et qui peuvent être typiques d’une région ou d’une communauté. 


Les régimes alimentaires africains sont basés d’ordinaire sur un plat glucidique qu’accompagnent des soupes, des assaisonnements et des sauces, pimentées ou non, où l’on retrouve une grande variété d’autres aliments. 


L’insuffisance des ressources et les difficultés d’accès aux aliments ont conduit la plupart des communautés africaines à développer des typologies alimentaires qui privilégient l’utilisation des produits locaux. 


Les déficits alimentaires résultent le plus souvent d’un manque d’argent ou d’autres ressources, par exemple le travail ou la terre, ou de temps disponible, surtout dans le cas des femmes.


On trouvera ci-dessous quelques exemples d’associations de végétaux, dont certains sont empruntés à la cuisine traditionnelle.


ragoût de riz et de haricots;


haricots et maïs bouilli (nyoyo);


maïs, haricots et légumes à feuilles vertes;


patates douces rôties, servies avec des pois ou des haricots et des feuilles d’amarante;


uji ou ugali de manioc (un tiers de farine de manioc, deux tiers de farine de maïs), servi avec une sauce faite de niébés et de tomates;


bouillie de sorgho et de bananes avec de la pâte d’arachide;


mil accompagné d’oignons, d’ignames, de pois et de sauce tomate;


potage d’arachide avec des pommes de terre;


sésame (simsim) ou arachides accompagnant l’ugali;


ragoût de légumes (feuilles vertes, tomates, haricots, oignons) servi avec du riz ou de l’ugali;


manioc avec une purée de haricots;


bananes plantains avec des haricots et du chou.


La figure 30 indique la proportion des différents groupes d’aliments dans la structure de la consommation d’un groupe de femmes et d’enfants du Swaziland.


La majeure partie de l’énergie alimentaire provient du plat de base, qui peut aussi contenir une part importante des protéines du repas.


Les céréales de base, comme le maïs, le sorgho, les mils et le riz, fournissent de 40 à 60 pour cent de l’apport énergétique total de la plupart des régimes alimentaires africains.


L’assaisonnement fournit des lipides, des protéines, des vitamines et des minéraux, donne de la saveur au plat de base et comble l’appétit. 


Les composants et l’origine du plat de base glucidique demeurent assez constants dans une communauté, tandis que l’assaisonnement, habituellement composé de légumes verts, de légumes secs ou de noix et de viande ou de poisson s’il s’en trouve, varie dans sa composition, son goût et sa consistance, selon la saison, les ressources de la famille et ses habitudes alimentaires. 


La consommation de légumes en Afrique est mal documentée, car leur origine parfois sauvage complique les estimations. 

Commentaires