Concernant, l'Insécurité de plus en plus, grandissante en Territoire de Lubero en République Démocratique du Congo ce dernier temp ; La Coordination territoriale de la Société civile, Forces vives de Lubero, met en éveil la Communauté tant, nationale qu’internationale que le Territoire de Lubero, plus particulièrement les Chefferies des Batangi, Bamate, Baswagha et le Secteur des Bapere ainsi que, les agglomérations de Kanyabayonga, Kayna, Kirumba, Njiapanda et Manguredjipa, continue, à faire face à une insécurité grandissante causant la mort, le déplacement massif des populations civiles innocentes, les enlèvements et kidnappings suivis des demandes des rançons, les viols, les arrestations arbitraires, la paupérisation de la population, la déscolarisation, etc... Plusieurs groupements sont touchés par cette insécurité, nous avons cité les groupements Musindi, Itala, Tama, Luenge, Utwe, Mbulie, Manzia, Muhola, Mwenye, Bapukara, Bapaitumba et Batike, soit 12 groupements sur les 22 groupements formant le Territoire de Lubero :

COMMUNIQUE DE PRESSE N° 03/COORD/SOCIV/T.L/2017 : Les derniers événements malheureux sont survenus, au courant du mois d’avril 2017 écoulé,
soit dans un intervalle de 30 jours, ont endeuillés successivement les
agglomérations de Kanyabayonga, Kayna, Katanga, Vuyinga, Mayba,
Kirumba, Kasugho, Alimbongo, etc.
- A Kanyabayonga (Groupement Itala, Chefferie des Batangi), un taximan
de moto a été tué par coups de balles devant la porte de sa maison à
20h15’ en date du 3 avril 2017 au quartier Buololi ;
- A Kayna (Groupement Musindi, Chefferie des Batangi), un chauffeur de
véhicule marque Fuso a été tué par coups de ballse sur le
tronçonKinyondoentre Kayna et Kanyabayonga en date du 5 avril 2017
vers 19h45’ ;
- Dans le village de Katanga (Groupement Manzia, Chefferie des
Baswagha), cinq personnes tuées et trois femmes violées en date du 11
avril 2017 par des éléments du groupe Mai-mai NDC occupant cette zone.
Trente autres personnes ont été enlevées et emportées en brousse et
dont la destination reste inconnue ;
- Dans le village deVuyinga (Groupement Luongo, Chefferie des
Baswagha), trois personnes (Agents de l’Etat) ont été tuées par coups
de fouets en date du 13 avril 2017 par des éléments du groups
Mai-maiMazembe ;
- Au village de Mayba (Groupement Manzia, Chefferie des Baswagha),
trois femmes tuées après avoir été violées par des éléments Mai-mai de
NDC, sous prétexte que ces femmes ne détiennent pas des jetons établis
par ces Mai-mai, système instauré dans la contrée depuis leur arrivée
et dont l’obtention du jeton est conditionnée par un paiement de 10
dollars américains par personne. Cet événement s’est passé en date du
28 avril 2017 ;
- Dans le village de Alimbongo (Groupement Utwe, Chefferie des
Bamate), une incursion des Mai-mai dans la nuit du 18 avril 2017 à
23h50’ où deux militaires FARDC sont tombés victimes. Un militaire tué
et un autre grièvement blessé ainsi qu’un jeune garçon pris en otage
par ces éléments Mai-mai. Le militaire FARDC et le jeune garçon blessé
ont été acheminés à l’Hôpital Général de Référence de Kayna pour des
soins appropriés ;
- Dans le village de Kasugho (Groupement Musindi, Chefferie des
Batangi), une incursion des éléments Mai-mai de NDC en coalition avec
ceux de Mazembe a été suivie des attaques contre la position des
FARDC. Un militaire FARDC tué par des Mai-mai, un élément Mai-mai tué,
quatre personnes civiles tuées et plusieurs boutiques, dépôts pillés
et saccagés par des militaires FARDC déployés pour renforcer la
position en place. Ces événements sont survenus depuis le 27 mars
jusqu’au 6 avril 2017. La population s’est déplacée vers les autres
agglomérations voisines dans une situation déplorable.
- A Kiribata (Groupement Utwe, Chefferie des Bamate), un pillage
systématique a été opéré dans la nuit du 12 au 13 avril 2017 par des
éléments Mai-mai du groupe de Muhambalyaki.
- A Kirumba (Groupement Musindi, Chefferie des Batangi), un Chef
d’Etablissementscolaire, œuvrant à l’Institut Kivugha de Kayna, a été
abattu dans la soirée du 27 avril 2017 par des bandits armés à son
domicile situé en cellule Katero, quartier Birere. Le lendemain matin,
au moment des enquêtes, les casques bleus de la MONUSCO ont tiré des
coups des balles réelles sur la population en alerte, causant ainsi
des blessures graves à six personnes qui se trouvaient sur le lieu du
drame. C’est qui est déplorable est que dans la nuit du 2 au 3 mai, un
autre homme âgé d’environ 65 ans a été tué en cellule Karasisiau
quartier Kikimba par des bandits armés. Il faut noter que cet
assassinat odieux est le quatrième survenu dans cette agglomération
depuis le début de l’année 2017 dans les mêmes circonstances.
La liste des incidents n’étant pas exhaustive, la Coordination
territoriale de la Société civile de Lubero dénonce également le
pluralisme et l’activisme accru des groupes armés depuis environ une
année au cours de laquelle des incursions et des mouvements de ceux-ci
ont été remarqués avec ampleur sous le regard impuissant des services
de sécurité.
Plusieurs chefs coutumiers et d’autres leaders communautaires sont
sélectivement menacés et la plupart se trouvent en situation de
déplacement craignant les atrocités commises en l’endroit de la
paisible population. Les acteurs humanitaires ne sont pas aussi
épargnés par les pratiques odieuses qui frisent le terrorisme dans le
Territoire de Lubero. Plusieurs villages sont abandonnés et les écoles
fermées notamment en Groupement Mwenye, Manzia, Muhola,Bulengya,
Luongo (en Chefferie des Baswagha), Luenge, Tama (en Chefferie des
Bamate), Kasugho, Katoyo, Kamandi (en Chefferie des Batangi) et
Bapukara (en Secteur des Bapere) où les opérations de la Révision du
Fichier Electoral ont été également perturbées par cette insécurité.
Sur le tronçon routier Kanyabayonga – Kiwanja, plusieurs personnes
sont tombées dans une embuscade tendue par des bandits armés, alors
que le convoi organisé pour sécuriser les transporteurs et trafiquants
sur cet axe est resté inefficace.

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