Rdc: une marche de soutien, pour la population de Beni victimes des plusieurs éxactions, et crime contre l' humanité, a été dispérsé par la police à Kinshasa! Albert Moleka! un adversaire politique au président congolais Joseph Kabila a accusé dimanche le 22 mai 2016, le pouvoir de Kinshasa, de ne pas tolérer de manifestation publique de l'opposition, pour combatir avec les habitants de Beni et Lubero victimes des carnages répétitive des rébélles étrangers présent, dans cette partie dela République Démocratique du Congo. Au lendemain, de l'interpellation d'environ trente personnes a été signalé à Kinshasa.

M. Moleka affirme avoir été interpellé ainsi qu'une vingtaine d'autres personnes samedi par les forces de l'ordre et de sécurité congolaises alors qu'ils se préparaient à participer à une "marche citoyenne de solidarité avec les populations de Beni", victimes de massacres à répétition.
La ville et le territoire de Beni, dans le nord de la province troublée du Nord-Kivu (est de la RDC) ont été endeuillés depuis octobre 2014 par une vague de massacres ayant coûté la vie à plus de 600 civils. En l'espace d'une seule semaine début mai, près de cinquante personnes ont ainsi perdu la vie, parmi lesquelles des femmes enceintes et des bébés, selon la Mission de l'ONU en RDC (Monusco).
La Monusco et le gouvernement congolais affirment que la vague de massacres commis dans la région de Beni est l’œuvre des rebelles ougandais musulmans des Forces démocratiques alliées (ADF), installés depuis 1995 au Nord-Kivu, contre lesquels l'armée et les Casques bleus ont annoncé récemment être repassés à l'offensive.
Ce discours officiel est remis en cause par un récent rapport du Groupe d'étude sur le Congo(GEC), centre de recherche de l'Université de New York (NYU), selon lequel les ADF portent effectivement une part très importante de responsabilité dans ces tueries, mais au côté d'autres éléments armés, parmi lesquels des soldats de l'armée régulière.
Interrogé par l'AFP sur les interpellations de la veille à Kinshasa, le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l'homme en RDC (BCNUDH) a indiqué que "27 à 30 personnes ont été interpellées samedi mais toutes ont été relâchées vers 22h30".
Le chef de la Monusco Maman Sidikou a déclaré samedi soir dans un communiqué être "profondément préoccupé par les tensions politiques croissantes" en RDC alors que s'éloigne la perspectives de l'élection présidentielle censée se tenir avant la fin de l'année.
"La multiplication des procédures judiciaires ainsi que tous autres actes ayant pour effet de rétrécir l'espace politique, ne feront qu'exacerber ces tensions et rendre encore plus difficile la tenue du dialogue politique" voulu par le président Joseph Kabila en vue d'élections apaisées, a ajouté M. Sidikou.
Le climat politique est très tendu depuis des mois en RDC en raison de l’incertitude liée au très probable report du scrutin présidentiel.
Aux termes de la Constitution, M. Kabila, au pouvoir depuis 2001 et dont le mandat se termine en décembre, n’a pas le droit de se représenter.
Mais l’opposition accuse le chef de l’État, qui entretient le flou autour de ses intentions et de son avenir politique, de chercher à tout faire pour se maintenir à la tête du pays au-delà du terme de son mandat.
L’ONU demande avec insistance la tenue dans les temps de la présidentielle, alors que certains pays occidentaux menacent d’imposer des sanctions économiques contre certains dirigeants congolais. La Dynamique de l’opposition a organisé samedi 21 mai à Kinshasa une manifestation « Spécial Beni » pour condamner les tueries perpétrées dans cette partie de la province du Nord-Kivu. La plateforme des partis de l’opposition veut interpeller les décideurs du monde sur cette situation, a indiqué son modérateur, Fabrice Puela.
«Cette journée consiste à attirer l’attention des décideurs du monde à prendre des décisions idoines sur ce qui se passe à Beni, le carnage que vivent nos compatriotes de Beni», a expliqué le député Puela.
Il a estimé que la Dynamique de l’opposition ne pouvait pas « se taire » sur la situation qui prévaut à Beni.
« Il y a une pétition qui est en train d’être signée pour demander une enquête internationale, impartiale, sur les massacres de Beni afin que les responsabilités soient établies et qu’on poursuive [en justice] celui qu’on doit poursuivre», a-t-il annoncé.
Occupation des terres
En rapport toujours avec la situation d’insécurité à Beni, la Nouvelle initiative pour le Congo, une autre plateforme de l’opposition que dirige le sénateur Florentin Mokonda Bonza, dit ne pas croire à l’hypothèse de terrorisme avancée par le Gouvernement.
Il en appelle à la mobilisation de tous les Congolais pour faire face à la « menace d’occupation des terres ».
« Le problème du Kivu, c’est qu’on veut faire peur à la population […] pour qu’elle quitte [ses terres] et que d’autres viennent occuper. Aujourd’hui, en Ituri, il y a des populations qui arrivent et nos frères de l’Ituri ne savent pas d’où elles viennent», déclare Forentin Mokonda Bonza, évoquant«des mouvements des populations qui partent de pays voisins vers notre pays ».
« On veut occuper le Kivu pour des raisons qui ne sont pas connues officiellement. Mais le problème est sérieux. Il ne faut pas le minimiser. "Le pouvoir ne tolère aucune manifestation en dehors de la politique de M. Kabila", a déclaré à l'AFP Albert Moleka, ancien directeur du cabinet de l'opposant historique Etienne Tshisekedi et président le l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).

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