RDC DIALOGUE MAMA SIDIKOU LE CHEF DELA MONUSCO L' ENCOURAGE : Nommé le 8 octobre 2015 en remplacement de l’Allemand Martin Kobler, il a fallu moins de quatre mois au Nigérien Maman Sidikou pour trouver un compromis avec Kinshasa sur la reprise de la coopération militaire entre les Forces armées congolaises (FARDC) et les Casques bleus, interrompue depuis janvier 2015. « Le protocole d’accord qui vient d’être signé rentre dans le cadre de la redynamisation de la traque des FDLR. Je tiens à saluer le leadership du président de la République dans la signature de ce protocole d’accord. C’est par mon insistance, je l’ai vu à trois reprises. J’ai dit au président aidez-moi avec ça j’ai un mandat avec les Nations unies. Faisons-le pour le bien du peuple congolais ». Donc, c’est à ma demande insistante que ce protocole a été signé », a expliqué le chef de la Monusco. Maman Sidikou, qui soutient l’idée du dialogue, encourage la Majorité et l’Opposition à préserver la paix dans le pays. C’est par une demande insistante auprès du chef de l’Etat que le nouveau représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en RDC a obtenu la reprise de la coopération militaire entre les FARDC et les casques bleus. Un résultat à prendre à sa juste valeur quand on sait que dans les marécages politiques congolais, les bonnes nouvelles sont rares. Pourvu que ça dure “La meilleure façon de s’assurer qu’on parle le même langage, c’est de planifier ensemble. Je crois que lorsqu’on est dans un pays d’accueil, à son invitation, il y a un minimum de consultation à faire avec les autorités et les populations avant de se mettre à faire des déclarations ». Ces propos du nouveau représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en RDC, Maman Sidikou, prononcés le samedi 6 janvier dernier au cours d’un déjeuner de presse avec les journalistes congolais et des médias Internationaux, illustrent son état d’esprit et le style qu’il entend imprimer, dans son partenariat avec les autorités de Kinshasa, durant son mandat à la tête de la Monusco (Mission des Nations unies pour la stabilité au Congo). de la Monusco. Il entend capitaliser cette coopération et arriver aux bons résultats dans la neutralisation des forces négatives. « Je suis d’avis qu’en travaillant en synergie, nous pourrons obtenir des avancées remarquables sur ces fronts y compris dans la lutte contre les ADF et les FDLR qui constituent une priorité commune pour la mission et le gouvernement », a-t-il souligné. Conciliant mais ferme Pour rester en bonne intelligence avec les autorités de Kinshasa, le chef de la Monusco n’envisage aucunement se substituer aux institutions de la République. « Je pense que les Nations unies ne sont pas une administration parallèle dans un pays. A mon avis, il faut respecter les institutions du pays d’accueil. Nous avons un arrangement pour faire en sorte que nous travaillons en bonne intelligence en restant chacun dans son rôle », a-t-il dit. Ceci tranche avec ses prédécesseurs dont les relations étaient souvent en dents de scie avec Kinshasa. Toutefois, Maman Sidikou reste ferme quant à la mission de la Monusco en RDC. Il entend sanctionner les Casques bleus qui se compromettront, notamment dans les viols et autres violences faites à la femme. De même, sa conviction est qu’il est de la responsabilité première du gouvernement de la RDC d’assurer la sécurité des Congolais et de leurs biens. La Monusco ne viendra qu’accompagner et appuyer les FARDC dans la neutralisation des forces négatives. Par ailleurs, Maman Sidikou soutient l’idée du dialogue. « Tout Ce que je sais est qu’il y a une demande de dialogue politique qui vient du gouvernement. Personnellement, je soutiens l’initiative du gouvernement. Mais nous parlons d’un dialogue ouvert, inclusif « consensuel et transparent », a-t-il soutenu. Et de manière claire, il précise: « Nous ne serons pas pour la violation des textes fondamentaux, ça c’est évident, c’est la résolution 2211 qui définit comment les élections doivent se faire dans le respect de la Constitution. Tout, le reste est une affaire des congolais. Je pense que s’en mêler est une forme d’orgueil ou de prétention ». S’impliquant dans la recherche du compromis entre les acteurs politique congolais autour du dialogue, Maman Sidiko dit encourager la Majorité et l’Opposition à préserver la paix dans le pays. « Nous encourageons les uns et les autres à préserver la paix pour éviter toute éruption de la violence. Ils doivent essayer de trouver une formule pour arriver à un minimum de consensus sur les aspects techniques clés, par exemple du processus électoral, notamment le lancement de la révision du fichier électoral », a-t-il suggéré. Ban Ki-moon encourage les Congolais à aller au dialogue, mais un dialogue qui doit se tenir dans le respect de la constitution. Le dernier rapport du Secrétaire général de l’Onu sur la RDC a été présenté au Conseil de sécurité jeudi dernier à New York. Les décisions sur ce rapport sont attendues en mars prochain.

Les détails dans le Magazine des Nations unies du dimanche 17 janvier. Fichier électoral, nouveaux majeurs, glissement… des concepts évoqués au cours de la conférence hebdomadaire des Nations unies mercredi dernier à Kinshasa. Le porte-parole intérimaire de la Monusco et directeur de l’information publique de la Monusco, Charles Antoine Bambara, a à ce sujet indiqué la disponibilité de la mission onusienne à soutenir la Ceni. Pour Charles Antoine Bambara, la Monusco n’attend plus que l’état de besoins de la Ceni pour se mettre en action.
Un autre volet de l’actualité : au moins 7,5 millions de personnes ont besoin d’assistance humanitaire et de protection en 2016, dont 4,5 millions frappés par une insécurité alimentaire sévère. C’est ce que le Bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha) révèle dans son Plan de réponse humanitaire 2016 rendu public le 6 janvier dernier.
Décryptage
Le Programme alimentaire mondial (PAM)/RDC a présenté jeudi 14 janvier à la presse à Kinshasa la cartographie de la vulnérabilité en insécurité alimentaire réalisée dans le cadre du projet mVAM (mobile vulnerabaility assessment and mapping). Selon cette cartographie, 4,5 millions de personnes se trouvent dans une situation d’insécurité alimentaire sévère, principalement dans les régions de l’Est de la RDC et auront besoin d’une assistance. C’est ce qu’a souligné M. OLLO SIB, en charge de ce programme au Pam/RDC, dans cette émission.
Nouvelles en bref
Transformer les producteurs en potentiels entrepreneurs agricoles dans la filière manioc, c’est l’objectif de deux centres d’incubation de microentreprises agricoles rurales que la FAO vient d’implanter à Mbakana, dans l’interland de Kinshasa et à Kimpese, au Kongo Central. La remise officielle du centre de Mbakana a eu lieu le 6 janvier. Il s’agit d’unités de transformation du manioc, dans le cadre d’un projet pilote visant l’amélioration des revenus et de la sécurité alimentaire des populations rurales. L’unité de Mbakana accompagnera les opérateurs de la filière manioc de Kinshasa et de la nouvelle province du Kwango, et celle de Kimpese, ceux de la province du Kongo Central.
Un intérimaire à UNPOL, la Police de la Monusco. Le colonel Tabasky Diouf assure depuis le 7 janvier l’intérim du chef de la Police des Nations unies en RDC. Il remplace le général Pascal Champion arrivé fin mandat après 2 ans de service en RDC.
Invité
En RDC, l’’enregistrement des naissances à l’état civil n’est que de 25% d’après les enquêtes menées dans ce domaine. Le gouvernement et l’Unicef ont mis en place une stratégie visant le couplage de l’enregistrement des naissances et des services de santé et notamment les maternités dans le cadre d’un plan d’action pour l’état civil 2014-2018. Un plan qui vient de bénéficier d’un appui financier du gouvernement canadien d’environ 7 millions de dollars américains. C’est ce qu’explique M. Gabriel Vockel, gestionnaire de la protection sociale et légale à l’Unicef.
Nouvelle de province
Les autorités provinciales du Nord-Kivu ont chassé mardi dernier 4 200 personnes de leurs habitations et rasé complètement le site de Mokoto qui les abritait, à 70 kilomètres au nord-ouest de Goma. Information livrée mercredi à la conférence hebdomadaire des Nations unies à Kinshasa. Le chef de Bureau de coordination des affaires humanitaires en RDC, Rein Paulsen, déplore ce démantèlement et appelle la communauté humanitaire à prendre la mesure de cette action et à formuler des recommandations pour éviter d’autres fermetures abruptes comme celle-ci. Sylvestre Ntumba Mundigayi, chargé de communication à Ocha, évoque ici les circonstances et les causes de de ce démantèlement. Jennifer Kalonji, stagiaire en communication au PAM
Agenda de la semaine
Le 19 janvier: 133e réunion du Programme des Nations unies pour l’environnement à Nairobi, au Kenya. Du 20 au 22 janvier : réunion du groupe d’experts pour l’examen du programme Identifiant national de santé (INS), à Addis Abeba, au centre des conférences des Nations unies. La Dynamique de l’opposition et le G7 n’approuvent pas la nomination d’Edem Kodjo par l’Union africaine pour mener des consultations en vue de la tenue du dialogue politique en RDC. Dans une communication faite lundi 18 janvier à la presse, ces deux plateformes soutiennent qu’il n y a pas de crise institutionnelle au pays, pouvant justifier la tenue d’un forum national.
Ces deux plateformes de l’opposition réitèrent leur rejet du dialogue et ne souscrivent pas à la facilitation initiée par la présidente de la commission de l’Union Africaine. Elles affirment que cette décision de l’UA ne facilite pas le déblocage rapide du processus électoral.
Nous ne pouvons souscrire à la facilitation initiée par Mme la présidente de la commission de l’Union africaine, soutient Jean-Lucien Busa. Pour le G7 et la Dynamique de l’opposition, toute solution à l’impasse actuelle intentionnellement créée des divisions impérativement dans l' opposition.

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