Pic Margeric sur les Monts Rwenzori : Couvrant près de 100 000 ha dans l'ouest de l'Ouganda, le parc comprend la majeure partie de la chaîne des Rwenzori, qui culmine à 5 109 m avec le mont Margherita, troisième sommet d'Afrique. C'est une région d'une grande beauté dont les glaciers, les cascades et les lacs offrent un cadre alpin sans égal en Afrique. Le parc contient d'importants habitats naturels d'espèces menacées et une flore particulière riche de nombreuses espèces, dont les bruyères géantes.

Le parc national des Monts Rwenzori offre des vues spectaculaires de glaciers et de sommets enneigés à quelques kilomètres de l’équateur, où il jouxte le parc national des Virunga dans la République démocratique du Congo (RDC). Abritant le troisième sommet d’Afrique qui culmine à 5 109 m après le Kilimandjaro et le mont Kenya, le parc entretient une zone alpine beaucoup plus étendue que ces deux autres hauts reliefs, couvrant une superficie de 99 600 ha dont 70 % au-dessus de 2 500 mètres. Les Monts Rwenzori possèdent les sources les plus élevées et les plus permanentes du Nil, et constituent un bassin versant vital. La multitude de rapides, de magnifiques cascades et la végétation stratifiée confèrent au bien une beauté et un aspect exceptionnellement pittoresque. Les Rwenzori sont bien connus pour leur flore alpine unique qui comprend de nombreuses espèces endémiques du rift albertin dans les zones de plus haute altitude où se développent les bruyères géantes, le séneçon et les lobelias. Le parc fournit également aux communautés locales une diversité de ressources naturelles et constitue un important patrimoine culturel.
Critère (vii) :Les Monts Rwenzori sont les mythiques « Monts de la Lune », donnant l’image de montagnes enveloppées dans les brumes de ce massif accidenté qui culmine à près de 4 000 mètres au-dessus de la vallée du rift albertin, ce qui les rend visibles à très grande distance. Ces monts offrent un paysage unique et immaculé d’une végétation alpine dont les spécimens les plus remarquables sont les lobelias, les séneçons et autres bruyères géantes qui leur valent le qualificatif de « gros gibier botanique de l’Afrique ». Le panorama spectaculaire de pics enneigés, de glaciers, de vallées triangulaires, de rapides avec de magnifiques cascades, de lacs aux eaux claires et d’une flore unique contribue à la beauté naturelle exceptionnelle du site.
Critère (x) : En raison de leur gradient altitudinal, d’une température presque constante, du degré élevé d’humidité et d’ensoleillement, les Rwenzori possèdent la flore montagnarde la plus riche d’Afrique. On y trouve une exceptionnelle diversité d’espèces, dont beaucoup sont endémiques du rift albertin et d’une apparence étonnante.La végétation a été classée en cinq zones distinctes, largement définies selon leur altitude et leur aspect. Les zones de haute altitude, couvertes de bruyères et de landes afro-alpines, s’étendent à 3 500 m d’altitude jusqu’aux champs de neige et représentent les types de végétation les plus rares du continent africain. On y trouve notamment des bruyères géantes, des séneçons, des lobelias et autres espèces endémiques. Pour ce qui est de la faune, les Monts Rwenzori ont été déclarés ‘Zone importante pour la conservation des oiseaux’ avec 217 espèces d’oiseaux répertoriées à ce jour, nombre qui devrait augmenter d’autant que le parc bénéficie d’une surveillance accrue. La forêt montagnarde héberge aussi des espèces menacées comme l’éléphant de forêt d’Afrique, le chimpanzé oriental et le singe de L’Hoest. Le céphalophe à front noir ou ‘duiker’ rouge est une petite antilope de forêt menacée des Rwenzori, considérée comme une sous-espèce très localisée, voire distincte, semble se limiter au parc.
Intégrité
Les problèmes auxquels est confronté le parc sont : l’utilisation qu’en fait la communauté (collecte de bambou), le développement du tourisme, la croissance démographique et les pratiques agricoles. Même si on relève un faible empiètement agricole grâce à la délimitation précise des frontières du parc, l’insécurité causée par les rebelles insurgés ces dernières années a affecté la gestion du site et encouragé les activités illégales, raison pour laquelle le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril de 1999 à 2004. L’augmentation de la population vivant autour du bien ajoute une pression sur les ressources forestières, bien que l’importance culturelle que les communautés locales attachent au parc ainsi que les avantages résultant de l’écotourisme et la réglementation de l’usage des ressources végétales sont conçues pour juguler cette menace. Les fonctions de bassin versant du fait que les limites du parc sont restées intactes ont renforcé sa capacité à servir de point principal d’approvisionnement en eau à usage domestique et industriel pour la région. L’intégrité du bien se trouve renforcée de par sa contiguïté avec le parc national desVirunga en RDC qui donne une possibilité en termes de flux génétiques et de zones tampons.
Eléments requis en matière de protection et de gestion
Le Parc national des Monts Rwenzori est géré par l’Uganda Wildlife Authority (UWA, UWA a succédé à Uganda National Parks (UNP) qui était l’organe de gestion lors de l’inscription du bien au patrimoine mondial) selon les dispositions prévues dans les lois nationales (Constitution (1995), Uganda Wildlife Act (2000), National Environment Management Act (2000), Forest & Tree planting Act (2003), Local Government Act (1987).

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