Nouvelle attaque nocturne des ADF a fait des dégâts le vendredi 16 novembre dans un quartier nord-est de Beni-Ville en Rdc

Beni-Insécurité : deux maisons et une voiture incendiées dans une nouvelle frappe des ADF
17 novembre 2018 courant

De violents combats ont opposé les éléments FARDC-Monusco aux rebelles ADF la nuit de vendredi à ce samedi au quartier Boikene ville de Beni près de la Base de la Monusco dénommée « Madiba ».

Les rebelles ont dévié plusieurs positions des éléments FARDC-Monusco qui les traquent à Kididiwe, Malolu dans le Mayangose, et sont arrivés dans la ville précisément à côté de la base des casques bleus où ils ont tenté leur aventure avant de se heurter à une résistance farouche.

Pendant plus deux heures, des armes lourdes ont été entendues causant une débandade totale au sein de la population de Boikene, Kasabi, Masiani…

Ces rebelles ont réussi à incendier deux maisons et une voiture de marque Carina d’un habitant de Beni. Une personne a été brûlée en moitié, des maisons touchées par des bombes notamment l’université du Cepromade située à quelques mètres de la base de la Monusco et l’hôtel Okapi Palace qui héberge la logistique de l’équipe de riposte contre Ebola.

Les premières informations recueillies sur place ce matin, indiquent que les rebelles sont arrivés vers 18h30 dans le quartier. Ils parlaient la langue arabe, passaient porte à porte en train de dire : nous sommes venus montrer à vos militaires et la Monusco que leurs bombardements à Kididiwe, Malolu n’ont rien fait sur nous, a confié à 7SUR7.CD, une femme qui a vécu la scène du début jusqu’à la fin.

Cette attaque intervient 24heures après une autre qui a été vécue à Oicha-Mambanique et ayant fait 4 morts, 5 blessés graves, 17 maisons incendiées, plusieurs biens de valeurs emportés et d’autres rendus en cendre.

Ce vendredi 16 novembre 2018, les organisations de la société civile ont à nouveau   qualifié d’actes "terroristes" les tueries perpétrées depuis quatre ans à Beni par des présumés combattants ADF.

Une coalition  terroriste internationale, avertit l'armée

En septembre dernier, l'armée avait accusé des ressortissants étrangers d'être à la base des tueries massives de civil à Beni et à Fizi (Sud-Kivu).

"L’armée informe l'opinion tant nationale qu’internationale que les tueries commises récemment contre nos populations dans les territoires de Beni et Fizi sont l'œuvre d'une coalition  terroriste internationale regroupant des sujets ougandais, rwandais, burundais, kenyans, tanzaniens, sud-africains, mozambicains ainsi que d'autres renégats œuvrant à partir de certains pays voisins", avaient souligné les FARDC dans un communiqué  signé par leur porte-parole, le général Léon-Richard Kasonga.

Depuis lundi, les forces armées congolaises appuyées par les forces onusiennes ont lancé une offensive contre les rebelles ADF dans la forêt de Mayangose, au nord-est de la ville de Beni. Après trois jours d'intenses combats, une position stratégique des rebelles située à Kididiwe est passée sous le contrôle de l'armée. Sept casques bleus (six malawites et un tanzanien) ont été tués, selon l'ONU. L’armée congolaise n'a pas communiqué le bilan des combats qui sont en cours. Mais le porte-parole du gouvernement parle de 12 soldats tués.

Organisée à Kinshasa, la conférence "La responsabilité de protéger la population de la RD Congo" a rassemblé des professeurs d’université ainsi que des délégués de la société civile du Nord-Kivu et du Kasaï Central. L’ensemble des panélistes en a profité pour énumérer les différents crimes commis à l’encontre des civils dans cette région du pays.

Plus de 2 792 personnes tuées par an à Beni !

Une coalition  terroriste internationale, avertit l'armée

En septembre dernier, l'armée avait accusé des ressortissants étrangers d'être à la base des tueries massives de civil à Beni et à Fizi (Sud-Kivu).

"L’armée informe l'opinion tant nationale qu’internationale que les tueries commises récemment contre nos populations dans les territoires de Beni et Fizi sont l'œuvre d'une coalition  terroriste internationale regroupant des sujets ougandais, rwandais, burundais, kenyans, tanzaniens, sud-africains, mozambicains ainsi que d'autres renégats œuvrant à partir de certains pays voisins", avaient souligné les FARDC dans un communiqué  signé par leur porte-parole, le général Léon-Richard Kasonga.

Depuis lundi, les forces armées congolaises appuyées par les forces onusiennes ont lancé une offensive contre les rebelles ADF dans la forêt de Mayangose, au nord-est de la ville de Beni. Après trois jours d'intenses combats, une position stratégique des rebelles située à Kididiwe est passée sous le contrôle de l'armée. Sept casques bleus (six malawites et un tanzanien) ont été tués, selon l'ONU. L’armée congolaise n'a pas communiqué le bilan des combats qui sont en cours. Mais le porte-parole du gouvernement parle de 12 soldats tués.

Participant à la rencontre, Teddy Kataliko, membre de la société civile de Beni affirme que "l’ennemi s’attaque à une certaine catégorie de personnes notamment les femmes et les enfants en utilisant des armes blanches. Ils éventrent  les femmes enceintes, entrent dans les maternités et cognent des nouveau-nés aux murs pour les amener à la morgue par force. Ils lancent les bombes artisanales en pleine ville de Beni, ils incendient des camions sur les axes routiers Kasindi-Beni, Beni-Bunia... Ce sont des preuves qu’on a affaire à des terroriste", a expliqué M. Kataliko avant de poursuivre sur les origines des agresseurs qui selon lui, sont ressortissants de plusieurs pays étrangers répertoriés au sein des Forces démocratiques alliées (ADF) actifs au Congo depuis 1995. "Plus de 70 personnes ont été capturées (Ndlr: par les forces armées congolaises) sur les lignes de front et souvent, la plupart viennent des pays voisins notamment la Tanzanie, l'Ouganda,  le Burundi, la Somalie, la Centrafrique. Ils viennent dans cette région (Beni) en pleine forêt s'entraîner et sont soumis à des exercices sur terrain", a-t-il déclaré.

Cet acteur de la société civile estime à plus de 2 792 personnes tuées par an à Beni soit une moyenne de 54 personnes par mois. "Les derniers cas date de jeudi 15 novembre à Oicha où l’on a enregistré 5 morts dont 4 hommes et une femme et 18 maisons incendiées", soutient-il.

Dans un  rapport publié ce jeudi 15 novembre, le Groupe d’étude sur le Congo (GEC), projet de recherche installé à l’université de New York (USA) affirme que les ADF se présentent comme des terroristes implantés dans une large zone de l'Afrique de l'Est, en utilisant des méthodes similaires à celles des Al-Shabaab, Al Qaida, ISIS et Boko Haram.


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