Le chiffre d'affaires de Facebook a grimpé de 51% sur les trois derniers mois, à 8,8 milliards de dollars, et de 54% sur l'année à 27,6 milliards. Facebook a conservé son élan au quatrième trimestre avec des revenus toujours en forte croissance grâce à la publicité mobile, mais il a réaffirmé mercredi 1er février que le rythme allait ralentir cette année tandis que ses investissements continueraient d'accélérer. Non content d'encore élargir son audience, avec désormais 1,86 milliard d'utilisateurs revendiqués fin décembre (dont 66% qui se connectent tous les jours), le réseau social américain a terminé 2016 avec des performances financières supérieures aux attentes des analystes. Facebook a terminé 2016 avec des performances financières supérieures aux attentes des analystes mais le réseau social prépare les esprits à un ralentissement net en 2017. Internet Facebook termine 2016 en fanfare mais tempère pour 2017 :

Les performances du business publicitaire confortent Facebook dans ses projets annexes, autour notamment de la vidéo, axe stratégique pour 2017.
Des résultats record pour une date anniversaire.
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Ce mercredi 1erfévrier 2017, cinq ans tout juste après l’enclenchement de sa procédure d’ introduction en Bourse,Facebooka fait état de revenus trimestriels sans précédent.
Sur la période du 1eroctobre au 31 décembre 2016, le chiffre d’affaires atteint 8,809 milliards de dollars, en croissance de 51 % d’une année sur l’autre.
Près de 98 % de cette somme provient de la publicité, portée par une hausse de 49 % des impressions.
Le mobile continue à prendre de l’importance : il représente 84 % des revenus publicitaires, contre 80 % il y a un an.
Les temps changent
Facebook revendique désormais 4 millions d’annonceurs sur son réseau social. Il faut y ajouter les 500 000 recensés sur Instagram, qui compte, au dernier pointage. D'après les chiffres publiés mercredi, son bénéfice net a plus que doublé à 3,6 milliards de dollars au quatrième trimestre, et presque triplé à 10,2 milliards sur l'ensemble de l'année. Quant à son chiffre d'affaires, il a grimpé de 51% sur les trois derniers mois, à 8,8 milliards de dollars, et de 54% sur l'année à 27,6 milliards.
C'est plutôt rassurant pour les investisseurs, inquiets de voir la croissance ralentir: le réseau lui-même reconnaît qu'il n'a plus beaucoup de marge pour augmenter le nombre de publicités incorporées au fil d'actualité de ses utilisateurs. Au quatrième trimestre, les recettes publicitaires du groupe ont encore augmenté de 53% à 8,6 milliards de dollars.
Lors d'une téléconférence avec des analystes, le directeur financier David Wehner a pourtant réitéré l'avertissement déjà lancé il y a trois mois: "le taux de croissance de nos revenus publicitaires va baisser de manière significative en 2017." Il prévoit toujours, malgré tout, "une année d'investissement agressif", avec des dépenses attendues en hausse de 40% à 50% comparé à 2016 pour financer l'accélération continue des embauches, des activités de recherche-développement, dans les contenus ou dans le marketing.
Efforts dans la vidéo
Cela a refroidi l'enthousiasme à la Bourse de New York, où l'action Facebook gagnait un maigre 0,68% à 134,14 dollars vers 00H20 GMT. Cela pourrait toutefois suffire pour battre jeudi son record historique en clôture, remontant à octobre (123,28 dollars). Facebook a tenté de répondre aux inquiétudes sur la moindre croissance de ses recettes publicitaires en mettant notamment en avant ses efforts dans la vidéo, où son patron-fondateur Mark Zuckerberg dit voir "une méga tendance du même ordre (d'importance) que le mobile", la locomotive du groupe ces dernières années. Il représentait encore 84% des recettes publicitaires au quatrième trimestre. Résultats Facebook : l’édifice publicitaire atteint des sommets. Facebook dit vouloir continuer à investir dans des vidéos originales, disant toutefois se concentrer au départ sur les contenus de courte durée, plus susceptibles d'être partagés par les consommateurs sur son réseau, ou produits par des entreprises et des célébrités pour assurer leur promotion. Il dit aussi travailler sur un modèle orienté vers un partage des revenus publicitaires pour encourager la création de contenus "premium", de plus grande qualité.
Déboire judiciaire dans la réalité virtuelle
Mark Zuckerberg a parallèlement réaffirmé aux analystes son intention de "continuer à faire de gros investissements dans la réalité virtuelle", alors même que le groupe venait d'être frappé au Texas par un verdict défavorable en ce domaine. A l'issue d'un procès de plusieurs semaines, sa filiale Oculus, qui était accusée d'avoir conçu son casque Rift en utilisant des technologies volées à une autre entreprise spécialisée dans les jeux vidéo, ZeniMax, a été jugée en partie coupable mercredi.
Les jurés ont estimé les dédommagements dus à ZeniMax à 500 millions de dollars au total, d'après un document judiciaire consulté par l'AFP. C'est moins que les 4 milliards de dollars qu'avait réclamés en fin de procès ZeniMax, qui affirmait que certains de ses brevets, codes informatiques et savoir-faire techniques sur la réalité virtuelle avaient joué un rôle central dans le développement du Rift. La plainte avait été déposée en 2014, peu après que Facebook eut annoncé le rachat d'Oculus pour environ 2 milliards de dollars.
Les jurés n'ont pas donné raison sur toute la ligne à ZeniMax, mais ils ont retenu plusieurs chefs d'inculpation, dont des violations de copyright et des ruptures de contrat, contre Oculus et ses co-fondateurs.
Sur la base de ce verdict, ZeniMax a dit envisager de réclamer un ordre de justice interdisant à Oculus et Facebook d'utiliser les codes informatiques incriminés, ce qui pourrait sérieusement handicaper la commercialisation du Rift. Facebook n'a pas directement commenté, mais Oculus a annoncé son intention de faire appel.

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