Après la rencontre dela Conclave à Kinshasa, des acteurs politique del' opposition en République Démocratique du Congo : la CENCO délivre un message d’apaisement entre les un, et les autres. !

Après les opposants qui se sont retrouvés en conclave à Bruxelles, les 8 et 9 juin 2016, c’est le tour du clergé catholique d’entrer dans la danse. A la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), le décor se met en place pour une grande mobilisation de la population. Le premier acte s’est joué, lemercredi 15 juin 2016 au Centre Interdiocésain, avec le lancement de la campagne pour l’éducation civique et électorale. Pour les évêques, il s’agit de « sensibiliser la population à s’engager pour améliorer la situation actuelle du pays et accompagner le processus électoral quand il sera enclenché ». Jusqu’où ira l’Eglise catholique ? Difficile à prédire.
Le Potentiel
Après le conclave réussi de l’Opposition à Bruxelles, tout le monde avait les regards tournés vers l’Eglise catholique. Pour certains, en se mettant à l’écart de la vie politique tumultueuse de la RDC, l’Eglise catholique se rendait coupable de non-assistance à peuple en danger. Avec un processus électoral où la tenue des élections en 2016 paraît plus que jamais hypothétique, la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) n’avait plus droit au silence.
Ainsi, profitant des réunions épiscopales prévues à la Cenco pour ce mois de juin 2016, l’Eglise catholique vient finalement de sortir de son mutisme. Elle promet de grandes actions d’éveil collectif pour mener le peuple à s’approprier son destin. Tout a commencé le mercredi 15 juin 2016, par le lancement au Centre Interdiocésain de la première campagne d’éducation civique et électorale.
Selon le draft de ce projet, dont une copie est parvenue à notre Rédaction, la Cenco précise qu’« initialement, il était question de mener une campagne d’éducation civique et électorale pour accompagner le processus électoral aux niveaux local, provincial et national. Au regard de l’évolution du contexte, nous avons estimé que, pour plus de pertinence, le thème général de notre campagne porte sur l’engagement citoyen ».
La Cenco en fixe aussi la finalité. « Par cette campagne, la Cenco compte sensibiliser la population à s’engager pour améliorer la situation actuelle du pays et accompagner le processus électoral quand il sera enclenché », lit-on dans ce document.
Prévue de s’étendre de mai en octobre 2016, la Cenco vise à amener « les citoyens et citoyennes à réfléchir sur la situation dans le pays » et à pousser « les personnes sensibilisées à faire entendre leurs voix sur la situation en cours dans le pays de manière non violente ».
Pour atteindre ces résultats, la Cenco a bien cerné les messages de cette première campagne à l’éducation civique et électorale. A cet effet, le document souligne que « la campagne consiste à susciter une réflexion sur les matières suivantes qui constituent le contenu des messages : les situations vécues ; les réactions actuelles de la population face à ces situations : passivité et/ou violence ; la violence comme forme d’engagement : milices, justice populaire ; la passivité et l’engagement ; la non-violence comme forme d’engagement ; la situation politique actuelle ( tiraillement pour des intérêts personnels) ; la palabre comme mode d’engagement non violent (compromis pour un processus électoral apaisé) ; l’enregistrement au fichier électoral, étape essentielle pour faire entendre sa voix pour un processus électoral apaisé ».
Pour faciliter cette réflexion, la Cenco s’appuie sur une équipe chargée, en cette première phase de campagne, de la mise en œuvre de ce projet. Les images préparées au niveau de cette équipe de campagne prennent en compte les situations vécues en milieux ruraux et urbains avec un focus sur les jeunes et les femmes.
Quant à la stratégie à mettre en œuvre pour la réussite de cette campagne, la Cenco pense organiser une formation en cascade de 50 formateurs diocésains dans les six (6) provinces ecclésiastiques (Kinshasa, Lubumbashi, Bukavu, Kananga et Kisangani), tout en associant une formation subséquente de 10 000 animateurs et animatrices. Concomitamment à cette série de formations, la campagne entend sensibiliser quatre (4) millions de citoyennes et citoyens à la base grâce « à la boite à images et la méthodologie VOIR, JUGER et AGIR ». ELECTIONS « À BONNE DATE » – LA CENCO EN CAMPAGNE D’ÉDUCATION CIVIQUE. C’est L’abbé Nshole qui a lu le message des catholiques au conclave. D’après lui, «les préalables ne devraient pas constituer des points de blocage irréversibles entre les parties prenantes au Dialogue». Pour la CENCO, l’heure est grave. Les catholiques ne souhaitent plus que le sang coule en RDC. Ils demandent aux politiciens de faire preuve d’un esprit de concession mutuelle. L’église catholique attend des résolutions pacifiques du conclave a conclu son émissaire. Ci-dessous le message intégral de la CENCO. Ayant suspendu sa participation au Dialogue politique de la cité de l’OUA, la CENCO (Conférence épiscopale nationale du Congo) n’est pas passée inaperçue au conclave de l’Opposition qui se tient le mardi 4 octobre au siège de l’UDPS à Limete.

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