« LA GUERRE D'AGRESSION CONTRE LA RDC »

" Qui veut noyer son chien, l'accuse de rage. C'est en ce sens qu'il faut appréhender la situation du Président Laurent Désiré Kabila à la tête de la RDC. Il avait été place pour répondre à l'attente des ses alliés. Hier, il était un chien sain il devient de facto enragé par ce qu'ayant refusé de jouer à la marionnette. Dès lors, le plan contre lui se préparait.A Kigali, le regret est total. Voici la rage qui a saisi les parrains de Kabila : « Nous avions prévu de mettre en place une sorte de directoire, un bureau politique issu de l'AFDL qui aurait sans doute élu Kabila, mais qui aurait aussi eu le pouvoir de le contrôler et le cas échéant, de le démettre. Sa proclamation nous a pris de court et puisque la capitale était sur le point de tomber, nous n'avions pas eu d'autre choix que de le conduire en vainqueur à Kinshasa.Une réunion tenue par les responsables de sécurité des alliés de Kabila au moment du premier anniversaire du régime de Kabila arrive à la conclusion que l'homme leur a échappé. Les Américains résument la situation par une formule lapidaire : « Kabila est devenu un missile non guidé ». Ce qui signifie que c'est clair, un tel missile doit être détruit pour éviter l'imprévisible fâcheux. Les Américains décident alors l'élimination physique de Kabila. L'histoire se répète ! C'est le même plan que la CIA avait organisé contre Lumumba. En effet, 37 ans plus tôt, le 26 août 1960, Allen Dulles, directeur de la CIA en personne répondait à Larry Devlin, chef de la CIA au Congo : « Si Lumumba continue d'être aux affaires, le résultat sera au mieux le chaos et au pire du pouvoir à terminer par les communistes, avec des conséquences désastreuses pour le prestige de l'ONU et les intérêts du monde libre. Son départ doit donc être pour vous un objectif urgent et prioritaire ». Les critiques sont immédiates : désormais, la presse occidentale ne parle plus de Kabila qu'en ajoutant qu'il est un président autoproclamé ; les formations politiques congolaises dénoncent le risque d'une nouvelle dictature. La stratégie contre Lumumba en 1960 : l'argent mis en jeu par la CIA à la sédition pour soulever quelques personnes ciblées contre Lumumba.En d'autres termes, pour ses alliés, Kabila ne méritait plus d'être la tête de la RDC. À partir du mois de mai, non seulement les relations de Kinshasa avec ses voisins se détériorent, mais surtout les Occidentaux, les principaux acteurs du jeu, sans l'avouer publiquement, abandonnent le régime : les projets de coopération sont suspendus, les visites officielles annulées, les banques américaines bloquent tous les projets de financement en RDC. Il est urgent d'attendre des temps meilleurs. Considérant l'attitude qu'affiche le Président Kabila à l'égard d'eux, pour Kigali désormais, l'élimination physique ou politique de Kabila est présentée comme un problème de sécurité car les Tutsi estiment que leur voisin congolais incarne une menace pour leur pouvoir sinon leur existence. Par ailleurs, l'indignation des alliés était au comble, l'une des grandes figures des Tutsi, Deogratias Bugera ajoutait que deux mois après l'arrivée de Kabila au pouvoir, ils avaient décidé son départ, d'ailleurs, même les autres alliés Erythréens les avaient prévenus : « vous n'arriverez à rien avec lui, il vous trahira». La guerre d'agression est cette guerre dont la RDC fut victime à partir du 02 août 1998. En effet, c'est la guerre que les alliés du Président Laurent Désiré Kabila avaient engagé contre son gouvernement pour le reverser ou l'éliminer physiquement. N'ayant pas répondu à leurs attente, ils se sont retournés contre Kabila et commencer une nouvelle rébellion pour se venger contre lui et ils finiront par l'éliminer physiquement. Les alliés de Kabila profiteront du fait que le régime de l'AFDL n'a pas encore eu le temps de créer une armée nationale capable de défendre l'intégrité territoriale, ils décident de contre attaquer. Dès lors les jours du Président Laurent Désiré Kabila sont comptés. Une première tentative d'attentat est déjouée le 17 mai au stade des martyrs : un commandant rwandais, accompagnant le chargé d'affaires de son pays à Kinshasa, est désarmé au vu de tous par des gardes du corps katangais, alors que, muni de son arme, il s'est placé derrière le président. Plusieurs tentatives de l'élimination contre Kabila seront encore déjouées. CHARTREAU, Robert, Dictionnaire des expressions et locutions, Robert : les usuels, Dictionnaire le Robert, Paris, 1994 Selon ce dictionnaire, l'expression dans son sens veut dire que l' `'on juger sévèrement ce qu'on a décidé de supprimer, de détruire''. Presque quarante ans sept après, l'URSS n'existe plus, mais les intérêts américains et des Occidentaux au Congo restent au jour. L'intérêt américain pour le Congo ne s'explique pas seulement par l'aversion que suscite l'imprévisible Kabila, mais les ressources du Congo, qu'elles soient potentielles ou déjà en exploitation, se trouvent au coeur de l'enjeu."

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