En Rép Dém du Congo, les autorités sanitaires ont annoncé la gratuité des soins dans trois zones de santé dans la région de Beni au (Nord-Kivu), frappée par l’épidémie d’Ebola.

Les autorités annoncent des soins gratuits dans 3 zones de santé dans la région de Beni ! Cette mesure vise, selon les autorités, à briser la “barrière financière” que connaît la population en période d’épidémie.

“Le Ministère de la Santé, à travers son Projet de Développement du Système de Santé (PDSS) financé par la Banque Mondiale, a finalisé les modalités pratiques pour démarrer la gratuité des soins dans 3 zones de santé autour de l’épicentre, à savoir Mabalako, Béni et Oicha.

En période d’épidémie, il est important que la barrière financière ne constitue pas un frein à l’accès aux soins de santé.

Cette mesure d’instaurer la gratuité des soins dans les zones touchées vise à inciter la population à aller dans un Centre de santé agréé, dès l’apparition des premiers symptômes, augmentant leur chance de survie”, dit le ministère de la Santé dans un bulletin d’information ce lundi.

La décision est saluée par le député provincial du Nord-Kivu, Jaribu Muliwavyo, qui encourage la collaboration entre le gouvernement et ses partenaires à la santé.

“Quand le ministère de la Santé agit en étroite collaboration avec ses partenaires dans le sens de juguler cette épidémie mais aussi de réduire le poids qui pèse sur la population, déjà appauvrie par une longue période des guerres, je crois que c’est une chose qu’il faut saluer. Mais, aussi, il ne faudrait pas que les infirmiers, les médecins et tous les services médicaux soient oubliés par l’Etat.

 En même temps que les partenaires donnent des médicaments gratuits à la population, il faudrait que l’Etat s’active pour prendre en compte les salaires de tous ces agents”, a expliqué l’élu de Beni.

Le représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations unies en RDC, David Gressly félicite  le gouvernement congolais pour la réponse rapide qu’il apporte dans la riposte contre la maladie à Virus Ebola déclarée dans l’aire de santé de Mangina située dans la zone de santé de Mabalako, territoire de Béni, dans la Province du Nord-Kivu.

« Je suis venu pour accompagner le ministre de Santé pour organiser la riposte.  Je voudrais féliciter le gouvernement pour cette réponse rapide. Il est venu avec des équipes. On va visiter Mangina. Tout ça veut dire que la riposte est déjà en cours. La MONUSCO va accompagner cette riposte.

On va donner surtout assistance logistique. S'il y a un besoin en appui du côté sécuritaire, nous le ferons. Nous sommes là pour écouter, pour recevoir les besoins et après tous ces détails, on va commencer la mise en œuvre de notre appui », a affirmé David Gresslylors de son arrivée à Beni.

Une délégation conjointe gouvernement-MONUSCO conduite par le ministre de la Santé et le représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations-unies en RDC est arrivée jeudi 2 août à Beni.

Cette mission s’inscrit dans le cadre de la riposte à l’épidémie d’Ebola déclarée dans le territoire de Beni.

De plus, le processus de mise en congé provisoire des 74 membres du personnel du centre de santé de référence (CSR) de Mangina considérés comme des contacts est également terminé. Toutes ces personnes qui ont été en contact avec des cas confirmés feront l’objet d’un suivi de 21 jours et ne pourront reprendre le travail au CSR qu’après un mois.

 Durant cette période, il leur a été demandé d’éviter tout déplacement en dehors de la zone. Ils seront temporairement remplacés par du personnel de santé intérimaire venant d’autres centres de santé de Oicha, Mabalako et Musienene », a indiqué le ministère de la Santé dans un communiqué publié le samedi 11 août.

Le ministère de la Santé indique aussi, dans ce même communiqué, qu’à travers son projet de développement du système de santé (PDSS) financé par la Banque mondiale, il a finalisé les modalités pratiques pour démarrer la gratuité des soins dans 3 zones de santé autour de l’épicentre, à savoir Mabalako, Béni, et Oicha.

« En période d’épidémie, il est important que la barrière financière ne constitue pas un frein à l’accès aux soins de santé. Cette mesure d’instaurer la gratuité des soins dans les zones touchées vise à inciter la population à aller dans un centre de santé agréé dès l’apparition des premiers symptômes, augmentant leur chance de survie », argumente le ministère de la Santé.

Deux laboratoires mobiles de l’Institut national de recherche biomédicale (INRB) sont arrivés à Goma et Mangina pour accélérer les tests des échantillons prélevés à travers la province du Nord-Kivu.

Afin d’éviter que le nombre total de cas varie (à la hausse ou à la baisse) quotidiennement, les cas suspects ont été placés dans une catégorie séparée. Ainsi, les cas suspects dont les tests laboratoires se sont révélés positifs seront ajoutés dans la catégorie des cas confirmés alors que ceux qui sont négatifs (non cas) seront retirés du tableau.

La catégorie des cas probables reprend tous les décès notifiés pour lesquels il n'a pas été possible d'obtenir des échantillons biologiques pour confirmation au laboratoire. Les investigations permettront de déterminer si ces décès sont liés ou non à l’épidémie.

Au total, 49 cas de fièvre hémorragique ont été signalés dans la région, dont 22 confirmés et 27 probables.
Il faut aussi noter que 53 cas suspects sont en cours d'investigation.



Le député se félicite de l’organisation de la riposte contre Ebola à Beni.

“C’est du bon travail puisque ce que nous voyons à Beni, s’il y avait un retard, on aurait subi un revers terrible”, dit Jaribu.

Vendredi,Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), avait salué la “rapidité” dans la riposte contre Ebola dans cette partie du pays.

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