Justice millitaire en Rdc : Reprise du procès du chef de guerre Germain Katanga à Kinshasa

La Haute cour militaire a promis de se prononcer sur le maintien ou non des poursuites contre M. Katanga à la prochaine audience, sans toutefois en préciser la date.
Le procès devrait durer plusieurs semaines, mais on ignorait, à l'issue de l'audience vendredi soir, quand reprendraient précisément les débats.
"Nous ne poursuivons pas le général Katanga sur base de motivations politiques [mais] pour des crimes graves commis en Ituri" (nord-est) entre 2002 et 2006, autres que ceux pour lesquels il a été condamné par la CPI, a déclaré le Général-major Timothée Mukuntu, qui représente le ministère public lors de ce procès.
M. Katanga "savait qu'en décidant de revenir au pays, ce qui est du reste une bonne décision, il courait le risque d'être poursuivi", a-t-il ajouté lors de l'audience.
Âgé de 38 ans, M. Katanga a déjà été condamné en 2014 à 12 ans de prison par la CPI à La Haye pour sa complicité dans l'attaque d'un village en Ituri ayant fait quelque 200 morts en 2003.
Transféré à Kinshasa en décembre 2015, il aurait dû être libéré le 18 janvier après la remise de peine accordée par la CPI. Mais les autorités congolaises avaient refusé cette libération, déclarant vouloir le juger elles aussi pour "d'autres crimes" commis dans l'Ituri, où quelque 60.000 personnes auraient perdu la vie. Le procès pour crime contre l'humanité de l'ancien chef de guerre congolais Germain Katanga, interrompu en février, a repris vendredi à Kinshasa, devant la Haute cour militaire de la République démocratique du Congo (RDC).
Les débats ont repris un mois tout juste après le feu vert donné par la Cour Pénale Internationale (CPI) aux procureurs congolais pour poursuivre M. Katanga.
Le général de brigade Germain Katanga, poursuivi pour "crimes de guerre, crime contre l'humanité et participation à un mouvement insurrectionnel" a comparu aux côté de ses six coaccusés.
Sa défense a dénoncé vendredi des "irrégularités" liées à la poursuite de son client, estimant que l'approbation de la CPI devrait précéder l'ouverture des poursuites.

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