Après la confirmation d’un nouveau cas d’Ebola à Butembo, en province du Nord-Kivu, l’UNICEF annonce le déploiement du personnel


🔴Nouveau cas Ebola à Butembo: l’UNICEF annonce le déploiement du personnel 
et du matériel médical.

Après la confirmation d’un nouveau cas d’Ebola à Butembo, en province du 
Nord-Kivu, l’UNICEF annonce le déploiement du personnel supplémentaire; et 
se prépare à transporter du matériel et des fournitures médicales vers la 
province du Nord-Kivu.

Dans un communiqué publié ce lundi 8 février 2021, l’agence onusienne 
annonce qu’elle participe également aux efforts visant à suivre et à 
retrouver; toutes les personnes qui ont été en contact avec la victime, une 
femme de 42 ans.

Elle travaille en étroite collaboration avec les autorités sanitaires locales pour soutenir la mobilisation communautaire; les activités de 
décontamination ainsi que les mécanismes de contrôle de l’infection.

«Le personnel du bureau de l’UNICEF à Beni est déjà sur place à Butembo 
pour soutenir la Division de la Santé du Nord-Kivu. 

D’autres spécialistes 
de communication pour le développement de l’UNICEF; se rendront dans la 
zone touchée pour mobiliser la communauté; informer le public et soutenir 
les activités de suivi afin que les personnes devant recevoir le vaccin 
Ebola soient informées. 

L’UNICEF organise actuellement l’envoi de matériel et de fournitures médicales; qui seront acheminés depuis Goma et Beni dans 
la province du Nord-Kivu; ainsi que Mbandaka dans la province de 
l’Équateur.» dit le communiqué.

Au cours de cette période, l’UNICEF dit avoir soutenu 3.812 centres de 
santé en leur fournissant des services essentiels d’eau, d’hygiène et 
d’assainissement; et a apporté un soutien psychosocial à plus de 16.000 
enfants. 

L’agence onusienne a également contribué à informer plus de 37 
millions de personnes sur la maladie, ce qui a permis selon elle, de sauver 
des vies. 

À la fin de l’actuelle 11ème épidémie d’Ebola, dans la province de l’Équateur, on comptait 119 cas confirmés, 11 probables, 75 personnes guéries et 55 décès.

Une vaccination largement utilisée sur plus de 40.000 personnes
Comme lors de la 10ème épidémie dans l’Est (plus de 2.200 morts), la vaccination a été largement utilisée sur « plus de 40.000 personnes ». 

Selon l’OMS, la plupart des intervenants ont été mobilisés localement et se sont rapidement mis en mouvement, malgré d’importantes difficultés logistiques et d’accès. Les démarches de vaccination ont débuté quatre jours après que la flambée a été déclarée.

La technologie utilisée en RDC pour conserver le vaccin contre Ebola à des températures extrêmement basses sera utile lorsqu’il s’agira d’acheminer le vaccin anti-Covid-19

À cet égard, l’agence onusienne et d’autres partenaires procèdent actuellement à d’importantes actions pour améliorer les capacités opérationnelles critiques de la province de l’Équateur, dont la formation de personnels se trouvant en première ligne.

Pour l’OMS, la fin de cette épidémie doit être aussi synonyme pour les gouvernements et leurs partenaires, de continuer de concentrer leur attention sur d’autres urgences, alors que le combat contre la Covid-19 se poursuit. 

Il s’agit ainsi d’améliorer l’état de préparation qui permettra une meilleure riposte aux menaces découlant de maladies à propension épidémique. 

A ce sujet, « la technologie utilisée en RDC pour conserver le vaccin contre Ebola à des températures extrêmement basses sera utile lorsqu’il s’agira d’acheminer le vaccin anti-Covid-19 en Afrique ». 

En effet, les vaccinateurs ont eu recours à une chaîne du froid innovante afin de conserver les vaccins contre Ebola à des températures de – 80° Celsius. 

Les glacières « ARKTEK » ont permis de garder les vaccins à de très basses températures en mission pendant plus d’une semaine et les intervenants ont pu ainsi vacciner les gens dans des communautés privées d’électricité.

Environ 90% des vaccinateurs étaient issus de communautés locales. La riposte a aussi puisé dans l’expertise de personnels de la santé locaux qui ont été formés lors des deux récentes épidémies en RDC. 

Les intervenants ont travaillé étroitement avec les membres des communautés afin de favoriser la compréhension du virus en rendant visite à plus de 574.000 foyers et en fournissant à plus de 3 millions de personnes des informations sanitaires pertinentes et sûres.

Des défis logistiques pour une onzième épidémie, qui a lieu au sein de communautés dispersées dans la forêt tropicale, ainsi que dans des zones urbaines denses.

« Venir à bout de l’un des pathogènes les plus dangereux au monde au sein de communautés isolées et difficiles d’accès prouve ce qu’il est possible de réaliser lorsque la science et la solidarité convergent », a ajouté la Dr Moeti. 

De plus, la réponse à cette 11ème épidémie d’Ebola a dû composer avec l’actuelle pandémie de Covid-19. Selon l’OMS, cela a diminué les ressources disponibles et créé des difficultés de mouvement pour les experts et le matériel.

Il a aussi fallu faire face à des défis liés au nombre élevé de cas dans des communautés éloignées et souvent accessibles uniquement par bateau ou hélicoptère, et parfois la résistance communautaire a ralenti les efforts de riposte.

Les leçons de la conservation du vaccin d’Ebola pour le futur vaccin anti Covid-19 en Afrique
Mais ces difficultés logistiques et épidémiologiques ont été contournées par le leadership de la RDC et l’engagement des agences humanitaires sur le terrain.

 Au pire de la flambée, plus de 100 experts de l’OMS étaient sur le terrain, en soutien de la riposte mise en place par le gouvernement congolais. 

Maintenant que la 11ème épidémie est finie, l’OMS invite les autorités sanitaires congolaises à maintenir la vigilance et une surveillance soutenue « car de nouvelles flambées sont toujours possibles dans les mois à venir ».

La rédaction







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