Fondateur du Facebook Mark Zuckerberg, a fait savoir sur l’avenir à moyen terme de Facebook se jouera dans les cieux. Onze ans après avoirlancé Facebook, Mark Zuckerberg est aujourd’hui convaincu que l’expansion à moyen terme – sur les dix prochaines années – du réseau socialse jouera dans les cieux. Le lancement réussi du drone solaire Aquila jeudi 21 juillet au soir, qui est resté en l’air pendant quatre-vingt-dix minutes, n’est que la première étape d’un vaste programme qui vise, à terme, à offrirun accès à Internetau plus grand nombre, comme Mark Zuckerberg l’explique au site The Verge dans une longue interview: « Aujourd’hui, l’étape la plus importante est celle de l’accessibilité [des 1,6 milliard de personnes qui n’ont pas de réseau], et nous ne pouvons plus utiliserles solutions trop coûteuses pour les opérateurs téléphoniques. (…) Il fallait donc créerquelque chose de moins cher.

C’est comme ça que nous en sommes venus à construireces dronessolaires, qui sont l’équivalent de relais téléphoniques dans les cieux. »
L’ Inde, un marché stratégique
Le patron de Facebook, qui compte plus d’un milliard et demi d’utilisateurs, espère que des« milliers de drones solaires »seront bientôt stationnés au-dessus des villeset villages situés en périphérie des grandes agglomérations pour leur fournirun accès à Internet pour une durée de quatre-vingt-dix jours renouvelable.
Il vise explicitement l’Inde et son« milliard d’utilisateurs sans accès en ligne », le pays ayant récemment interditle déploiement du programme FreeBasics de Facebook qui consistait à donnerun accès gratuit mais limité à Internet – moteur de recherche, météo, actualités et outils Facebook – aux populations les plus pauvres.
Si cette mission d’universalisation de l’accès à Internet sert évidemment les intérêts du réseau social – qui pourrait, s’il remplit sa mission, proposerses services publicitaires à sept milliards d’utilisateurs potentiels –, Mark Zuckerberg la présente comme une occasion pour les plus démunis, qui trouveraient« selon plusieurs études »plus facilement accès à l’ emploigrâce à cette connexion.
Le patron de Facebook ne précise cependant pas comment il envisage de généraliserces outils aériens, il dit simplement que son but n’est pas« de créer un réseau »mais simplement de prouverque cela fonctionne, pour que d’autres acteurs (gouvernements, ONG…) s’en emparent.
Mark Zuckerberg mise aussi sur le développementde son service Terragraph, un complément à la fibre, qui permet d’offrir une connexion réseau stable dans des zones géographiques saturées, notamment lors d’événements comme des concerts ou des matchs.
La réalité virtuelle, suite de la vidéo
L’outil doit aussi permettred’accéder rapidement à des contenus en réalité virtuelle, l’autre domaine technologique dont l’entreprise s’empare.« Il y a encore dix ou quinze ans, si vous vousrappelez bien, tout le mondene partageait que du texte sur Internet », souligne le fondateur de Facebook, qui rappelle que la démocratisation de la photo, puis de la vidéo, n’était pas une fin en soi.
« L’autre grande tendance favorable à la réalité virtuelle, c’est qu’il y a un nouveau paradigme informatique important qui apparaît tous les dix ou quinze ans », dit-il aussi. Il reste à convaincreles utilisateurs. En février dernier, la publication d’ une photo de Mark Zuckerbergmarchant d’un air triomphal au milieu d’un public plongé dans un univers virtuel avait suscité l’inquiétude de nombreux internautes.

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