Plainte contre Facebook et Twitter après les attentats du 13/11 ( Reuters) - La famille d'une étudiante américaine tuée dans les attaques du 13 novembre à Paris a porté plainte contre Facebook, Twitter mais aussi Google qu'elle accuse d'avoir apporté un soutien matériel à l'organisation Etat islamique. La famille de Nohemi Gonzalez, une étudiante californienne en design, a demandé à un magistratde reconnaître que ces sociétés ont bafoué l'U.S. Anti-Terrorism Act et réclame des dommages et intérêts dont elle laisse la cour déterminer le montant.

Si Google, filiale d'Alphab et, a refusé de faire le moindre commentaire sur la plainte, le groupe a dit dans un courriel avoir "des conditions d'utilisation claires qui interdisent le recrutement terroriste et les contenus incitant à la violence et retirer rapidement les vidéos qui violent ces conditions quand elles sont signalées par nos utilisateurs".
"Nous supprimons également les comptes tenus par des organisations terroristes ou qui violent régulièrement nos conditions d'utilisation", dit encore Google.
Dans un communiqué, également diffusé par courriel, Facebook assure qu'il "n'y a pas de place sur Facebook pour les terroristes ni pour les contenus qui promeuvent ou soutiennent le terrorisme" et dit travailler "ardemment pour retirer aussi vite que possible ce genre de contenu".
Personne n'était immédiatement disponible sur Twitter pour commenter la démarche des proches de Nohemi Gonzalez.
La plainte indique que les sociétés ont refusé de donner suite à des requêtes présentées par le gouvernementaméricain qui réclamaient d'elles qu'elles cessent de fournir des services à l'Etat islamique.
"Sans Twitter, Facebook et Google( YouTube), l'expansion vertigineuse de l'EIIL au cours de ces dernières années, devenu le groupe terroriste le plus redouté de la planète, n'aurait pas été possible", dit la plainte.
Ce dépôt de plainte est intervenu le jour même de l'assassinat en Franced'un couple de policiers par un homme se revendiquant de l' Etat islamiqueet appelant sur FacebookLive, un dispositif permettant de diffuser des vidéos en direct, à la multiplication de ce genre d'actes. et
(Ben Klayman, Nicolas Delame pour le service français).
"Pendant des années, les (sociétés) accusées ont, en toute connaissance de cause, laissé l'EIIL (Etat islamique en Iraket au Levant, ancien nom de l'Etat islamique) utiliser leurs réseaux sociaux comme d'un outil pour répandre leur propagande extrémiste, lever des fonds et attirer de nouvelles recrues", dit la plainte déposée devant une juridiction fédérale de San Francisco.
La plainte accuse plus précisément les sociétés de "soutien matériel" aux commandos qui ont ensanglanté Pariset Saint-Denis en novembre dernier, faisant 130 morts dont Nohemi Gonzalez, venue étudier en France pour un semestre.

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