COMMUNIQUE DE PRESSE DU GOUVERNEUR DE LA PROVINCE FACE AU UNIEME MASSACRE DES POPULATIONS CIVILES AU NORD-KIVU : La Province du Nord-Kivu vient d’être frappée, une unième fois, dans la partie Sud du Territoire de Lubero, par un violent massacre des populations civiles, massacre perpétré à Luhanga, par les individus sans foi ni loi. Pendant que nos larmes n’ont pas encore cessé de couler des yeux de suite des sauvages tueries de nos concitoyens en Territoire de Beni, plus d’une trentaine de nos compatriotes viennent d’être innocemment et injustement précipités dans le séjour des morts par les hors-la-loi. Le Gouverneur de Province s’associe à la douleur qu’éprouvent toutes les familles des victimes et, par la même occasion, condamne fermement cette sauvagerie qui, du reste, est inadmissible et impardonnable. A cet effet, il demande aux Forces de défense, en l’occurrence les FARDC et la PNC, de redoubler d’efforts pour que soient matés définitivement tous les groupes armés qui, sans scrupule, continuent à déstabiliser la Province et à endeuiller innocemment nos familles, à l’instar des ADF et des FDLR. Par ailleurs, l’Autorité Provinciale exhorte toute la population du Nord-Kivu de se désolidariser de tous ces groupes armés et de dénoncer toutes leurs activités auprès des autorités locales et compétentes, pour qu’ensemble, nous parvenions à bouter dehors notre ennemi commun. Une fois de plus, le Gouverneur de Province exprime toutes ses condoléances les plus attristées aux familles des victimes et à toute la population du Nord-Kivu. Fait à Goma, le 27 novembre 2016 LE PORTE-PAROLE

Dans la province du Nord-Kivu en République Démocratique du Congo, Voici 20 jours depuis le lundi 7 Novembre 2016 que l’assemblée provinciale du Nord-Kivu est scellée et interdite aux plénières. Rien n’est fait pour que les activités reprennent malgré le dépôt en catastrophe du budget du gouvernement la semaine dernière. Trois des cinq membres du bureau convoqués a Kinshasa son revenu a Goma sauf le président et son vice. Le rapporteur de l’assemblée provinciale du Nord-Kivu dit attendre toujours, la levée de la mesure du vice-premier ministre sortant de l’intérieur Evariste Boshab. Le gouvernement provincial du Nord-Kivu, dénonce les mouvements subversifs qui se cachent derrière le groupe label mai-mai pour camoufler une rébellion en gestation. Réuni vendredi dernier, le gouvernement KAHONGYA a précisé que ces mouvements subversifs se cachent aussi derrière un motif populaire pour faire la guerre. Suite à la présence de ces mai-mai dans le sud LUBERO, les populations de village de BUSEKERA, KYUTO et LUHANGA se sont déplacées et ont créé spontanément un camp des déplacés à KANYABAYONGA après la délocalisation du cantonnement de la MONUSCO et de la relève de l’armée congolaise. Pendant ce temps, dans le territoire de BENI, groupements MALIO et ISALE-BULAMBO en chefferie de BASHU, ces mouvements subversifs cachés sous le label de mai-mai menacent également la sécurité de la province.
Trente-quatre civils ont été tués dimanche dans l'attaque d'un village par une milice nande dans une zone de l'Est de la République démocratique du Congo, théâtre d'affrontementsrécurrents entre ces deux communautés.
Il s'agit du massacre le plus meurtrier depuis un an environ que des heurts interethniques,liés surtout à des querelles foncières, agitent le centre-est de la province du Nord-Kivu, déchirée par la violence des conflits depuis plus de vingt ans.
L'attaque a visé le village de Luhanga, dans le sud du territoire de Lubero. "Le bilan provisoire fait état de 34 civils tués", a déclaré à l'AFP Joy Bokele, administrateur de ce territoire.
"Le village de Luhanga a été attaqué vers 5h00 du matin par des maï-maï Mazembe", a déclaré M. Bokele, joint par téléphone de Goma, la capitale du Nord-Kivu.
"Ils ont commencé à attaquer la position des FARDC (l'armée congolaise). Pendant qu'ils attaquaient les FARDC, un autre groupe exécutait la population à l'arme blanche ou par balles", a-t-il ajouté.
Les maï-maï Mazembe sont un groupe d'"autodéfense"nande. Un des assaillants a été tué, a encore déclaré M. Bokele.
Selon une source à la 34e Région militaire basée à Goma, "si l'armée n'était pas intervenue, il y aurait eu beaucoup plus de morts".
Le Centre d'étude pour la promotion de la paix, la démocratie et les droits de l'Homme (Cepadho), ONG basée dans le nord du Nord-Kivu, affirme de son côté que "les assaillants ont opéré pendant plus d'une heure".
Les "miliciens à la recherche des membres de la communauté hutu se sont livrés à un véritable carnage avant de procéder à l'incendie complet du village", ajoute le Cepadho dans un communiqué.
Migrants hutu
Le Cepadho affirme par ailleurs disposer d'informations selon lesquelles "les maï-maï Mazembe auraient proféré maintes fois des menaces contre les Hutu au cours de la semaine, leur demandant de vider le Sud-Lubero (ou) de s'exposer à l'épuration".
"Considérant la gravité de la situation", le Cepadho appelle le gouvernement de Kinshasa et la Mission de l'ONU en RDC (Monusco) "à une action urgente pour arrêter ces violences ethniques", disant craindre que celles-ci n'entraîne toute la province du Nord-Kivu dans un nouveau cycle infernal.
Les violences entre Nande et Kobo d'un côté et Hutu de l'autre ensanglantent le sud du territoire de Lubero et les confins nord du territoire de Walikale depuis environ un an, sur fond de reconquête de l'espace par l'armée congolaise et des milices maï-maï au détriment des rebelles rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).
Ces combats contre les FDLR ont provoqué de nombreux déplacements de population, toutes ethnies confondues.
Une fois le calme revenu, et les FDLR partis, des tensions apparaissent entre Nande et Kobo, d'un côté, qui se considèrent comme les autochtones, et les Hutu perçus comme des étrangers et souvent des collaborateurs des rebelles rwandais, lesquels sont accusés de s'être rendus coupables de nombreuses atrocités ou violations graves des droits de l'Homme.
De plus, Nande et Kobo expriment une crainte face à ce qu'ils perçoivent comme une invasion hutu alors que des milliers de membres de cette communautés migrent du sud vers le nord de la province - une des plus densément peuplée du Congo - à la recherche de terres.
L'origine de cette migration est liée à la pression foncière qui contraint nombre de petits agriculteurs à abandonner leurs champs à de grands propriétaire terriens et à la fermeture récente de nombreux camps de déplacés décidée par les autorités du Nord-Kivu.

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