À partir de Kinshasa, Lambert Mende Omalanga, porte parole du gouvernement dela République Démocratique du Congo a précisé que, Samy- Badibanga, actuel premier ministre s’est réjoui, après le discours du chef del'état, mercredi, dans une interview ce mercredi 5 avril 2017 à ACTUALITE.CD, que le chef de l’Etat en tant qu’institution ait repris l’initiative de régler la crise politique actuelle en RDC. Le président avait promis de prendre les choses en main et c’est ce qu’il est en train de faire. Je pense que le président est un homme de parole. Concernant la nomination du Premier ministre, doit-il tenir compte de liste déposée par Olenghankoy ou doit-il attendre la liste de Félix ? Il faut citer le président entièrement et non pas saucissonner ses déclarations : Votre réaction après le discours du chef de l’Etat ? Je suis très heureux de ce ton volontariste du président. Depuis qu’il a été informé par les évêques auxquels il avait chargé d’une mission de bons offices du fait qu’il y avait deux points d’achoppement :

Du côté du Rassemblement aile Félix Tshisekedi, on estime que le président par son discours est en train de sortir de l’Accord du 31 décembre ?
Je ne sais pas en quoi le président sort de la disposition de l’Accord du 31 décembre. Quelle est la disposition de l’Accord qui interdit au président de la République de jouer son rôle d’arbitre lorsqu’il y a dysfonctionnement des institutions ? Au contraire cet Accord commence par un engagement à faire en sorte que tout se passe conformément aux dispositions de la Constitution.
Pour eux, le président ne pouvait dire qu’il va nommer le PM tant qu’il n’a pas encore reçu le Rassemblement…
Cette faction a refusé d’aller voir le président. Alors on ne peut pas bloquer le pays. C’est un acte de responsabilité. Lorsqu’on ne peut pas aller à une invitation d’une institution chargée d’assurer la régulation des institutions, on ne peut pas se prévaloir de sa propre turpitude et accuser cette institution d’avoir manqué à ses devoirs.
Quel bilan faites-vous du gouvernement Badibanga ?
Nous n’en sommes pas encore là. Attendons la venue d’un autre gouvernement pour donner le bilan. Le gouvernement Badibanga a fait ce qu’il a pu. Le président a même présenté un des aspects les plus emblématiques du gouvernement Badibanga, c’est celui d’avoir mis à la disponibilité de la CENI des moyens budgétaires qui lui ont permis de préparer les élections correctement. Ce qui permet au pays d’espérer avoir des élections dans le délai prévu. Doit-on s’attendre à la signature de l’Arrangement particulier ?
Je ne pense pas que la question de l’Arrangement soit encore à l’ordre du jour dans la mesure où les évêques ont remis leurs bons offices entre les mains de celui qui le leur a confié. Le problème redevient institutionnel. Il agit sur base de l’article 69 de la Constitution en se conformant à l’Accord. L’Arrangement n’est pas l’Accord. Ce qui est essentiel, c’est le fait qu’il a promis que tout se fera sur base de l’Accord du 31 décembre. Il avait commencé par inviter le Rassemblement à régler ses problèmes et à lui présenter la liste des candidats parmi lesquels il va nommer le Premier ministre. Il a promis à la nation que le Premier ministre sera nommé dans 48 heures. Le Rassemblement doit régler ses problèmes de dissension, sinon le président doit s’assumer pour nommer un Premier ministre au sein du Rassemblement.
Pour sa part le ministre en charge de relation avec le parlement Justin Bitakwira a, dans une interview à ACTUALITE.CD considéré que «Felix Tshisekedi s’est disqualifié du fait de son arrogance vis-à-vis du chef de l’Etat » pour avoir refusé de rencontrer le président Kabila lors des dernières consultations initiées au Palais de la Nation.
«Où aviez-vous vu quelqu’un, qui veut devenir Premier ministre, décliner l’invitation de celui qui va le nommer ? Il a perdu l’opportunité de devenir Premier ministre avec Joseph Kabila. C’est de l’arrogance inutile qui va lui coûter cher », a dit Justin Bitakwira.
Bitakwira dit mettre en garde quiconque voudrait « prendre le pays en otage au nom de ses intérêts personnels».
L’élu d’Uvira au Sud-Kivu appelle Samy Badibanga à démissionner, espérant que ce dernier pourrait aussi être reconduit au prochain gouvernement.
«Je pense qu’après le discours du chef de l’Etat, le Premier ministre devrait par élégance politique démissionner, et je pense qu’il est possible qu’il soit reconduit », a dit le ministre des relations avec le parlement.
Justin Bitakwira a également dit avoir apprécié le discours du chef de l’Etat du mercredi 5 avril devant le congrès sur l’état de la Nation. Selon lui, cette rencontre a répondu aux préoccupations des uns et des autres.
Dans un communiqué, la Rassemblement dit ne trouver aucun problème en son sein qui serait de nature à empêcher la présentation du premier ministre pour la nomination par le chef de l’Etat.
« S’agissant du premier ministre, le Rassemblement affirme qu’il n’existe, en son sein, aucun problème pouvant empêcher sa présentation par lui et sa nomination par le Président de la République conformément à l’accord »
Le Rassemblement déclare ne s’en tenir qu’à la lettre et à l’esprit de l’accord du 31 décembre et refuse de souscrire à toute démarche contraire.
«Pour le Rassemblement, la finalisation et la signature de l’arrangement particulier sont une urgence nationale pour rendre effective l’application de cet accord, tel que recommandé par ailleurs par la résolution 2348 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies du 31 mars 2017. Dès lors, le Rassemblement ne peut souscrire qu’à une démarche qui respecte l’esprit et la lettre de l’Accord. Cette démarche doit apporter diligemment des réponses conséquentes aux deux diverges. Le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement dirigé par Félix Tshisekedi a réagi au discours de Joseph Kabila sur l’état de la nation ce mercredi 5 Avril 2017 et dit s’en tenir au seul accord du 31 décembre afin d’aboutir à l’organisation des élections en 12.

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