Félix Tshisekedi proclamé président par la Cour constitutionnelle en Rdc

La Cour constitutionnelle congolaise a proclamé dimanche Félix Tshisekedi président de la République. Martin Fayulu, dont le recours a été rejeté, appelle à "ne pas reconnaître un pouvoir qui n'a ni légitimité ni qualité légal.

“APRÈS LA CONFIRMATION DES RÉSULTATS DE LA CENI PAR LA COUR CONSTITUTIONNELLE, TOUS LES CANDIDATS PRESIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DOIVENT S’INCLINER”, (N. TSHIANI).

Noël Tshiani candidat malheureux à l’élection présidentielle du 30 décembre 2018 a, à son tour, réagi après la confirmation de la victoire de Félix Tshisekedi en qualité de président de la République, par la Cour Constitutionnelle.

Pour N. Tshiani, tous les autres candidats qui ont pris part au scrutin présidentiel doivent tout simplement s’incliner.

“Après la confirmation des résultats de la CENI par la Cour Constitutionnelle, tous les candidats president de la République doivent s’incliner.

Défier la décision de la haute cour est irresponsable et inacceptable”, a-t-il dit ce dimanche 20 janvier via Twitter.

Signalons par ailleurs que Martin Fayulu de la coalition de l’opposition LAMUKA, a déclaré être désormais le seul président de la République Démocratique du Congo légitime.

Alors que la connexion Internet vient d’être rétablie ce samedi 19 janvier 2019 en République Démocratique du Congo.

Coupée depuis le 31 décembre 2018, les utilisateurs de Internet ont donc passé environ 3 semaines sans connexion.

Rappelons par ailleurs que ce rétablissement intervient à quelques minutes du rendu de l’arrêt de la Cour Constitutionnelle sur le contentieux électoral de la présidentielle.

La Cour constitutionnelle a officiellement proclamé, dans la nuit de samedi 19 à dimanche 20 janvier, Félix Tshisekedi président de la République démocratique du Congo (RD Congo), après avoir rejeté le recours de l'autre opposant Martin Fayulu.

La Cour "proclame élu à la majorité simple président de la République démocratique du Congo Félix Tshilombo Tshisekedi", a déclaré le président de l'institution, Benoît Lwambwa Bindu.

Par cette annonce, Félix Tshisekedi devient le cinquième président de la République démocratique du Congo depuis l'indépendance le 30 juin 1960.

Il doit prendre la succession du chef de l'État sortant Joseph Kabila, au pouvoir depuis l'assassinat de son père, Laurent-Désiré Kabila, il y a 18 ans le 16 janvier 2001.

Joie des partisans de Félix Tshisekedi

La Cour a validé tels quels les résultats provisoires annoncés le 10 janvier par la Commission électorale (Céni).

La plus haute juridiction du pays a rejeté le recours de Martin Fayulu contre le résultat de la présidentielle du 30 décembre, en le considérant comme "non fondé".

Dans son arrêt, la Cour a estimé que Martin Fayulu n'avait "pas apporté la preuve" que les résultats de la Céni n'étaient pas conformes à la réalité.

La Cour Constitutionnelle de la République Démocratique du Congo a confirmé ce dimanche 20 janvier 2019 les résultats provisoires publiés par la CENI consacrant la victoire de Félix Tshisekedi à l’élection présidentielle du 30 décembre dernier avec 38,57%.

La décision des neuf juges est sans surprise, car ils sont largement considérés comme étant acquis au président Kabila. Ils se sont toutefois montrés étonnamment sévères envers la demande de Martin Fayulu d'un recomptage des voix, qualifié d'"imprécise et absurde".

À l'annonce de la décision, des partisans de Félix Tshisekedi se sont réunis dans les rues de la capitale Kinshasa pour célébrer la victoire du candidat de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).

"Nous sommes heureux que la voix du peuple congolais ait pu être entendue et qu'une passation démocratique et pacifique puisse avoir lieu", a déclaré un porte-parole de Félix Tshisekedi, fils du chef de file historique de l'opposition en RD Congo, Étienne Tshisekedi.

Malgré le recours en contestation introduit par Martin Fayulu Madidi, les juges de la Haute Cour ont estimé que c’est bel et bien Félix Tshisekedi qui a remporté le scrutin présidentiel.Bras de fer avec l'UA

Le calendrier de la Céni prévoit normalement que Félix Tshisekedi prête serment le 22 janvier, mais il n'est pas sûr du tout qu'il puisse être tenu. En confirmant Félix Tshisekedi, la Cour constitutionnelle a pris le risque de provoquer un bras-de-fer entre le pouvoir congolais et l'Union africaine (UA).

Martin Fayulu se considère comme "seul président légitime"

L'élection de Félix Tshisekedi est cependant contestée par l'autre opposant, Martin Fayulu. "Je me considère désormais comme le seul président légitime de la République démocratique du Congo", a-t-il déclaré juste après le rejet de son recours.e".

La requête de Fayulu a été jugée ”recevable” mais non fondée.

Le 22 janvier prochain, il y aura donc passation du pouvoir entre le nouveau président élu (F. Tshisekedi) et celui sortant (J. Kabila).

Le président de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, “UDPS”, devient officiellement le 5ème président de l’histoire de la République Démocratique du Congo.


"Quel sera le rôle de la délégation africaine à Kinshasa ?"

Elle a décidé de passer outre aux injonctions des poids lourds de l'UA, qui avaient appelé jeudi à la "suspension" de la proclamation des résultats définitifs, parce qu'ils considéraient que ceux annoncés par la Céni étaient entachés de "doutes sérieux".

Cette prise de position de l'organisation continentale avait été dénoncée par le gouvernement et par les partisans de Félix Tshisekedi comme une atteinte à la souveraineté de la RD Congo.

Il reste maintenant à voir quelle sera l'attitude de l'UA, qui a annoncé l'envoi lundi à Kinshasa d'une délégation de haut niveau conduite par le président de sa Commission, le Tchadien Moussa Faki, et par son président en exercice, le chef de l'État rwandais Paul Kagame.





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