Crise politique en République Démocratique du Congo les négociations entre les acteurs politique "suspendues", reprise le 21 décembre :

En cet effet, les discussions vont reprendront au lendemain de l'échéance officielle du mandat du président Joseph Kabila, le 20 décembre donc, le mercredi prochain. Une partie de l'opposition et de la population réclament son départ à cette date alors que le chef de l'Etat entend, lui, rester au pouvoir, après le report sine die de l'élection présidentielle prévue cette année.
"Les négociations directes sont suspendues. (...) Les échanges entre les parties se poursuivront mercredi", a annoncé Mgr Marcel Utembi, président de la Conférence épiscopale national du Congo (Cenco).
Les négociations, entamées le 8 décembre et qui devaient initialement s'achever vendredi, avaient été prolongées samedi dans l'espoir d'arracher un accord entre représentants et soutiens de la majorité au pouvoir et de l'opposition avant le 20 décembre. Les parties ont une nouvelle fois constaté leur désaccord samedi, avant que les évêques de la Cenco ne s'envolent dans la soirée pour un voyage au Vatican prévu de longue date, avec un retour en RDC mardi soir.
"Il n'y a aucun accord. La majorité (présidentielle) campe sur ses positions, ne faisant aucune concession sur des matières qui exigent une réponse politique", a déclaré le secrétaire général de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) de l'opposant historique Etienne Tshisekedi.
"Le peuple est invité à prendre ses responsabilités par rapport à la date du 19 décembre 2016 qui consacre la fin du mandat de M. Kabila", a-t-il poursuivi.
Les négociations visent à trouver un compromis sur la mise en place d'une période de transition politique devant mener à la tenue d'une présidentielle pour désigner un successeur à Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001 et à qui la Constitution interdit de se représenter.
Les détracteurs du président l'accusent d'avoir orchestré le report de l'élection et d'envisager de changer la Constitution pour se maintenir au pouvoir.
La Cenco, comme la communauté internationale, avaient fait part de leurs craintes d'une flambée de violences en l'absence de solution politique avant la fin du mandat de M. Kabila.
Les 19 et 20 septembre, après l'officialisation du report de la présidentielle, une cinquantaine de personnes avaient trouvé la mort à Kinshasa - mégapole de 10 millions d'habitants - lors d'affrontements entre jeunes et forces de l'ordre en marge d'une manifestation "d'avertissement" au chef de l'État.
De nombreuses forces de l'ordre sont déployées dans la capitale Kinshasa depuis vendredi. Une ultime journée de discussions s'est ouverte samedi peu avant 11H00 (10H00 GMT) à Kinshasa pour tenter de trouver un accord politique qui permettrait une sortie de crise en République démocratique du Congo avant la fin du mandat du président Joseph Kabila mardi.
Cette journée apparaît comme la dernière chance de trouver un compromis avant le 20 décembre, date d'échéance du mandat de Joseph Kabila, qui entend rester au pouvoir et a reporté sine die l'élection présidentielle prévue cette année.
Entamées le 8 décembre, ces négociations entre pouvoir et opposition, sous le patronage de la Conférence des évêques catholiques du Congo (Cenco), devaient théoriquement s'achever vendredi.
Faute d'accord sur les principaux points de contentieux vendredi soir, elles ont été prolongées d'une journée, mais les évêques doivent s'envoler samedi soir pour un voyage au Vatican prévu de longue date. Les prélats doivent revenir dans la capitale congolaise mardi soir.
Les discussions visent à trouver un compromis sur la mise en place d'une période de transition politique devant mener à la tenue d'une élection présidentielle, reportée en septembre. Elle doit permettre la désignation d'un successeur à M. Kabila, au pouvoir depuis 2001 et à qui la Constitution interdit de se représenter pour un troisième mandat. Les détracteurs du chef de l'Etat l'accusent depuis des mois d'avoir orchestré le report de l'élection et d'envisager de changer la Constitution pour se maintenir au pouvoir, comme l'ont fait plusieurs présidents de pays voisins de la RDC.
Joseph Kabila, 45 ans, ne dévoile rien de ses projets, si ce n'est sa volonté de se maintenir en poste après le 20 décembre jusqu'à l'élection d'un successeur.
Deux délégations sont autour de la table.
La première regroupe des représentants de la majorité et d'une frange minoritaire de l'opposition ayant signé en octobre un accord renvoyant la présidentielle au plus tôt à avril 2018 et prévoyant d'ici là un partage de l'exécutif entre M. Kabila et un Premier ministre issu de l'opposition.
L'autre camp regroupe les opposants à cet accord, essentiellement rassemblés autour d'Étienne Tshisekedi, figure historique de l'opposition congolaise, âgé de 84 ans. Les négociations entre pouvoir et opposition pour tenter de trouver une issue à la crise politique en République démocratique du Congo sont "suspendues" et reprendront le 21 décembre, a annoncé samedi le président de la conférence des évêques catholiques, qui assure la médiation.

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