Des smartphones, ce sont des émissions de CO2, de la pollution et… du sang ?

Les minerais du sang ; Selon les informations reçu dela part de l'UNICEF révèle que, plus de 10 milliards ont été vendus dans le monde depuis 2007, à peine 15% ont été collectés pour recyclage et 14 millions dorment dans nos tiroirs.

 Des smartphones éthiques

Il existe également une troisième option qui attire de plus en plus de consommateurs conscients de l’impact environnemental et humain de ce produit : acquérir un téléphone plus éthique, comme le Fairphone.

Produits par une société néerlandaise, le Fairphone a un impact minimal sur l’environnement et la société s’engage à respecter les droits de l’homme tout au long du processus de production.

L’entreprise appartient au Pacte mondial des Nations Unies, qui encourage les entreprises, tous secteurs confondus, à adopter des politiques durables et socialement responsables et à rendre compte de manière transparente. 

Les membres de ce Pacte s’engagent aussi à respecter les Objectifs de développement durable (ODD).

« Les Objectifs de développement durable sont une grande source d’inspiration pour les entrepreneurs qui fondent leur entreprise par rapport à leur impact sur le monde », a déclaré Linda van Beek, Directrice du Pacte mondial des Nations Unies pour les Pays-Bas.

L’électronique verte et durable

Fairphone a commencé à produire ses propres smartphones en 2013, après plusieurs années de campagnes pour des téléphones plus durables, a expliqué au Centre régional d'information des Nations Unies pour l'Europe occidentale (UNRIC), Pires Luncheon, responsable des relations publiques et de la communication de la société.

« En se concentrant sur les matières premières durables et équitables, les déchets électroniques recyclés et les bonnes conditions de travail, nous tentons de nous attaquer aux problèmes de l’industrie électronique et de contribuer aux ODD », poursuit-elle.

L’entreprise s’engage notamment à n’utiliser aucune ressource naturelle extraite dans des zones de conflit.

Pour s’approvisionner en or, utilisé comme conducteur électrique, Fairphone travaille avec des partenaires qui soutiennent les mines d’or « équitables », où les conditions de travail sûres et respectueuses de l’environnement sont garanties et le travail des enfants est totalement proscrit.

Pour le cobalt, essentiel à la fabrication des batteries, Fairphone s’est associé à Signify pour fonder la Fair Cobalt Alliance (Alliance équitable pour le cobalt) en 2018.  Ensemble, ils encouragent d’autres entreprises à les rejoindre.

Le Fairphone est aussi plus facile à réparer et n’a pas d’obsolescence programmée.

« Consommer moins est l’un des moyens les plus importants pour que les citoyens contribuent à rendre l’industrie électronique plus équitable et plus durable », rappelle Mme Luncheon.

Utiliser le même smartphone pendant cinq à sept ans réduit les émissions de CO2 de 30 à 45%, rappelle l’entreprise.

La mention d’une organisation ou d’une entreprise dans la série « SDG Actors » ne représente pas un soutien ou une validation de la part de UNRIC ou de l’ONU.

Cet article est publié en collaboration avec le Centre régional d'information des Nations Unies pour l'Europe occidentale, basé à  Bruxelles.

Autre préoccupation, les métaux qui les composent proviennent de mines dont l’exploitation conduit à la destruction d’écosystèmes et à la pollution de l’eau, de l’air et des sols.

Les conditions de travail dans ces mines sont aussi souvent déplorables et violent les droits humains fondamentaux.

Selon l’UNICEF, en République démocratique du Congo, au moins 40.000 enfants travaillent à l’extraction de ces minerais.

La Banque mondiale, Pact Inc. et le gouvernement de RDC planchent également ensemble sur la mise au point d’un cadre national pour l’exploitation minière artisanale dans le pays, afin de soutenir l’agence de régulation du secteur et de constituer une base de données nationale sur l’exploitation minière à petite échelle.

La même source ajoute qu' aujourd’hui, le système concerne environ 800 mines de RDC et profite à 80 000 mineurs.

Il s’agit de peser, ensacher, étiqueter et suivre chaque sac de minerais depuis la mine jusqu’aux marchés.

Grâce au projet iTSCi, des dizaines de milliers de mineurs artisanaux ont accès à des marchés officiels pour écouler les produits qu’ils extraient.

Labiteziza Seyinda, mineur dans une mine d’étain dans l’est de la RDC le confirme : « Pour nous, cela signifie plus de transparence et moins de contrebande. Sans parler de la fin des pratiques d’intimidation. »

LES POINTS MARQUANTS

Les motos sont devenues vitales pour accéder aux petits sites miniers isolés et exploités de manière artisanale en République démocratique du Congo.

Avec les autorités du pays, des donateurs privés, des partenaires au développement et des acteurs industriels, la Banque mondiale a conçu une initiative pour fournir des équipements (dont des motos, des GPS et des ordinateurs) afin d’améliorer les conditions de vie de ces mineurs.

Associée au programme de traçabilité iTSCi, qui vérifie que les minerais ne proviennent pas de zones en conflit, cette initiative sécurise les moyens de subsistance de milliers de personnes et aide les entreprises locales à respecter les normes internationales.

Pour un mineur artisanal de la République démocratique du Congo (RDC), la moto est probablement le seul moyen de transport adapté aux chemins, plus ou moins carrossables, donnant accès aux sites éloignés.

Dans la province de Maniema par exemple, la moto permet aux mineurs de se rendre dans des zones reculées chercher leur gagne-pain.

Ici, ces exploitants artisanaux extraient les matières premières destinées à pas moins de 280 entreprises, parmi lesquelles Apple, BlackBerry, Boeing et Motorola.

Les convoitises autour de ces mines sont aussi la cause de conflits armés, d’où l’appellation « minerais du sang ».

Protéger son téléphone, l’entretenir pour en changer moins souvent, et le faire réparer constituent une première option.

Autre option, leur donner une seconde vie en les collectant et les recyclant, tel que le conseil l’Ademe, l’agence française de la transition écologique.

Rendre les smartphones plus durables et plus éthiques

Parmi les solutions, en prendre soin, les recycler ou se tourner vers des téléphones « éthiques ».

La rédaction

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