RDC: A qui profite les tueries de Beni ?

La réponse à cette question est, indubitablement, à tous ceux qui trouvent leurs comptes dans l’entretien du guêpier du grand Kivu. Une des catégories citées, deux, trois d’entre elles ou elles toutes. Certes, au grand dam du pouvoir dont la bonne appréciation passe par l’extinction du boucher du grand Kivu et qui est même déjà inculpé de ne pas prendre à cœur la pacification de Kivu. Les trahisons au sein de l’armée, parmi les cadres congolais ainsi que même la collaboration du peuple avec les pilleurs et meurtriers compliquent la tâche du gouvernement qui veut éradiquer l’insécurité dans le grand Kivu ayant lancé l’opération Sukola 1 en dotant les FARDC de moyens conséquents.Le constat fait est tel que des tueries attribuées aux forces négatives étrangères persistent à sévir au Nord-Kivu. Un nouveau massacre de civils a été perpétré dans la nuit du mardi à mercredi 12 mai 2015 par des hommes armés à Mapiki et Sabu, deux villages du secteur de Beni–Mbau situés à près de 30 Kilomètres au nord-ouest de la ville de Beni (Nord-Kivu).A en croire la société civile locale, une vingtaine de personnes y ont été tuées à la machette. Il est rapporté que c’est aux environs de 19 heures locales le mardi, que des hommes armés ont commis leur forfaiture à Mapiki et Sabu. Des sources locales, l’on a appris que les assaillants ont découpé à la hache et à la machette plusieurs habitants tuant une vingtaine d’entre eux. D’après la version du Président de la société civile du territoire de Beni, Teddy Kataliko, il y a sept civils tués à Mapiki et quinze autres à Sabu. L’administrateur du territoire de Beni, Amisi Kalonda, outre » qu’il confirme ce massacre, précise, toutefois qu’uniquement une dizaine de corps, à moins de nouvelles trouvailles, ont été ramassés par les services de sécurité dépêchés sur les lieux.A la mi-mai 2015, il est fait état de plus 400 personnes, parmi lesquels plusieurs enfants, massacrées par des hommes armés depuis début octobre 2014 dans les localités du territoire de Beni situé dans le Nord-Kivu. A propos d’effets consécutifs à ces massacres, le tableau n’est guère brillant. Il est fait état, en effet, des milliers de déplacés. En Ituri dans la Province Orientale, se sont réfugiés plus de 3 500 déplacés venant Nord Kivu depuis octobre 2014, constitués en grande partie des femmes et des enfants. A Komanda, à 80 km au sud-ouest de Bunia, où ces réfugiés se sont établis privés de tout pour avoir tout laissé dans leur fuite subite, leurs récits des peines endurées décrivent des scènes funestes d’une rare sauvagerie vécues.Cependant l’histoire tueries de la population du territoire de Beni fait penser à toutes celles survenues dans le grand Kivu depuis l’arrivée, en 1994, des réfugiés Hutus rwandais. Cet effort de mémoire permet de se rendre compte de combien les Congolais du grand Kivu font l’objet des tueries. Dans les récents massacres, ce sont les rebelles ougandais d’ADF Nalu qui sont sur le banc des accusés Les politiques congolais se sont mêlés de ces tueries pour élaborer des théories explicatives à base d’impostures ou d’intox ou en font carrément des fonds de commerce politiciens pour essayer de rebondir politiquement. Au nombre de ces politiques, des noms comme Vital Kamerhe, Mbusa Nyamwisi et d’autres noms des opposants sont cités. La prise de position de ces politiques amène à se poser la question pour connaître les bénéficiaires de ces tueries. Le Gouverneur du Nord-Kivu et certains députés de l’opposition battent en brèche le Premier-ministre accusé de ne s’occuper que de l’économie sans se soucier du sort du peuple de Béni Par le passé, les Hutus ayant élu domicile à Goma tuaient les Zaïro-congolais. Il a été rapporté que les rebelles Hutus avaient la gâchette facile puisque parmi les Zaïro-congolais comme il y avait des personnes armées parmi ceux-là La guerre dite de libération menée par l’Alliances des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo, AFDL, avait sonné le glass pour bien des Congolais de l’Est, obligés à cause d’elle, de fuir qui vers l’intérieur du pays, qui vers l’extérieur. Nombreux ainsi d’entre eux ont trouvé la mort Avec le début, le 2 août 1998, de la guerre du Rassemblement Congolais pour la démocratie, RDC-Goma, les Congolais, civils comme militaires, ont aussi, nombreux, trouvé la mort. La guerre du RDC-Goma a donné lieu au foisonnement des rébellions, les unes toutes aussi meurtrières et pillardes que les autres Après le dialogue inter-congolais, l’insécurité créée par la bande à Jules Mutebusi et Laurent-Nkunda a continué à envoyer ad patres des Congolais du grand Kivu. Le Congrès National pour la Défense du Peuple, CNDP, de Laurent-Nkunda a mis le comble à cette tragédie et s’est fait succéder au rôle terroriste par le Mouvement du 23 mars, le M23 Il sied, cependant de reconnaître qu’il n’y a pas que ces mouvements politico-militaires majeurs qui ont tué et désemparé les Congolais du Kivu.

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