RD Congo: le gouvernement accuse les autorités françaises d'"encourager les extrémistes" (ministre) (AFP 04/10/16) !

Jean-marc Ayrault accuse Joseph Kabila de ne pas respecter la Constitution pour rester au pouvoir : Le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault n'a pas exclu la possibilité de sanctions contre des responsables de la République démocratique du Congo (RDC), et exhorté le président Joseph Kabila à respecter la Constitution et ne pas se représenter.
"Ce n'est pas possible qu'on continue comme ça", a déclaré M. Ayrault sur la chaîne TV5 Monde, en se disant "pas opposé" à d'éventuelles sanctions.
"Il faut absolument que la Constitution soit respectée, qu'une date soit fixée pour les élections, que le dialogue national ait vraiment lieu. M. Kabila n'a pas le droit de se représenter, il faut qu'il donne l'exemple", a insisté M. Ayrault.
"S'il faut en passer par les sanctions, on passera par les sanctions", a-t-il déclaré, interrogé sur la décision récente des Etats-Unis de prendre des sanctions financières contre deux hauts responsables militaires proches de Kabila.
"Mais j'en appelle à la raison. Ceux qui sont au pouvoir aujourd'hui doivent prendre leurs responsabilités", a ajouté M. Ayrault.
La Constitution interdit à M. Kabila, au pouvoir depuis 2001, de se représenter à la fin de son mandat, mais le chef de l’État ne donne aucun signe de vouloir quitter son poste alors que le scrutin présidentiel apparaît désormais impossible à organiser dans les temps.
La RDC a connu les 19 et 20 septembre une nouvelle explosion de violences ayant fait au moins 53 morts, dont quatre policiers, selon l'ONU, et liées au report de la présidentielle qui devait se tenir cette année.
"J'ai déjà dit que la Françafrique (système de relations opaques et de réseaux d'influence entre dirigeants africains et français à la suite des indépendances africaines) c'est fini. Mais ce qui est aussi fini c'est une forme de gouvernance où on s'installe au pouvoir et où on ne part jamais. La jeunesse africaine ne veut plus de ça", a-t-il dit. Le gouvernement congolais a accusé mardi le chef de la diplomatie française Jean Marc Ayrault d'"encourager les extrémistes" dans ses déclarations demandant au président congolais Joseph Kabila de respecter la Constitution de la République démocratique du Congo et de ne pas se représenter à la présidentielle.
"Après avoir allumé le brasier en encourageant les extrémistes, il évacuera ses compatriotes et laissera les Congolais se débrouiller", a déclaré à l'AFP Lambert Mende, porte-parole du gouvernement, en réaction aux propos du ministre français des Affaires étrangères sur la crise politique en RDC sur la chaîne TV5 Monde.
"La sollicitude du ministre Ayrault pour la RDC devient suspecte", a ajouté M. Mende, parce qu'elle "rappelle les interférences qui ont créé le chaos en Libye".
"Aujourd'hui, la RDC a plus besoin de consensus que de ces invectives inutiles", a-t-il poursuivi, indiquant qu'à ce jour, "la France n'a pas apporté un seul franc pour les élections en RDC".
Le mandat de M. Kabila, au pouvoir depuis 2001, arrive à son terme le 20 décembre. La Constitution lui interdit de se représenter, mais le chef de l’État ne donne aucun signe de vouloir quitter son poste alors que le scrutin présidentiel apparaît désormais impossible à organiser dans les temps.
La RDC a connu les 19 et 20 septembre une explosion de violences - qui ont fait au moins 53 morts, dont quatre policiers, selon l'ONU - liées au report de la présidentielle qui devait se tenir cette année.
La commission électorale de la RDC (Céni) projette d'organiser la présidentielle fin 2018 arguant des contraintes logistiques pour justifier ce report.
La majorité, une frange minoritaire de l'opposition et une fraction de la société civile qui prennent part aux travaux du "dialogue national" en vue d'élections apaisées en RDC négocient depuis samedi un accord politique en vue de fixer "par consensus" la date de la présidentielle.
Le "Rassemblement" des forces politiques et sociales autour de l'opposant historique Étienne Tshisekedi, qui boude le "dialogue national", tenait son conclave mardi à Kinshasa en vue de proposer une "feuille de route de sortie de crise" née de la réélection contestée de M. Kabila en 2011 dans un scrutin entaché d'irrégularités. Dans une interview accordée à TV5 Monde, le ministre des Affaires étrangères et du développement international français, Jean-Marc Ayrault, est revenu sur la situation en République démocratique du Congo. Il reproche au président Joseph Kabila de "ne pas respecter la Constitution pour garder le pouvoir" et de créer les conditions d'une guerre civile.
Jean-Marc Ayrault a été pour le moins loquace au sujet de la situation actuelle en RDC. Lors d’une interview à TV5 Monde, le ministre des Affaires étrangères français a dénoncé « le temps de la gouvernance où l’on s’installe au pouvoir, et on en part jamais ». « Cela doit s’achever », a-t-il martelé.
La gouvernance de Kabila fustigée
Derrière ces mots, un nom : celui de Jospeh Kabila. « Je dénonce ce président qui n’a qu’un but.

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