Enrichissement illicite d' un groupe d' individus à travers le monde : Le débat suit son cours dans l’affaire « panama papers » portant sur la divulgation des fichiers confidentiels de lafirme panaméenne « Mossack Fonseca » spécialisée dans la domiciliation et l’administration des sociétés offshore et des avoirs de divers clients. En Europe, certains pays ont ouvert des enquêtes sur certains dossiers pour avoir le cœur net quant à leur nature. Mais dans le fonds, l’on assiste à des initiatives hâtives qui tendent à camoufler la vraie croisade que justifie l’affaire Panama papers. Ici comme là, le monde est effarouché par le nombre des fichiers divulgués, plus de 11 millions, mais surtout par la source de ces divulgations, à savoir « The International Consortium of Investigative Journalists » (ICIJ) qui est est un réseau mondial de plus de 190 journalistes d'investigation (œuvrant) dans plus de 65 pays. Financé et soutenu par l’association américaine Center for Public Integrity qui s’est donné la mission de « servir la démocratie en révélant des abus de pouvoir, la corruption et la trahison de la confiance du public par de puissantes institutions publiques et privées», l’ICIJ a pour vocation de promouvoir le journalisme de chien de garde sur des dossiers de criminalité transfrontalière, de corruption et sur la responsabilité des pouvoirs. Les vocations croisées de l’ICIJ et du Center for Puclic Integrity évoquent un monde de sainteté où tout sujet épinglé est automatiquement frappé du sceau de la criminalité ou du délit. L’autorité que ces deux structures semblent avoir sur une certaine opinion entraîne, cependant, des conclusions parfois hâtives sur certains dossiers pour le simple fait qu’il a transité par ces structures. Ce qu’est une société offshore Le cas présent de « Panama papers » est symptomatique de cet automatisme de jugement des faits. Mais pour mieux comprendre ce circuit opaque, il faut revenir sur le concept de base de société offshore et sur la pratique de domiciliation et d’administration des entreprises. L'Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE) définit une société offshore, ou société extraterritoriale, comme étant «une société exempte d'impôt qui n'est pas autorisée à s'engager dans des affaires dans la juridiction de constitution. Ce sont des sociétés non résidentes, par opposition aux sociétés dites onshore, qui sont résidentes. Une juridiction offshore (Ndlr : le cas de Mossack Fonseca), couramment appelée « paradis fiscal », se définit comme une juridiction mettant en place un cadre juridique favorisant l'afflux de capitaux en provenance de pays étrangers.

Le nom de Moïse Katumbi, ancien Gouverneur de la province del' Ex Katanga, un ancien, membre et le plus de Joséph Kabila dela majorité présidentiel a été cité dans le Panama Papers gate. Bien sûr qu’il n’est pas le seul Congolais à avoir ouvert une entreprise écran à Panama. Néanmoins, son cas intéresse, au plus haut point, Kajepa Molobi qui se présente souvent comme un analyste proche de la Majorité Présidentielle, parce que Moïse Katumbi est désigné candidat du G7 à la prochaine élection présidentielle.
Kajepa Molobi n’accepte pas que Moïse Katumbi exprime la prétention de diriger la RDC. Quand bien même il reconnaît à n’importe quel Congolais le droit de placer son argent à l’étranger, il souligne que le fait de ne pas le déclarer au fisc constitue déjà une infraction. De son avis, la situation devient inacceptable dès lors qu’elle implique des hommes d’affaires travaillant dans un domaine aussi stratégique que les mines. Car, fait-t-il savoir, la domiciliation d’une société dans un paradis fiscal peut, en réalité, viser différents objectifs. Kajepa Molobi explique que dans certaines situations, il s’agit tout simplement de se constituer des économies à l’abri des regards indiscrets. Dans certaines autres, la technique est utilisée pour cacher de l’argent mal acquis avant de le blanchir par diverses méthodes. Généralement, poursuit-il, des personnes fortunées, des hommes d’affaires, des grandes sociétés nationales ou multinationales s’organisent pour domicilier leurs entreprises dans des pays qui se présentent comme des paradis fiscaux. Partant, Kajepa Molobi exige un comportement exemplaire de la part de ceux qui sollicitent le leadership de la société congolaise. Dans son approche, l’analyste proche de la MP est catégorique pour condamner l’évitement de l’impôt qui constitue un crime à bien des égards. «Il convient de rappeler que c’est avec de l’argent récolté par le fisc qu’un pays se construit.
Sans une fiscalité adéquate, aucun pays ne peut se construire, se défendre, ni se développer ». Kajepa Molobi, qui s’exprime ainsi, indique que le rendement d’une société, même privée, n’appartient pas à son seul propriétaire. Pour une société minière, le sol qu’elle exploite, les routes qu’elle utilise pour évacuer par véhicules les minerais, les hôpitaux où sont soignés les ouvriers malades, les écoles fréquentées par les enfants des ouvriers, toutes ces infrastructures sont financées par l’Etat. «Les résultats d’exploitation de ces sociétés doivent donc se partager entre tous les ayants-droit, y compris l’Etat. Une société d’un tel genre qui refuserait de payer ses impôts ne dispose pas seulement de son propre argent », regrette Kajepa Molobi qui espère que Moïse Katumbi renonce à ses ambitions politiques de diriger la RDC, qu’il ne se limite pas à vendre la société concernée dans l’affaire de Panama Papers, mais qu’il s‘explique. Pour terminer sa critique, l’analyste politique de la MP considère que le choix du G7 repose un problème de manque de leadership. «Notre pays ne saurait être transformé en un marché. Il est une nation. C’est l’espoir de tout un peuple », conclut-il.
Franck Diongo du MLP, Delly Sesanga d’ENVOL, Jean-Claude Vuemba du MPCR, José Makila de l’ATD récemment élu Gouverneur du Sud-Ubangi, Antipas Mbusa Nyamwisi du RCD-KML, Jean Claude Muyambo de SCODE ou encore Moise Moni Della du RCD/N et bien d’autres politiciens s’apprêtent à lancer une plate-forme de soutien de la candidature de Katumbi pour l’élection présidentielle, cela moyennant une enveloppe de USD 1 million que chacun a reçu. Ceux qui cherchent les ennemis du Congo sont servis…
Désigné candidat Président de la République à la prochaine présidentielle par le G7, Moïse Katumbi Chapwe continue officiellement à faire la fine bouche pour reconnaître publiquement ses ambitions. Mais en coulisse, l’homme multiplie des contacts pour élargir son assiette des soutiens et s’assurer une monture prometteuse. C’est pourquoi il continue aussi à consulter pour amener l’opposition à présenter un candidat unique.
Dans sa démarche, l’ancien Gouverneur du Katanga aurait réussi à ratisser large et devrait, dans les jours qui viennent, faire l’objet de nouvelles déclarations d’adoption de sa personne comme candidat à la présidence de la République. Nos sources indiquent, en effet, qu’une nouvelle plate-forme pourrait voir le jour très bientôt pour porter sa candidature.
On attend dans cette plateforme des politiciens et leurs partis politiques comme Franck Diongo du MLP, Delly Sesanga d’ENVOL, Jean-Claude Vuemba du MPCR, José Makila de l’ATD récemment élu Gouverneur du Sud-Ubangi, Antipas Mbusa Nyamwisi du RCD-KML. Il y a également Jean Claude Muyambo de SCODE ou encore Moise Moni Della du RCD/N. l’on annonce aussi d’autres adhésions de députés qui pourraient provenir aussi bien de la majorité actuelle que de l’opposition, certains, comme Moni Della, ayant appartenu à d’autres plates-formes de soutien à d’autres candidats comme Etienne Tshisekedi.

Commentaires