« FAO : Aujourd'hui nous sommes le 16/10/2015 cette date de chaque année c'est la journée mondiale d'alimentation l'ONU doit élargir la protection sociale pour éliminer plus rapidement la faim surtout en Afrique »

" La plupart des pays - même les plus pauvres - pourraient se permettre une forme ou une autre de protection sociale. Selon l es estimations de la FAO, globalement quelque 67 milliards de dollars par an de suppléments de revenu, que fourniraient en grande partie les programmes de protection sociale, permettraient - avec d'autres investissements ciblant les agriculteurs pauvres - d'éradiquer la faim d'ici à 2030. Ce montant représente moins de 0,10 pour cent du PIB mondial.
Bien comprendre la protection sociale. Actuellement, de nombreux ménages extrêmement pauvres sont contraints de vendre des actifs productifs, mettre leurs enfants à travailler, exploiter leurs lopins de terre de façon non durable, ou se contenter d'emplois salariés mal payés.Sans protection sociale, beaucoup de personnes pauvres et vulnérables doivent lutter pour s'extirper du piège de la pauvreté dans lequel la faim, la maladie et le manque d'éducation perpétuent la misère pour les générations futures, lit-on notamment dans le rapport.Le rapport a été diffusé à la veille des célébrations de la Journée mondiale de l'alimentation(16 octobre) dont le thème, cette année, porte sur le rôle important que joue la protection sociale pour briser le cercle vicieux de la pauvreté rurale. Nous devons agir d'urgence pour soutenir les personnes les plus vulnérables afin de libérer le monde de la faim», a déclaré M. José Graziano da Silva, Directeur général de la FAO. Les programmes de protection sociale permettent aux ménages d'accéder à plus de nourriture souvent en augmentant ce qu'ils cultivent eux-mêmes et aussi de rendre leur alimentation plus diversifiée et plus nutritive. Ces programmes ont un impact positif sur la nutrition infantile et maternelle, ils réduisent le travail des enfants et améliorent la fréquentation scolaire, autant de facteurs propices à l'accroissement de la productivité», a souligné le chef de la FAO. S'extirper du piège de la faim
Environ un tiers seulement des personnes les plus pauvres du monde sont couvertes par une forme quelconque de protection sociale. Et les taux de couverture plongent encore plus bas en Asie du Sud et en Afrique sub-saharienne, régions qui détiennent la plus forte incidence d'extrême pauvreté, selon le rapport, Présenté aujourd'hui à la presse, le rapport 2015 de la FAO sur la situation mondiale de l'alimentation et de l'agriculture, plus connu sous son acronyme anglais SOFA( State of Food and Agriculture), démontre que dans les pays pauvres, les systèmes de protection sociale -notamment les transferts en espèces, l'alimentation scolaire et les travaux publics - offrent un moyen économique d'offrir aux personnes vulnérables la possibilité de sortir de l'extrême pauvreté et de se libérer de la faim tout en améliorant la santé, l'éducation et les chances de réussite de leurs enfants. Dans les pays en développement, ces programmes bénéficient actuellement de différentes manières à 2,1 milliards de personnes dont 150 millions d'individus sauvés de l'extrême pauvreté. Selon le rapport, si l'on veut réduire rapidement le nombre de personnes qui vivent dans la pauvreté, il convient d'élargir ces programmes dans les zones rurales tout en les reliant aux politiques inclusives de croissance. La protection sociale apparaît comme un outil essentiel dans les campagnes d'éradication de la faim, mais la grande majorité des populations rurales pauvres de la planète doivent encore en bénéficier.A titre d'exemple, en Zambie, un programme pilote de subventions en espèces a encouragé les ménages bénéficiaires à augmenter considérablement à la fois leurs avoirs en bétail, les terres sous culture, l'utilisation d'intrants et l'achat d'outils notamment des houes, des faucilles et des haches. Cela leur a permis de doubler la valeur globale des denrées agricoles produites localement. Les bénéficiaires du programme ont également dépensé davantage sur la nourriture, les vêtements, la santé et l'hygiène, soit une valeur ajoutée de 25 pour cent par rapport au transfert en espèces initial. La communauté dans son ensemble a également bénéficié du fait de la demande accrue de biens et services produits localement. Chaque dollar transféré a généré 79 cents supplémentaires de revenu, souvent pour des personnes qui ne sont pasa priorides bénéficiaires de ces biens et services. Au moins 145 pays offrent aujourd'hui une ou plusieurs formes de protection sociale, notamment des transferts en espèces sans conditions. Pourtant, les systèmes sociaux de transferts de base offrent aux pauvres la possibilité d'améliorer leur propre potentiel productif. Ils produisent aussi des retombées positives sur les économies locales, augmentant les occasions d'affaires, haussant les salaires ruraux, et permettant aux plus pauvres d'acquérir des biens ou d'investir dans des actifs. Les programmes prolifèrent mais la grande majorité des ruraux pauvres ne sont toujours pas couverts par des systèmes de protection sociale."

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